5.4 L’injection de services nombreux et innovants

L’étude empirique des régions aux frontières occidentales a très souvent montré que les secteurs des services et de l’industrie s’y disputent la première place, aussi bien en termes d’emplois que d’entreprises. Les activités de services découlent du dynamisme économique des régions en question, ou de leur entrée dans un processus de dynamisation économique. Elles s’organisent en petites ou très petites entreprises pour offrir des services tels que les assurances, l’étude-conseil, le crédit, le change, l’agence en douane, le transport... tant aux entreprises qu’aux populations locales.

Dans des économies moins industrialisées et moins formalisées, les principaux services qui se développent sont le change et le transport. Ce dernier secteur entraîne avec lui une multitude d’activités qui y sont rattachées comme la vente de pièces détachées, de carburant, les chauffeurs, les passeurs..., ce qui conduit dans certains cas à un foisonnement de micro-entreprises. On retrouve alors une structure économique dominée par la petite échelle. Certes ces activités ont une faible productivité, mais elles ont le mérite d’être attachés à un territoire et d’être par conséquent, non délocalisables, ce qui est souhaitable pour initier un processus endogène de développement.

Le caractère innovant de ces activités n’est pas tant lié à leur nature, qu’au fait qu’elles n’apparaissent pas, ou ne se développent pas autant, notamment en Afrique, dans un cadre spatial identique, mais non frontalier.