a) Organisation interne et réglementation

L’organisation interne du secteur n’est pas identique selon qu’il s’agit des lignes nationales ou de la ligne internationale Konni-Illéla.

Les lignes nationales

Leur fonctionnement n’est pas centralisé, mais morcelé en presque autant de gares que de lignes existantes. En effet, même si des règles pratiquement identiques sont en vigueur, des personnes différentes, les chefs de gares (de la gare centrale qui héberge les lignes Niamey, Maradi et Tahoua, des gares secondaires hébergeant les autres lignes nationales et les lignes régionales), sont chargés de les appliquer, assistés d’anciens chauffeurs.

Il s’agit pour eux d’organiser le système de tour de rôle,

‘Chaque chauffeur qui arrive à la gare s’inscrit au registre en notant le numéro de son véhicule. Les voitures sont remplies par ordre d’arrivée’

de s’occuper des passagers,

‘Notre travail consiste à orienter chaque individu qui entre dans la gare vers les véhicules qui correspondent à sa destination, à y trouver une place pour lui et ses bagages et à lui vendre son ticket. (...) Le ticket lui sert à savoir dans quelle voiture il va voyager et à pouvoir réclamer ultérieurement un colis oublié par exemple.’

et enfin d’effectuer différents prélèvements : au titre de la mairie, un droit de sortie (de 500 Fcfa à 3 000 Fcfa selon la capacité des véhicules et la proximité plus ou moins grande du lieu de destination), les frais de l’organisation du tour de rôle (100 Fcfa) et une cotisation au titre du syndicat des transporteurs de personnes (100 à 300 Fcfa). C’est cette dernière instance qui se charge sur le terrain du contrôle du respect des règles. Des chauffeurs au chômage sont dans ce but employés à ériger sur les différents axes routiers nationaux ’les barrières du syndicat’, qui ne laissent passer que ceux qui ont une attestation de la gare indiquant qu’ils sont en règle.