3.1.2. Analyses chimiques

L’ensemble des ateliers lyonnais a fait l’objet d’analyses physico-chimiques publiées en 1974171 . Deux groupes de pâtes ont été distingués pour l’atelier de Loyasse (une pâte siliceuse pour les gobelets d’aco, une pâte calcaire pour les imitations de sigillée), six groupes pour l’atelier de la Muette (deux pour la sigillée, un pour les gobelets d’aco, deux pour les plats à vernis rouge pompéien et un pour les cruches), enfin, une composition a été établie pour l’atelier de la Butte (fig. 47).

De nouvelles analyses (fig. 48) ont été réalisées dans le cadre du programme de recherche (H13) qui avait été mis en place pour la publication des ateliers lyonnais272 .

L’ensemble de ces analyses souligne la nature calcaire de la pâte qui a été choisie chaque fois que les potiers ont pratiqué l’engobage, grésé ou non. Le caractère hétérogène de la pâte de l’atelier de la Butte avait été remarqué dès 1974373 . Il est certain que sur une durée de production d’environ un siècle, différents bancs d’argiles ont été exploités.

Tableau :Fig. - 47 : Composition chimique moyenne (éléments majeurs en pourcentages d’oxydes), Picon/Vichy 1974, p. 42.
La Butte 1974
n=23
cao sio2 mgo fe2o3 al2o3 k2o tio2
m 18 51,85 2,21 6,48 16,79 1,51 0,646
3,77 3,64 0,38 1,02 3,04 0,76 0,106
% 21 7 17,1 15,7 18,1 50,6 16,4
Tableau :Fig. - 48 : Composition chimique moyenne (éléments majeurs en pourcentages d’oxydes), Desbat et alii 1997, p. 31.
La Butte 1
n=7
cao sio2 mgo fe2o3 al2o3 k2o tio2 mno
m 14,4 54,2 2,2 7,3 18,9 2 0,72 0,112
2,5 1,8 0,3 0,4 2,1 0,4 0,08 0,021
% 17 3 12 5 11 18 11 19
La Butte 2
n=8
cao sio2 mgo fe2o3 al2o3 k2o tio2 mno
m 20,1 55,2 2 5,6 14,2 2,2 0,56 0,114
1,6 3,1 0,2 0,6 1,6 0,3 0,034 0,008
% 8 6 12 11 11 13 7 7

Notes
71.

1. Picon (M.), Vichy (M.), « Recherches sur la composition des céramiques de Lyon », Revue Archéologique de l'Est, 25, 1, 1974, p. 37-59.

72.

2. Desbat (A.) et alii, « Les productions des ateliers de potiers antiques de Lyon. 1ère partie : Les ateliers précoces », Gallia, 53, 1996, p.1-249.

Desbat (A.) et alii, « Les productions des ateliers de potiers antiques de Lyon. 2e partie : Les ateliers du ier s. après J.-C. », Gallia, 54, 1997, p.1-117.

73.

3. Cette hétérogénéité est révélée par la chimie, elle ne pouvait être connu des potiers. Mais des différences peuvent avoir été perçues sur des facteurs empiriques de maniabilité et de façonnage de la terre. Picon (M.), Vichy (M.), « Recherches sur la composition des céramiques de Lyon », Revue Archéologique de l'Est, 25, 1, 1974, p. 42, n. 2.