1.2.4 La petite restauration

Elle concerne un peu plus de la moitié des restauratrices. La petite restauration est de deux types. Elle peut consister en la vente de légumes faiblement transformés, tels que des arachides grillées, du chou bouilli, de la citronnade..., consommés comme des friandises. Elle peut également consister, mais alors pratiquée ici de manière plutôt occasionnelle, en la préparation un peu plus élaborée de beignets, de galettes ou de plats cuisinés. Les denrées sont préparées à domicile et le plus souvent vendues également à domicile ou dans le quartier d’habitation. Les petites restauratrices ont, à l’instar des autres petites commerçantes, des obligations domestiques importantes (5 personnes sur 10 ont moins de 14 ans dans leur ménage), mais elles sont encore plus sédentaires. Cela est dû au fait que ces femmes (presque exclusivement adultes ou âgées, seules 5% sont jeunes célibataires) ont plus que les autres petites commerçantes un statut d’épouse dans leur ménage (78% contre 61%). Leur plus forte sédentarité se traduit bien sûr par un plus fort recours à la proximité, tant pour la vente que pour l’approvisionnement ; ainsi, 72% d’entre elles se fournissent exclusivement à Konni, et 21% en même temps à Konni et Illéla. Dans le cas de l’approvisionnement hors de Konni, seulement un petit quart s’y rend personnellement. Compte tenu de la forte proximité des lieux, elles s’approvisionnent néanmoins très régulièrement, au moins une fois par semaine, mais par petites quantités de biens (entre 1 000 Fcfa et 5 000 Fcfa d’achat à chaque fois). Il s’agit alors surtout d’acquérir des produits frais et des céréales, dans le but de les cuisiner.

Du fait de cet effort de transformation, l’activité est plus pénible que le simple commerce et est à ce titre plus rémunératrice (en moyenne 5 500 Fcfa par mois de revenu pour les restauratrices, contre 4 000 Fcfa pour les commerçantes).