b) Le revenu

Le revenu n’a pas été fourni par un peu plus d’un actif sur cinq, presque exclusivement des non-salariés. Cela relève plus d’une incapacité à pouvoir l’évaluer que d’un refus délibéré, et 17% ont déclaré un revenu nul. Ces derniers sont des hommes agriculteurs qui consomment leur production personnelle. Cette autoconsommation est permise pour près de la moitié d’entre eux par l’exercice d’une seconde activité. Pour l’autre moitié, la nécessité semble moins grande car le nombre d’actifs dans le ménage y est supérieur - et les ménages sont un peu plus petits -, entraînant ainsi une charge pour chaque actif de 1,7 inactif au lieu de 2,1 pour les premiers.

De manière générale, les activités salariées sont beaucoup plus lucratives que les autres (tableau 25) et les permanentes, plus que les occasionnelles. Ce dernier phénomène, moins accentué chez les femmes, renforce l’idée que pour elles, la différenciation occasionnelle/permanente résulte plus de leur propre perception de leur activité que d’une réalité concrète (le fait d’être ménagère étant certainement considéré comme l’activité permanente). Ainsi on peut noter que sur les activités occasionnelles, elles gagnent jusqu’à 55% de plus que les hommes. Par contre, sur les activités permanentes, ce sont les hommes qui ont les plus gros revenus, presque le double de ceux des femmes dans le cas des emplois salariés. Notons que les femmes ont très peu accès à ces emplois salariés, du fait de leur faible niveau d’instruction. Parmi les activités non salariées, c’est l’agriculture qui est la moins génératrice de revenu parce qu’elle est pratiquée souvent dans un but non commercial.

Tableau 25 : Revenu moyen selon le type d’activité (en Fcfa)
Activité Effectif total Effectif à revenu déclaré Femmes Hommes Ensemble
Salariée
Occasionnelle
9 6 15 000 12 400 12 700
Permanente 39 35 26 000 51 000 46 700
Non Salariée Occasionnelle 223 172 10 200 6 600 9 100
Permanente 339 264 17 500 20 400 19 500
Ensemble 610 477 13 500 20 700 17 700