4.1.3.2. DE L’ ÉCOLE À L’UNIVERSITÉ

Nadine ayant marqué une pause, je l'interrogerai sur son penchant pour les métiers à caractère artistico-culturels : ‘<<J'ai toujours fait un peu, je suis un peu une touche à tout, c'est vrai, j'ai fait de la musique comme ça quand j'étais gosse, ensuite j'ai fait une formation un peu de arts plastiques pendant mes études secondaires, et puis après comme ça j'ai découvert un peu le cinéma, le théâtre, et par moi-même en fait, après j'y ai pris goût et pourquoi pas, parce que j'avais tellement eu une orientation scolaire qui m'avait déplu, en fait c'était un peu de ma faute parce que c'est vrai je faisais pas trop d'efforts et que les gens qui font pas trop d'efforts on les met dans des, dans des orientations un peu ...pas garages, ça dépend de la personne, mais moi je sais que j'avais suivi une formation G1, et je sais que c'est quelque chose qui me plaisait pas du tout, le secrétariat c'était quelque chose qui me plaisait pas du tout, je me voyais pas du tout faire, être secrétaire, donc après avoir eu mon bac, quand même, je me suis dit enfin j'ai envie de faire quelque chose qui me plaît et j'ai regardé ce que je pouvais faire après mon bac et donc j'ai décidé de suivre un DEUG en fac, un peu spécialisé>>.’ C'est de façon implicite que Nadine va évoquer son premier échec scolaire. Ayant, on peut l'imaginer, opter pour une Première A3, elle se verra contrainte à une réorientation pour résultats insuffisants, dans une section, G1, pour laquelle elle n'a aucun goût. Comme Latifa et Nagette, elle va justifier par la "justification scolaire" dominante, celle du manque de travail, un échec scolaire dont elle ne peut être que la seule responsable.