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L’atelier de la Butte
Données archéologiques

2.1. Le site de production place de la Butte

La vocation artisanale des bords de Saône en amont du confluent était unanimement admise par les historiens du xixe siècle. Cependant, l’aménagement moderne des quais, et la densité des constructions qui se sont établies le long des axes de circulations qui bordent la rivière, rendent difficile la restitution topographique de ces quartiers.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un relevé précis, la gravure d’Israël Sylvestre (fig. 13) donne néanmoins une idée de l’environnement des berges de la Saône avant leur intégration dans le tissu urbain. La boucle serrée que forme le cours de la Saône au niveau des ateliers antiques (La Butte, La Muette, La Manutention) affouille la colline de Fourvière, mais a favorisé l’accumulation alluvionnaire en aval du fort St-Jean. Les ateliers de ce secteur ont ainsi pu s’installer directement sur la matière première nécessaire à leur activité.

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Fig. 13 - La Veue de Lion descendat par la Saosne, détail, gravure d’Israël Sylvestre, 1649-1650, musée historique de la ville de Lyon, inv. 3383.7. Entre le couvent Ste-Marie-des-Chaînes (E) et le fort St-Jean seules quelques maisons bordent la voie qui longe la rive.