Par les techniques de ’débrouille’ évoquées, légales ou non (certains chauffeurs resquillent, d’autres préfèrent payer à chaque passage un pot-de-vin aux postes-frontière ou aux postes de polices, plutôt que d’engager les frais nécessaires à l’acquisition de papiers en règle), les opérateurs impliqués dans le transport de personnes hors agglomération arrivent à dégager un revenu net relativement important dans ce contexte. Ce sont les apprentis qui gagnent le moins bien leur vie, entre 0 et 20 000 Fcfa, tandis que les chauffeurs confirmés ont en moyenne 31 000 Fcfa par mois, les chefs de gare et les chauffeurs au chômage employés par les syndicats pour l’organisation et/ou le contrôle, 30 000 Fcfa par mois. Le propriétaire reçoit quant à lui une location variable entre 15 000 Fcfa et 25 000 Fcfa par semaine selon l’importance de l’activité, soit en moyenne une entrée mensuelle nette de l’ordre de 80 000 Fcfa.
Cette capacité à générer des revenus aussi bien à l’exploitant qu’à l’investisseur est liée à des aménagements effectués individuellement ou collectivement dans la pratique quotidienne de l’activité. Elle est néanmoins aussi le résultat d’une grande adaptabilité du secteur à des changements exogènes.