La mobilité quotidienne des individus se répartit entre les déplacements effectués dans le quartier d’habitation (57%), hors du quartier mais dans la ville (37%), et les déplacements réalisés hors de la ville (6%).
Les premiers représentent en moyenne 2,2 déplacements par jour et par personne, effectués exclusivement à pied, et pour une grande partie (54%) à 5 minutes de marche au plus, du domicile. Ce sont des déplacements occasionnés par les contraintes de la vie domestique (graphe 15), c’est-à-dire pour les hommes les prières quotidiennes dans une mosquée de quartier, et pour les femmes, les achats ou encore l’approvisionnement en eau. Le quartier est également, mais dans une moindre mesure, un lieu de travail et de sociabilité. Ainsi, si 86% des déplacements liés à la vie domestique s’y localisent, seuls 26% de la mobilité professionnelle s’y réalise et 48% de la mobilité de sociabilité.
La mobilité urbaine hors du quartier d’habitation (1,4 déplacement) est moins exclusive et concerne presque dans une même mesure le travail (48%) et la sociabilité (40%). Le quartier se révèle être l’espace de la vie domestique, tandis que celui de la vie professionnelle est plutôt l’espace urbain hors du quartier (on y retrouve 60% de ces déplacements). La vie sociale est quant à elle consommatrice de l’espace urbain dans sa totalité.
En moyenne, la mobilité hors de la ville apparaît très faiblement dans la mobilité quotidienne (0,2 déplacement). Il est vrai que si l’espace urbain est quotidiennement fréquenté, la fréquence d’usage de l’espace hors-ville est plus faible. Ainsi, 79% de la population s’est déplacée au moins 1 fois dans la journée, mais seuls 12% des individus de plus de 13 ans ont effectué en moyenne un aller-retour hors de la ville la veille de l’enquête. Là aussi, c’est le motif professionnel qui entraîne la mobilité la plus significative. En ce qui concerne les activités réalisées hors de la ville, l’échelle que nous avons choisie (le jour) ne permet donc pas, compte tenu des fréquences, de les appréhender dans leur globalité. Pour ce faire, nous étudierons l’espace non urbain plutôt sous l’angle des activités que les individus déclarent y faire.
Nous verrons donc successivement dans cette section, l’espace de la vie domestique, celui de la vie sociale, et enfin l’espace de la vie professionnelle.