La demande de transport dans les villes moyennes est une variable assez souvent méconnue ou tout au moins sous-estimée. Pourtant, il y existe déjà à cette échelle spatiale et démographique une certaine partition de l’espace urbain qui fait que les individus vont, dans le cadre de leur vie quotidienne, avoir besoin de relier un ensemble de lieux complémentaires. Or, l’agglomération n’est plus à la mesure de ’l’homme-piéton’ qui est demandeur de modes motorisés pour se déplacer. Il s’agit alors de satisfaire des besoins de déplacements urbains, mais aussi extra-urbains qui sous-tendent toute dynamique de type régionale. Cela est d’autant plus vrai pour Konni dont la position frontalière donne une dimension particulière aux mouvements des populations de la zone. A des besoins de déplacement avoués - besoins en approvisionnement professionnel, mais aussi, nous l’avons vu dans le précédent chapitre, en approvisionnement familial et besoins de sociabilité - nous allons confronter une offre existante, exclusivement privée et artisanale qui s’est développée de manière relativement spontanée.