1.1. L’atelier de Loyasse

1.1.1. Circonstances de la découverte

La découverte de l'atelier de Loyasse intervient juste un an après celle de l’atelier de la Muette, en mai 1967. Elle est due à la surveillance d’un archéologue amateur, R. Pelletier, qui avait déjà remarqué l’apparition régulière de tessons antiques dans l’enceinte du cimetière de Loyasse sur la colline de Fourvière. C’est dans l’emprise d’une tombe, sur 2 m² et une dizaine de centimètres d’épaisseur que le dépotoir d’atelier a été mis au jour. En raison des conditions de la découverte, la préparation d’une inhumation, les archéologues n’ont disposé que d’une heure pour recueillir à la fois la terre et les tessons. L'extrême fragmentation des tessons et leur tassement a pu laisser penser qu’il pouvait s’agir d’un dépotoir très étalé, compacté ou même d’un sol de travail ou de circulation. Cette couche, seul vestige apparent, reposait sur un niveau d’argile qui, en l’absence de carottage, pouvait être le terrain naturel16 .

Hormis cet agrégat de céramiques, aucune structure n’a été entrevue. Cependant, la densité des tessons appartenant pour la plupart à une seule catégorie de céramique et la présence de débris de tubulures et de cales confirment l’existence voisine du site de production.

Notes
6.

1. Desbat (A.) et alii, « Les productions des ateliers de potiers antiques de Lyon. 1ère partie : Les ateliers précoces », Gallia, 53, 1996, p.19-38.

Lasfargues (J.), « Les ateliers de potiers lyonnais. Étude topographique », Revue Archéologique de l'Est, 24, 3-4, 1973, p. 532-533.