L’organisation administrative n’est pas très pesante et cette activité reste en grande partie ancrée dans l’informel. La seule démarche auprès des autorités est de se faire enregistrer à la mairie et d’acheter chaque année une vignette d’une valeur de 1000 Fcfa.
Il existe, à l’image des stations de taxi, des lieux de regroupement des kabu-kabu (une dizaine), qui se sont naturellement imposés en fonction du mouvement des usagers. Pour des raisons administratives, la mairie a entériné ces lieux en scindant la ville en dix zones, avec l’idée qu’il serait plus facile de percevoir les taxes annuelles en plaçant une personne à la tête de chaque groupe, chargée de cette perception. Celle-ci demeure néanmoins une tâche difficile. Les autorités ont peu de moyens d’organiser ou même de contrôler cette activité, ne serait-ce qu’au titre de la sécurité routière. En effet, par manque d’effectifs, il s’avère impossible d’obliger les kabu-kabu à appliquer les règles minimales de sécurité et d’éviter ainsi certains accidents.
Parallèlement à une organisation administrative qui cherche encore ses marques, il existe une organisation interne de la branche par le biais d’un regroupement (de forme indéfinie : association et/ou syndicat), avec un bureau de quatre membres permanents. Cette organisation n’a rien d’officiel car ses membres ont jusqu’à présent - par méfiance envers les autorités - refusé de faire des démarches pour être reconnus par le Ministère de l’Intérieur. Ils se réunissent lorsqu’il y a un problème particulier afin d’en débattre, et il revient ensuite au bureau de contacter les autorités lorsque cela s’avère nécessaire. Cette structure fait le lien entre la sphère officielle et des individus qui semblent décidés à rester dans l’informel.