En Afrique, lorsqu’on parle de déplacements urbains et des politiques qui s’y rattachent, les villes petites et moyennes sont rarement concernées. Les autorités nationales évoquent - et souvent avec raison - l’inexistence d’un marché de masse pour le transport public pour justifier ce fait. Elles font de plus en plus l’aveu que le principal obstacle est la non-rentabilité d’une opération dans ce secteur et la faible solvabilité des populations.
Pourtant, dans une ville moyenne, comme dans toute autre ville, il existe aussi des besoins de déplacement. Tant que la ville garde une taille réduite, la marche à pied peut satisfaire ces besoins, mais lorsque la ville s’étend et que les distances s’allongent, quelles peuvent être les alternatives ?
A Konni, la réponse est venue du secteur informel. On a vu apparaître et se développer un mode de transport qui semble adapté aux besoins et aux contraintes des populations : le taxi-moto, localement appelé kabu-kabu.