2.3.3. La rue Chambonnet

En périphérie de la place Bellecour, la fouille de la rue du Colonel Chambonnet s’est achevée récemment. Conduite dans les conditions d’un sauvetage par G. Ayala148 , elle a confirmé la chronologie de l’occupation de la presqu’île lyonnaise telle qu’elle était déjà apparue grâce aux interventions archéologiques qui se sont multipliées dans ce quartier (Célestins, Bellecour, République, Bourse, rue Palais Grillet)249 .

Les premiers aménagements qui visaient à maîtriser le tressage du confluent à cet endroit datent de l’époque augustéenne, puis le site témoigne de l’extension de l’urbanisation dans ce secteur jusqu’au bas-Empire. Les niveaux médiévaux ont laissé moins de vestiges jusqu’à la construction de l’Hôtel Perrachon au xviie siècle. Les couches du ier siècle apr. J.-C. composent la majeure partie de la stratigraphie. À l’époque flavienne fut édifiée une riche demeure dont la ruine définitive est datée du iiie siècle. L’essentiel du matériel céramique est issu des couches antérieures à cette construction.

Au vu de l’intérêt du matériel, les ensembles tibériens ont déjà été partiellement publiés350 , ils donnent une image assez inattendue de la céramique à paroi fine de la Butte pour cette époque. La richesse des niveaux flaviens a fourni d’autre part des éléments inédits de cette production.

Tableau :Fig. 43 - Classement par horizons (G. Ayala 1997), et datations des contextes de la rue Chambonnet.
Unités
stratigraphiques
Horizons Datation
céramologique
199, 204-207, 265, 269 Période ii, phase 2 20/30
106
136 Période ii, phase 3 30/50
139
147
090
102 Période iii, phase 1 et 2 40/60
096
098
164
185 Période iv, phase 1 50/70
196
197
201
049=151 Période iv, phase 1 60/80
Notes
48.

1. Ayala (G.) et alii, 1, rue du Colonel Chambonnet, Document final de synthèse dactylographié, Lyon, 1997.

49.

2. Gallia 1996. Informations archéologiques. L’archéologie des régions. Rhône-Alpes.

50.

3. Genin (M.), “ Les horizons augustéens et tibériens de Lyon, Vienne et Roanne. Essai de synthèse ”, SFÉCAG, actes du congrès du Mans, 1997, p. 13-36.