Hormis la religion et les achats, il existe d’autres activités liées à la vie domestique. Les déplacements qu’elles occasionnent sont de l’ordre de 0,5 par jour et par personne, soit environ le tiers de la mobilité quotidienne des individus et le tiers des déplacements liés à la vie domestique. Si ces déplacements sont nombreux pour chaque personne qui les effectue (près de 3 par jour en moyenne), peu d’individus (moins de 1 sur 5) ont déclaré en avoir fait. Le motif principal est alors l’approvisionnement en eau potable, et dans une moindre mesure l’accompagnement et d’autres tâches relatives à l’entretien du ménage (aller ramasser le bois de chauffe, apporter à manger à un parent...). Sur 10 déplacements, 8 sont réalisés dans le quartier d’habitation, 1 dans le reste de l’espace urbain et 1 à l’extérieur de la ville. Il s’agit dans ce dernier cas du ramassage de bois qui se fait hors de l’agglomération, mais en fait sur des terres qui jouxtent le quartier où l’on vit et auxquelles on accède à pied. C’est une activité plutôt masculine, de même que l’accompagnement qui se fait dans les limites du quartier d’habitation. L’activité féminine par excellence est ici l’achat de l’eau - rappelons que 45% des ménages de la ville ont recours aux bornes fontaines et/ou aux puits. Cette activité est réalisée exclusivement à l’intérieur du quartier. La ville compte en effet - comme nous l’avions souligné dans le chapitre 3 - un nombre important et bien réparti de bornes fontaines, ce qui permet de garder à ces déplacements un caractère de grande proximité : à peine 4% se font à plus de 5 minutes de marche.
Il y a enfin les divers déplacements liés aux services, santé et démarches administratives qui, très peu nombreux chez les femmes, constituent dans cette catégorie une part non négligeable (le tiers) des déplacements masculins. Cela traduit la répartition des tâches entre les genres qui entraîne une fois de plus les hommes à se déplacer hors de leur quartier d’habitation. En effet services et administrations sont diversement répartis en ville, ce qui oblige à des trajets de l’ordre de 15 minutes à pied, ou lorsque la distance est plus longue, à un recours aux modes mécanisés.