3.2.3. typologie de la production

TYPE 1 Bols À lÈvre en biseau ____________________________________ Pl. 39

Type 1.1 Bol à lèvre en biseau, légèrement caréné [20/50] _____________ Pl. 39

Équivalences typologiques : Greene 1.1, Grataloup XXVa.

Parallèle typologique : Filtzinger 1972 (taf. 41, no 12).

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 18-20, dessins fig. 5, no 1.1)

Grataloup 1986 (p. 55-57, dessin p. 157, no 123) ; Tomaševic 1970 (p. 40-44,

dessin taf. 12, no 2) ; Schucany 1996 (p. 82-85, dessin, p. 341, taf. 21, no 412) ;

Luginbühl/Schneiter 1999 (p. 41, dessins p. 48, no 22, p. 49, no 35).

C'est la forme de bol la plus ouverte, la paroi s'évase au-dessus d'une carène très douce et se termine sans modénature par l’interruption en biseau de la paroi. La paroi atteint son diamètre maximal à l’ouverture. Tous les exemplaires connus de cette forme sont sablés.

Ce bol est traditionnellement considéré comme l’une des formes les plus anciennes de l'atelier. L'antériorité de ce type par rapport à tous les autres bols pourrait être démontrée à Saint-Romain-en-Gal où elle est la seule forme à pâte calcaire présente dans l'horizon SRG 3 (15-30 apr. J.-C.)1120 . Malheureusement, aucun autre contexte n’est venu conforter cette hypothèse, et l’horizon tibérien de la rue Chambonnet démontrerait plutôt le contraire2121 . On la retrouve encore dans des contextes datés de Claude à Néron, il faut toutefois considérer qu’elle est résiduelle dans les contextes de la seconde moitié du ier siècle apr. J.-C.

Type 1.2 Bol à lèvre en biseau, légèrement surbaissé [30/60] ___________ Pl. 39

Équivalences typologiques : Greene 1.1, Grataloup XXVa.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 18-20, dessin fig. 10, no 1).

Comme sur la variante précedente, la lèvre n’a reçu aucun traitement particulier, cependant le profil du vase est abaissé de quelques millimètres qui en modifient les proportions.

Une identification assurée de cette variante n’est possible que sur des exemplaires assez complets et ne peut être acquise sur des seuls tessons de lèvre. Dans la plupart des cas, la confusion est donc inévitable avec le type 1.1. Outre un vase en position résiduelle à Lyon (no 5), le seul exemplaire connu en contexte stratigraphique est présent en Angleterre avant 60 apr. J.-C. (no 6).

TYPE 2 Bols À l È vre marqu É e _________________________________ Pl. 40-43

Type 2.1 Bol à lèvre soulignée [20/50] ______________________________ Pl. 40

Parallèles typologiques : Ulbert 1965 (taf. 13, no 6), Filtzinger 1972 (taf. 41, no 20).

Références bibliographiques : Paunier 1981 (p. 221, dessin p. 346, no 305) ;

Schucany/Martin-Kilcher 1999 (p. 118, dessin pl. 30, no 13) ; Luginbühl/Schneiter

1999 (p. 41, dessin p. 48, no 23).

La parenté de ce type avec les productions augustéennes granitées est encore évidente. Le corps du vase se développe dans une inflexion plus régulière, et la paroi revient parfois pour fermer légèrement l’ouverture. La lèvre forme un petit bourrelet, ou est simplement marquée par une arête sur l’extérieur. Les traitements de surface recouvrent la totalité des vases.

Ce type n’est pas répertorié par K. Greene, ni par C. Grataloup, pourtant il n’est pas plus rare que le type 1.1. Sa conception, et l’absence totale de décor autre que le sablage ou le crépi sablé le place toujours parmi les productions précoces de l’atelier. Dans cette fourchette chronologique les vases couverts de barbotine, plus rares, pourraient avoir été conçus dans un deuxième temps.

Bien que leurs profils soient rendus mal lisibles par un enrobage complet de barbotine sablée, et que le relief de la lèvre soit atténué par ce crépi, deux vases publiés en Suisse (pl. 41, nos 1-2) semble appartenir à ce type. La forme ouverte et le traitement de la lèvre les distinguent clairement des bols hémisphériques (type 3). Dépourvus d’éléments reconnaissables, l’apparence de ces vases est assez frustre, lapidaire.

Type 2.2 Bol à lèvre marquée et profil outrepassé [40/70] ______________ Pl. 41

Avec une lèvre identique en léger bourrelet, ces deux vases trouvés à Saint-Romain-en-Gal ont en commun un profil différent du type 2.1. L’ouverture se referme un peu plus sur une panse dont le diamètre maximum est situé plus bas. Le centre de gravité du vase paraît ainsi déplacé.

Il faut supposer que la plupart de ces vases sont aussi sablés. Un des vases de Saint-Romain-en-Gal présente toutefois un décor encore exceptionnel. Réalisé à la barbotine la composition utilisant des mamelons, des filets et des feuilles d’eau figure schématiquement, et avec une disposition strictement géométrique, une grappe de raisin et son feuillage. Le motif devait sans doute se répéter tout autour du vase. L’ornement n’occupe que la partie supérieure - la plus visible - de 011la panse. La partie basse de la paroi - tournée vers le sol - est sablée.

Cette répartition du décor en deux registres, avec une zone décorée en relief sous la lèvre et la base sablée (partie moins noble) est connue sur d’autres types. Elle est proche des productions padanes abondamment représentées sur le site du Magdalensberg qui allient de la même façon sablage et écailles1122 .

Type 2.3 Bol à lèvre en fin bandeau et profil outrepassé [50/70] _________ Pl. 41

Parallèle typologique : Filtzinger 1972 (taf. 41, no 23).

Le profil est superposable aux vases qui viennent d’être décrits. Le traitement de la lèvre reste encore peu documenté. Un étroit bandeau faiblement mouluré se détache d’une zone plus large laissée lisse. La panse est sablée à l’extérieur.

Type 2.4 Bol à lèvre dégagée par un sillon [30/60] ___________________ Pl. 42

Équivalences typologiques : Greene 1.1 ; Grataloup XXVa.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 18-20, dessin fig. 10, nos 2-5)

Schucany 1996 (p. 82-85, dessin, p. 331, taf. 11, no 126).

Le profil de ce type est comparable à celui de la variante 1.2, plutôt abaissé, la paroi d’inclinaison droite est légèrement convexe. Un mince sillon dégage la lèvre en un fin bourrelet dans l’épaisseur de la paroi.

Type 2.5 Bol à lèvre dégagée par un sillon et carène moulurée [50/80] ___ Pl. 42

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

La lèvre est encore dégagée par un sillon, mais la carène est soulignée par une à deux rainures à l’endroit où la paroi s’incurve pour rejoindre le pied.

La variante 2.4 est toujours sablée, celle-ci est - pour tous les exemplaires connus - décorée de guillochis de part et d’autre de la carène moulurée. La seule présence d’une lèvre de ce type avec un traitement de guillochis apparent pourrait laisser deviner le tournasage de la carène.

Les types 2.4 et 2.5 sont proches morphologiquement, ils appartiennent cependant à des phases de productions différentes. Les vases guillochés ne sont pour l’instant apparus que dans des contextes plus tardifs dans la seconde moitié du ier siècle apr. J.-C.

Type 2.6 Bol à carène moulurée [40/70] __________________________ Pl. 43

Équivalence typologique : Greene 1.3.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 18-19, dessin fig. 5, no 1.3).

La lèvre est simplement soulignée au tournasage par un chanfrein. La paroi est rectiligne. Trois rainures séparées par des méplats couronnent la carène, deux autres bordent le pied.

Intégralement conservé, un seul vase de ce type est connu. Il provient de Vindonissa. Le traitement de la lèvre rappelle celui du type 2.1, et les rainures du type guilloché 2.5, mais ce vase montre un profil moins curviligne et le sablage reste le seul décor attesté.

Type 2.7 Bol à carène hémisphérique moulurée [40/70] _______________ Pl. 43

Équivalence typologique : Greene 16.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 20, dessin fig. 7, no 16).

Ce vase se différencie du précédent par une lèvre discrète en corniche. Au- dessus des rainures qui courent sur la carène, la paroi est décorée de feuilles d’eau. Elles sont disposées à 45° alternativement la pointe vers le haut ou le bas. Le bas de la panse, plus arrondi est simplement sablé.

Malgré leurs points communs, K. Greene, dans sa logique de classement donnant la priorité au décor, a clairement séparé ces deux vases tous deux découverts à Vindonissa. Il considère le deuxième comme une imitation des céramiques à paroi fine italiques dont on retrouve effectivement la composition décorative en deux registres.

TYPE 3 Bol h É misph É rique [30/50] _______________________________ Pl. 44

Équivalences typologiques : Greene 2.1, Grataloup XXVa.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 20, dessin p. 19, fig. 5, no 2.1) ; Barthèlemy/Depierre 1990 (p. 22, dessin p. 23, fig. 8, no 13) ; Godard 1992 (p. 241- 242, dessin p. 250, pl. 3, no 27) ; Davies et alii 1994 (p. 126-128, dessin p. 127, fig. 107, no 694) ; Schucany 1996 (p. 82-85, dessin, p. 341, taf. 21, no 413 ; taf. 39, no 818).

Le bol hémisphérique présente un profil encore proche des modèles augustéens. La paroi arrondie ne s’infléchit qu’à l’approche de la lèvre pour refermer de manière sensible l’ouverture. La lèvre est à peine traitée, le sommet de la paroi est simplement interrompu en demi-cercle.

Recensé par K. Greene à partir du matériel de Vindonissa, ce type était encore méconnu dans la région lyonnaise. Il est représenté dans des contextes majoritairement anciens, et le choix de décors est limité au sablage et au crépi sablé. Le crépi, couramment employé, s’étend régulièrement jusque sur la face interne. Son profil s’accorde parfaitement avec la série des bols à lèvre en bandeau (types 4 et 5), dont il pourrait être la préfiguration.

Contemporain des bols à lèvre en bandeau qu’il accompagne notamment dans le matériel de la boutique de Vienne, il n’a jamais reçu d’autre décoration en relief, soit parce que sa production était interrompue avant l’apparition de ces ornements, soit parce qu’il était écarté du programme de décoration.

TYPE 4 Bol À l È vre en bandeau lisse ____________________________ Pl. 45-58

Type 4.1 Bol hémisphérique à lèvre en bandeau lisse [30/80] ________ Pl. 45-58

Équivalences typologiques : Greene 1.4, 2.4, 3, 4.1, 5.1, 5.2, 6, 7, 8, 12.

Grataloup XXVb à XXX.

Présents sur les sites d’ateliers, place de la Butte et rue du Chapeau rouge.

Les références bibliographiques sont réparties par décors.

Le bol hémisphérique est couronné par une lèvre en bandeau qui reste lisse quel que soit le traitement décoratif de la surface du vase. Le bandeau est isolé de la panse par une arête fine en partie générée par le creusement d’un léger sillon dans la paroi interne qui marque l’articulation entre la lèvre et la panse. Généralement, le bandeau prolonge le profil de la paroi en refermant plus ou moins l’ouverture. Plus étroit dans sa partie basse, le bandeau s’épaissit avant de s’interrompre en demi-cercle. Fréquemment concave à l’extérieur, sa section s’enfle dans sa partie haute vers l’intérieur pour former une section en virgule.

Avec un diamètre d’ouverture proche de 10 cm et une hauteur totale de 5 cm, le module de ce type est très constant1123 . Pourtant un module plus grand a été exceptionnellement produit dont deux exemplaires sont conservés (pl. 47, nos 7-8). Ils sont enrobés tous les deux d’un crépi sablé et sont issus de contextes précoces. Leurs diamètres s’établissent autour de 15 cm et leurs hauteurs croissent proportionnellement pour atteindre 7 cm.

Produite en grande quantité et largement diffusée, cette forme est un des principaux marqueurs typologiques identitaires de l’atelier de la Butte. La durée de sa production est l’une des plus étendues, elle est standardisée et sa diffusion généralisée. Sablée lorsqu’elle n’est pas décorée en relief, elle cumule la plus grande variété de possibilités ornementales. Elle est présente dans les contextes préclaudiens, mais elle n’est peut-être pas alors la plus abondante, son emploi privilégié pour la décoration en relief à partir des années 40 signale les faciès céramiques du milieu du ier siècle apr. J.-C.

Malgré la durée de sa fabrication, les hypothèses d’évolution typologique sont très limitées. Le diamètre du pied pourrait se réduire vers la fin du siècle et donner au bas de la panse un profil en toupie, mais ces modifications éventuelles doivent encore être observées pour être confirmées.

En tout état de cause, ces bols ne subissent pas de véritables changements aisément repérables durant leur production. Par contre, l’existence de certains décors est plus éphémère que leur support, et leur abandon est parfois plus précoce ou leur création plus tardive. L’identification de l’ornement peut donc être un indice déterminant pour affiner la datation d’un vase, la combinaison d’un décor et de son support.

Bols sablés [30/80] ________________________________________________ Pl. 45-46

Équivalences typologiques : Greene 1.4, Grataloup XXVb.

Présents sur les sites d’ateliers, place de la Butte et rue du Chapeau rouge.

Références bibliographiques : Ettlinger/Simonett 1952 (taf. 225, no 223) ; Greene 1979 (p. 18, fig. 5, 10) ; Grataloup 1988 (p. 55-57, dessins p. 157, nos 125-126) ; Rossi 1989 (dessins p. 263, fig. 14, no 14 ; id. Rossi 1995, p. 75) ; Barthèlemy/Depierre 1990 (dessin p. 60, fig. 26, no 11) ; Manning 1993 (dessins p. 99, fig. 47, no 30, p. 105, fig. 50, no 96 ; Schucany 1996 (p. 82-85 ; p. 343, taf. 23, no 465 ; p. 345, taf. 25, no 498 ; p. 356, taf. 36, no 753) ; Genin/Lavendhomme 1997 (p. 81-86, dessins p. 192, pl. 44, no 9 ; p. 200, pl. 52, no 25 ; p. 211, pl. 63, nos 12-13 ; p. 227, pl. 79, no 12 ; p. 230, pl. 82, no 10.

Contrairement à d’autres formes, la version sablée du bol à lèvre en bandeau lisse n’est pas la plus fréquente. Même sur un tesson très fragmentaire, le sablage indique l’absence de toute forme d’ornement en relief. Ce traitement de surface persiste probablement pendant toute la durée de production de la forme.

Bols crépis [30/50] ___________________________________________________ Pl. 47

Équivalences typologiques : Greene 2.4, Grataloup XXVI.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 20, fig. 5, no 2.4) ; Paunier 1981 (p. 220-221, dessin, p. 346, no 308) ; Grataloup 1988 (p. 58-59, dessin p. 158, no 133) ; Godard 1992 (p. 241-242, dessin p. 250, pl. 3, no 28) ; Schucany 1996 (p. 82-85 ; p.341, taf. 21, no 424).

Le crépi de barbotine naît probablement avec la création des bols à lèvre en bandeau et propose une alternative au sablage. C’est ce que pourraient démontrer tous les vases apparus dans les contextes les plus anciens. Leur présence après 50 apr. J.-C. trahie au contraire leur résidualité. Sur quelques exemplaires le crépi a pu se répandre sur la paroi interne (pl. 47, nos 5-6).

Crépi lissé [40/60 ?] _______________________________________________ Pl. 48

Plus rare, cette variante de crépi n’est pas connu en stratigraphie. S’il s’agit d’un décor à part entière, la création de cette variante pourrait être légèrement plus récente que celle des crépis simples.

Crépi en écailles [50/80] _______________________________________________ Pl. 48

Équivalence typologique : Grataloup XXVI.

Référence bibliographique : Grataloup 1988 (p. 58-59, dessin p. 158, no 132).

Ce crépi se distingue par le mode de répartition de la barbotine. Elle n’est plus appliquée avec toute la paume et les doigts de la main, mais généreusement étalée avec deux doigts. Un bol est conservé dans un ensemble du troisième tiers du ier siècle. Après la disparition progressive des crépis classiques, quelques variantes comme celle-ci ont pu maintenir l’intérêt des potiers pour ce type de décor.

Barbotine repoussée vers la lèvre en écailles [40/60] ________________________ Pl. 49

Équivalence typologique : Greene 7.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 22, fig. 6, no 7) ; Schucany/Martin-Kilcher 1999 (p. 118, dessin p. 23, pl. 30, no 12).

Parallèle bibliographique : Simonett 1941 (p. 94-96, dessin, p. 96, abb. 79, no 18).

Deux vases portant ce décor sont conservés en Suisse (Vindonissa et Massongex) dans des contextes contemporains. Avec un apport important de matière, la barbotine est repoussée vers la lèvre en écailles successives sur deux colonnes peut-être réalisées simultanément avec deux doigts. Le surplus de barbotine rejeté sur le côté enferme les écailles dans des arcades.

Un bol issu d’une tombe de Muralto dans le Tessin utilise un schéma décoratif très comparable, mais les arcades sont tournantes depuis la base du pied vers la lèvre1124 . Il ne s’agit pas d’une production lyonnaise, néanmoins le support est un bol à lèvre en bandeau lisse. Cette tombe est datée des années 20 à 50 apr. J.-C.

Flammes de Barbotine [50/80] __________________________________________ Pl. 49

Le seul exemplaire de ce décor est apparu dans un contexte du milieu du iie siècle de notre ère où il est évidemment en position résiduelle. Une partie de la céramique sigillée qui l’accompagnait constitue un ensemble de faciès datable des règnes de Néron à Vespasien. Ce décor était réalisé avec de la barbotine fluide, une fois en contact avec la panse du vase, la goutte de barbotine était rejetée vers la lèvre, trois rangées de flammes sont disposées en quinconce.

Vagues de Barbotine [30/50] ___________________________________________ Pl. 49

Curieusement ce décor - comparable aux écailles allongées, mais réalisé avec une barbotine fluide - est connu sur des bols à lèvre en bandeau lisse ou mouluré provenant de contextes précoces. Cette première tentative pour organiser et contrôler un décor en relief précède l’adoption de l’argile plastique.

Écailles circulaires [40/70] _____________________________________________ Pl. 50

Équivalences typologiques : Greene 3, Grataloup XXVIII.

Présents sur les sites d’ateliers, place de la Butte et rue du Chapeau rouge.

Références bibliographiques : Ritterling 1912 (taf. 32, no 22Ad) ; Ettlinger/Simonett1952 (taf. 225, no 224) ; Greene 1979 (p. 20, fig. 5, no 3 ; fig. 11, nos 3-5) ; Darling 1984 (p. 64, dessin p. 63, fig. 16, no 108) ; Grataloup 1988 (p. 59-60, dessin p. 158, nos 137-138) ; Barthèlemy/Depierre 1990 (p. 36, dessin p. 35, fig. 13, no 5) ; Guilhot/Goy 1992 (p. 283, dessin p. 284, no 268) ; Davies et alii 1994 (p. 126-128, dessin p. 127, fig. 107, no 695) ; Tranoy 1995 (pl. 175, no 465-1) ; Schucany 1996 (p. 82-85 ; dessin p. 361, taf. 41, no 900) ; Genin/Lavendhomme 1997 (p. 81-86, dessin p. 211, pl. 63, no 16) ; Schucany/Martin-Kilcher 1999 (p. 151, dessin, taf. 62, nos 22 et 24).

Particulièrement fréquentes sur les bols à lèvre en bandeau lisse, les écailles circulaires sont, sur le site de production comme sur tous les sites de consommation lyonnais, le décor en relief le plus abondant (fig. 66). Très rapide à mettre en place, le tapis d’écailles offre un résultat efficace particulièrement bien adapté à la forme du vase. La création de cet ornement date des années 35/40 apr. J.-C., il est largement diffusé jusqu’à l’époque flavienne.

Écailles paraboliques [40/70] ___________________________________________ Pl. 51

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

La forme, la taille, l’orientation et la disposition des écailles sont variables et trahissent évidemment des mains différentes. Les écailles paraboliques ne constituent pas un décor tout à fait indépendant, mais elles illustrent une variante assez caractéristique avec une orientation axiale des écailles et un mode de répartition de l’argile plus symétrique.

Écailles transversales [40/70] ___________________________________________ Pl. 51

Le basculement des écailles pour former deux rangées parallèles à la lèvre en bandeau est rare. Sur les tessons où il est attesté, les écailles sont de plus grandes dimensions. En effet, la disposition transversale des écailles était obtenue par l’écrasement d’une boulette d’argile avec toute la longueur de la dernière phalange du pouce plutôt qu’avec la seule extrémité de la pulpe pour les écailles classiques.

Écailles allongées [40/70] ______________________________________________ Pl. 52

Équivalences typologiques : Greene 4.1, Grataloup XXVII.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 20, fig. 6, no 4.1 ; fig. 11, no 6) ; Grataloup 1988 (p. 59-60, dessin p. 158, nos 135-136) ; Davies et alii 1994 (p. 126-128, dessin p. 127, fig. 107, no 696) ; Luginbühl/Schneiter 1999 (p. 41, dessin p. 34, no 34).

Les écailles allongées semblent directement inspirées des écailles de pomme de pin. Leurs formes, leurs tailles et leur orientation fournissent les éléments d’une multitudes de variantes, mais elles n’entrent dans aucune combinaison de décor. Les données stratigraphiques n’illustrent pas leur apparition avant 40 apr. J.-C. et montrent une fréquence moins élevée que les écailles circulaires.

Appliques circulaires [40/70] ___________________________________________ Pl. 53

Équivalences typologiques : Greene 5.1, Grataloup XXIX.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Références bibliographiques : Ettlinger/Simonett 1952 (taf. 225, no 225) ; Cunliffe 1971 (p. 183, dessin, p. 185, fig. 86, no 39.1) ; Schindler-Kaudelka 1975 (p. 144, dessin taf. 31, no 147) ; Greene 1979 (p. 22, fig. 6, no 5.1 ; fig. 11, no 7) ; Paunier 1981 (p. 221, dessin p. 346, no 310) ; Grataloup 1988 (p. 59 - 60, dessin p. 158, nos 139) ; Gassner 1992 (p. 449, dessin p. 461, Abb. 6) ; Meylan Krause 1995 (p. 61, dessin p.71, fig. 4, no 45) ; Genin/Lavendhomme 1997 (p. 81-86, dessins p. 211, pl. 63, no 15 ; p. 220, pl. 72, no 24).

Les appliques circulaires sont contemporaines de la plupart des décors à base d’argile plastique. Sous sa forme la plus répandue, le motif grenelé, ce décor est très abondant. Il arrive en seconde position derrière le sablage dans les comptages qu’a effectué K. Greene aussi bien à Usk que parmi l’ensemble du matériel qu’il a étudié1125 . D’autres poinçons (pl. 110, no 7 : grènetis et croisillon ; no 8 : rivets ; no 9 : visage ; no 10 : estampille), plus rares, sont moins bien documentés, les contextes dans lesquels ils sont apparus, et l’originalité de leur élaboration pourraient laisser penser que ces variantes sont légèrement plus récentes.

Appliques et écailles [40/80] ___________________________________________ Pl. 54

Équivalences typologiques : Greene 5.2. Grataloup XXX.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Références bibliographiques : Ritterling 1912 (taf. 32, no 22Ac) ; Greene 1979 (p. 22, fig. 6, fig. 11, nos 8-12) ; Grataloup 1988 (p. 61, dessin p. 158, no 140) ; Davies et alii 1994 (p.126- 128, dessin p. 127, fig. 107, no 697) ; Goguey/Reddé 1995 ; (p. 161-162, dessin p. 163, fig. 41, no 2) ; Dubois/Binet 1996 (p. 336, dessin fig. 6, no 38).

L’association des appliques grenelées avec des écailles opposées est courante. La datation de cette combinaison est évidemment contemporaine des motifs qui la composent. Toutefois, le vase du camp de Mirebeau2126 (70/90 apr. J.-C.) ne devrait pas être en position résiduelle et l’exemplaire d’Amiens1127 appartient aussi à un contexte flavien (60/80 apr. J.-C.). Cet ornement aurait pu donc avoir survécu quelques temps aux motifs utilisés séparément.

Réseau de filets de barbotine [40/70] ____________________________________ Pl. 55

Équivalence typologique : Greene 2.4.

Référence bibliographique : Greene 1979 (dessins p. 31, fig. 11, nos 1-2)

On ne connaît pour ce décor que les exemplaires recensés par K. Greene. Ils sont malheureusement tous deux hors stratigraphie. L’auteur anglais associe ce décor aux bols crépis. Par rapprochement, on peut penser que ce décor est contemporain de la plupart des ornements réalisés sur des bols comparables avec des filets de barbotine.

Filets de barbotine en arcades irrégulières [40/70] __________________________ Pl. 55

Équivalence typologique : Greene 8.

Référence bibliographique : Greene 1979 (dessin p. 32, fig. 12, no 2)

Découvert à Usk dans un contexte préflavien, ce décor est inédit par ailleurs. L’arrangement des filets de barbotine est proche des rangées d’arcades, mais il conserve un schéma très irrégulier.

Rangées d’arcades [40/70] _____________________________________________ Pl. 55

Équivalence typologique : Greene 8.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 22, dessin p. 21, fig. 6, no 8).

Le vase complet de Vindonissa montre trois rangées d’arcades alignées en colonnes. Connu sur le site de l’atelier, cet ornement est aussi illustré par un tesson issu d’un contexte stratigraphique de la rue des Farges (no 5), malheureusement en position résiduelle.

Épingles [60/80] _____________________________________________________ Pl. 56

Équivalence typologique : Greene 6.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 22, dessin p. 21, fig. 6, no 6 ; fig. 12, no 1) ; Tranoy 1995 (pl. 175, nos 108/23, 108/24).

Les deux vases de la tombe 108 (nos 1-2) de la nécropole de la Favorite1128 sont datés de la première moitié du iie siècle. Leur usage en contexte funéraire est sans doute secondaire. Tous les autres vases issus de contextes stratigraphiques appartiennent à la seconde moitié du ier siècle.

Épingles et chaînettes [60/80] __________________________________________ Pl. 56

Avec un motif de chaînette, ce décor rappelle encore plus que le précédent les compositions ornementales des pots produits dans les ateliers du centre de la Gaule. Les tessons d’un seul vase sont conservés, ils proviennent d’un contexte postérieur à 60 apr. J.-C.

Barbotine réticulée [60/80] ____________________________________________ Pl. 57

Équivalences typologiques : Greene 9, Grataloup XLII.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Références bibliographiques : Ritterling 1912 (p. 253, abb. 54, no 9) ; Greene 1979 (p. 22, dessin p. 21, fig. 6, no 9) ; Amstad 1984 (p. 154, dessin p. 155, pl. 4, no 65) ; Grataloup 1988 (p. 76, dessin p.170, no 70) ; Luginbühl/Schneiter 1999 (p. 41, dessin p. 49, no 27).

Le décor réticulé existe sous deux formes. Dans un premier cas le réseau de filets de barbotine est dense au point qu’il n’est plus possible de les distinguer (nos 1, 4, 5). La barbotine est alors totalement couvrante. Lorsque ce réseau est distendu le croisement des filets - inclinés à 45° par rapport à la lèvre - laisse apparaître la panse du vase (nos 2, 3, 6).

Bien qu’il ait atteint l’Angleterre (Ham Hill), K. Greene avait déjà souligné la rareté de ce type. Depuis les découvertes se sont multipliées à Lyon et en Suisse, toujours dans des contextes de la seconde moitié du ier siècle.

Feuilles d’eau [50/80] _________________________________________________ Pl. 58

Équivalence typologique : Greene 12.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 22, dessin p. 21, fig. 7, no 12).

L’utilisation des feuilles d’eau sur un bol à lèvre en bandeau lisse n’est illustrée que par un vase découvert en Angleterre à Salmonsbury1129 . Le schéma décoratif associant des feuilles d’eau indépendantes et des gouttes de barbotine pour former un cortège est plus courant sur des productions d’Italie du nord abondantes sur le site du Magdalensberg2130 .

Guillochis [60/80] ____________________________________________________ Pl. 58

Parallèle typologique : Filtzinger 1972 (taf. 42, no 25).

Le guillochage des bols est très rare. Il n’est effectué que tardivement, durant la dernière phase de production des bols, il se substitue alors au sablage. Les deux vases présentés montrent des traitements de surface assez différents : un guillochis serré conforme à la définition du décor connu sur sigillée (no 2), et un ornement moins dense mais plus marqué proche du rouletting. Bien que le premier bol n’ait pas de carène rainurée, une zone en réserve sépare le traitement de la paroi en deux registres comme sur la plupart des bols guillochés.

Type 4.2 Bol hémisphérique à lèvre en bandeau lisse et carène moulurée

[60/80] ______________________ Pl. 58

Équivalence typologique : Grataloup XXXVIb.

Référence bibliographique : Grataloup 1988 (p. 70-71, dessin p.168, no 198).

Le tesson de la rue des Farges a d’abord été rapproché des gobelets élancés guillochés. Il faut reconnaître que le dessin qui en avait été publié ne facilitait pas une relecture de son profil. La lèvre est en tous points comparable à celle du type 4.1, et la cassure située au niveau de la carène n’interdit pas la restitution d’un profil de bol. Ce type de lèvre en bandeau n’est pas employé par ailleurs pour aucune forme de l’atelier.

L’association du guillochage avec une segmentation du profil par des rainures est une caractéristique récurrente, et la datation tardive du traitement de la surface est confirmée par l’origine stratigraphique du vase.

TYPE 5 Bol h É misph É rique À l È vre en bandeau moulur É ___________ Pl. 59-65

Type 5.1 Bol hémisphérique à lèvre en bandeau mouluré [30/80] ____ Pl. 59-65

Équivalences typologiques : Greene 1.5, 2.2, 2.3, 4.2, 5.3, Grataloup XXVc et XXVI.

Présents sur les sites d’ateliers, place de la Butte et rue du Chapeau rouge.

Les références bibliographiques sont réparties par décors.

Le bol hémisphérique à lèvre en bandeau mouluré ne se distingue du type 4.1 que par la mouluration de la lèvre. La traitement du bandeau suit un schéma constant : une première arête naît du sommet de la lèvre (fig. 56) ou se trouve dégagée en dessous la lèvre (fig. 57). Une seconde ligne forme la limite inférieure du bandeau avec la panse, entre ces deux filets le bandeau enfle dans une douce inflexion convexe.

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figure. 56 et 57

Plus que tout autre, le type 5.1 est systématiquement représenté dans les contextes les plus précoces ayant livré de la céramique à paroi fine de la Butte. Il est présent dans l’horizon tibérien de la rue Chambonnet et constitue l’essentiel du stock de bols découverts dans la boutique de la rue de Bourgogne à Vienne.

Sa création est contemporaine du bol à lèvre en bandeau lisse et sa production est durable, il apparaît toujours régulièrement dans les contextes flaviens. Un seul module est connu, il est constant pendant toute sa période de fabrication. Toutefois, quelques détails sont caractéristiques des vases les plus tardifs. Comme pour le type 4.1, la réduction du diamètre du pied modifie le profil donnant au vase un corps en toupie (pl. 60, nos 6, 9). Conjointement, la lèvre d’abord assez droite et d’épaisseur régulière tend parfois à s’épaissir, devient plus concave, et marque une rupture plus franche avec l’orientation de la paroi (pl. 60, nos 1, 6, 10).

La décoration du type 5.1 reste limitée et n’est pas comparable en quantité et en diversité avec l’inventaire de l’ornement des bols du type 4.1. Ainsi, parmi les 68 vases de l’ensemble de la boutique de Vienne, 52 sont sablés, 14 sont crépis, et seulement deux vases sont décorés à la barbotine. Pourtant, ces décors à la barbotine précède le développement de la décoration en relief sur les bols de type 4.1 (pl. 37, nos 1-2).

Bols sablés [30/80] ______________________________________________ Pl. 59-61

Équivalences typologiques : Greene 1.5, Grataloup XXVc.

Présents sur les sites d’ateliers, place de la Butte et rue du Chapeau rouge.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 20, fig. 5, nos 1.5, fig. 10, nos 10-14) ; Paunier 1981 (p. 221, dessins p. 346, nos 306-307) ; Grataloup 1988 (p. 55-59, dessins p.157, nos 127-131) ; Godard 1992 (p. 242-243, dessin p. 250, pl. 3, no 29) ; Davies et alii 1994 (p.126-128, dessin p. 127, fig. 107, no 693) ; Bel 1992 (p. 214-217, dessins pl. 218, no 7, pl. 235, no 10) ; Schucany 1996 (p. 82-85, dessin, p. 338, taf. 18, no 342) ; Dubois/Binet 1996 (p. 336, dessin fig. 6, no 37) ; Genin/Lavendhomme 1997 (p. 81-86, dessins p. 196, pl. 88, no 17, p. 200, pl. 52, no 24, p. 211, pl. 63, no 14) ; Genin 1997 (p. 26, dessin, pl. 10, no 5) ; Luginbühl/Schneiter 1999 (p. 41, dessins p. 48, nos 22-25, p. 49, no 26).

Le sablage demeure jusqu’à la fin de la production de la forme le traitement de surface dominant. Il est systématique appliqué par défaut sur tous les vases qui ne portent pas de décoration en relief.

Crépi de barbotine [30/50] ____________________________________________ Pl. 62

Équivalences typologiques : Greene 2.3, Grataloup XXVI.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 20, fig. 5, nos 2.3) ; Grataloup 1988 (p. 58-59, dessin, p.158, no 134) ; Godard 1992 (p. 242-243, dessin p. 250, pl. 3, no 30).

Après le sablage, l’enrobage de barbotine est l’alternative décorative la plus courante sur le type 5.1. Souvent chargé en sable dans les contextes précoces, le crépi se répand parfois à l’intérieur des vases (nos 7-9), autre caractéristique des productions les plus anciennes. Ainsi que sur les autres types de bols (types 2, 3, 4), l’usage du crépi disparaît au début de la seconde moitié du ier siècle.

Crépi à empreintes digitales [30/50] ____________________________________ Pl. 63

Équivalences typologiques : Greene 2.3, Grataloup XXVI.

Perpendiculaires à la lèvre, les empreintes laissées par l’aspiration de la barbotine à travers les interstices entre les doigts et les phalanges sont si lisibles qu’elles pourraient être intentionnelles. Elles ne forment pas nécessairement un décor en soi, la lecture du phénomène mérite cependant d’être signalée.

Crépi étalé [40/60] ___________________________________________________ Pl. 63

Équivalences typologiques : Greene 2.3, Grataloup XXVI.

Le crépi est étalé par aplats successifs au lieu d’être globalement réparti à pleine main. Il est composé d’écailles informes superposées, la plus grande précision de cette technique permet d’épargner plus facilement la lèvre.

Vagues de barbotine [30/40] ___________________________________________ Pl. 63

Dosé, le flot de barbotine se gonfle en vagues disposées sur trois rangées en quinconce. Ce décor présent dans la boutique de Vienne est aussi attesté sur le type 4.1 (pl. 49, no 4).

Écailles circulaires [40/70] _____________________________________________ Pl. 64

Équivalences typologiques : Greene 3, Grataloup XXVIII.

Tandis que les écailles circulaires sont un ornement dominant sur le type 4.1, ce décor est plus rare sur le type 5.1.

Écailles de pomme de pin [40/70] _______________________________________ Pl. 64

Équivalences typologiques : Greene 4.2, Grataloup XXVII.

Références bibliographiques : Ulbert 1965 (p. 69, dessin, taf. 13, no 7, photographie taf. 28, no 2) ; Greene 1979 (p. 20, fig. 6, no 4.2).

Un seul vase trouvé à Lyon vient s’ajouter au vase du Lorenzberg1131 . Le traitement des écailles est un peu différent, celles de Lyon restent fines et allongées, mais au Lorenzberg, elles sont plus larges et plus proches de leur modèle naturel.

Feuilles d’eau [30/60] _________________________________________________ Pl. 64

Référence bibliographique : Rossi 1995 (p.46, dessin p.47, fig. 47, no 9).

Parallèle typologique : Schindler-Kaudelka 1975 (p. 144, dessin taf. 26, no 123e)

La couronne de feuilles d’eau, alternativement tournées vers la lèvre ou vers le bas, est pour l’instant une composition réservée au type 5.1. Sa création pourrait être assez précoce. En outre, cette disposition rappelle des schémas décoratifs italiques déjà présents sur des vases de la fin de l’époque augustéenne à pâte granitée2132 .

Guillochis et appliques grenelées [30/60] _________________________________ Pl. 65

Équivalence typologique : Greene 5.3.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 22, fig. 6, no 5.2).

Les appliques grenelées sont alignées sur une bande laissée en réserve, le reste de la surface du vase est guillochée. Un tesson unique, découvert à Vindonissa illustre cette association de motifs.

Type 5.2 Bol hémisphérique à lèvre en bandeau mouluré et carène moulurée

[40/70] _____________________ Pl. 65

Équivalence typologique : Greene 5.4.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 22, fig. 6, no 5.4).

À l’instar des types 2 et 4, le type 5 connaît une variante à carène moulurée. Deux vases sont connus. Un exemplaire complet de Nijmegen est orné sur deux registres, de part et d’autre de la carène, d’appliques grenelées encadrées d’écailles circulaires (pl. 65, no 2). Du deuxième vase ne subsiste qu’un tesson conservé à Lyon (pl. 65, no 3), la panse brisée au niveau de la mouluration de la carène est décorée d’une rangée d’appliques grenelées. Le décor pouvait être répété une seconde fois sur la partie basse du vase.

Les informations chronologiques font défaut pour cette variante, la datation du décor reste large, il faut cependant garder à l’esprit que généralement les formes à carène moulurée se développent plus tardivement.

TYPE 6 Bol/gobelet À l È vre en bandeau moulur É [40/70] ____________ Pl. 66

Équivalence typologique : Greene 14.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 24, fig. 7, no 14).

Parallèle typologique : Mayet 37.

La lèvre en bandeau a subi une mouluration particulière, différente de celle du type 5. Un sillon creusé dans la paroi isole le bandeau de la panse, au-dessus, la paroi est progressivement entamé pour permettre le détachement d’une lèvre en bourrelet. La paroi est assez droite, elle marque une forte inflexion pour rejoindre le pied.

Suivant la dimension des fragments, la forme du type 6 tend à se rapprocher des bols (no 1) ou des gobelets (no 2). Simplement sablé, le vase de la place Bellecour peut figurer une forme précoce du type. Mal datés, les autres vases portent une décoration en relief. Sur le bol de type 4, le décor réticulé s’est souvent avéré plutôt tardif (postérieur à 60 apr. J.-C.), cette datation pourrait s’appliquer au vase lyonnais publié par K. Greene.

Quelques exemplaires du type Mayet 371133 des ateliers de Bétique sont tout à fait comparables au type 6 de la Butte, et pourraient, dès le milieu du ier siècle, témoigner de l’influence des importations ibériques.

TYPE 7 gobelet À l È vre en bandeau moulur É [50/90] _______________ Pl. 66

Type 7.1 Gobelet à lèvre en bandeau mouluré [50/70] _________________ Pl. 66

La lèvre en bandeau est séparée de la panse par une moulure saillante, le bandeau est faiblement convexe, un fin bourrelet le couronne. La paroi est robuste, droite et assez haute pour classer le vase parmi les gobelets.

Un seul tesson sablé définit ce type dont le profil reste incomplet. Sa position stratigraphique permet pour l’instant de le situer dans la deuxième moitié du ier siècle apr. J.-C.

Type 7.2 Gobelet à lèvre en bandeau mouluré [60/90] _________________ Pl. 66

La paroi fortement pincée détache la lèvre en bandeau de la panse et lui donne une section en amande. Toutefois, le bandeau se distingue clairement des autres variantes. Un léger chanfrein donne corps à une fine lèvre au sommet du bandeau. La paroi sablée semble se refermer pour rejoindre le pied sur un mode sans doute comparable au type 6.

Le profil général de ce type et le traitement de la lèvre rattache aussi ce vase à la famille des gobelets à lèvre en bandeau. Ses caractéristiques en font cependant une variante à part. Mais comme le type précédent, de même datation, il faudra attendre de nouvelles découvertes pour en donner une meilleure définition.

TYPE 8 gobelet car É n É À l È vre en bandeau [60/90] ______________ Pl. 67-68

Type 8.1 Gobelet caréné à lèvre en bandeau brisé [60/90] ______________ Pl. 67

Équivalence typologique : Grataloup XLVI.

Référence bibliographique : Grataloup 1988 (p. 78-79, dessin p. 170, no 213).

La paroi rectiligne est légèrement inclinée vers l’intérieur pour refermer l’ouverture. Elle construit avec la carène anguleuse ( 120°) un volume bitronconique. La lèvre forme un bandeau brisé séparé de la panse par une rainure, la partie pliée, supérieure, du bandeau constitue une lèvre en éversion.

La série des gobelets carénés et ovoïdes de l’atelier de la Butte semble directement imiter la typologie et les motifs ornementaux des productions ibériques. Bien que la lèvre brisée ne soit pas usitée dans le répertoire espagnol, la forme 38 des ateliers de Bétique1134 semble être le modèle des gobelets carénés lyonnais. Les gobelets de l’atelier de la Butte, guillochés (nos 4-5) ou décorés en relief de mamelons (no 1) ou de feuilles d’eau (nos 2-3) sont présents uniquement 011dans des contextes flaviens.

Type 8.2 Gobelet caréné à lèvre en bandeau [60/90] __________________ Pl. 68

Équivalence typologique : Greene 15.

Présents sur les sites d’ateliers, place de la Butte et rue du Chapeau rouge.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 24, fig. 7, no 15).

La lèvre en bandeau est laissée droite, une fine lèvre en bourrelet ou en corniche couronne l’ouverture. Une rainure ou un simple décrochement marque la limite basse du bandeau. Le corps du vase avec sa carène anguleuse est identique au type 8.1.

Les caractéristiques typologiques et les choix ornementaux retenus pour cette variante sont encore plus fidèles au modèle ibérique. Seule la lèvre différencie cette variante de la précédente, son amplitude chronologique est identique.

TYPE 9 Gobelet É lanc É s _________________________________________ Pl. 69

Type 9.1 Gobelet élancé [60/90] ___________________________________ Pl. 69

Équivalence typologique : Grataloup XXXVIa.

Références bibliographiques : Grataloup 1988 (p. 70-71, dessin p. 168, no 196) ; Tranoy 1995 (pl. 174, no 195/196).

Le profil de ce type est encore incomplet. Mais le diamètre assez réduit et l’orientation de la paroi laisse imaginer une forme plus élancée qui ne paraît pas se diriger vers une carène anguleuse. La décoration d’inspiration ibérique invite à chercher des solutions dans ce répertoire. La lèvre en bourrelet est parfois précédée, quelques millimètres au-dessous, par une rainure qui rappelle les lèvres en bandeau.

Comme les deux variantes du type 8 dont il est contemporain, ce groupe de vases est proche du répertoire ibérique. Cela est particulièrement flagrant pour les vases décorés de rangées de mamelons (nos 1-2) même si leur engobe brun foncé ne correspond pas aux critères de production espagnols. Les deux vases guillochés (nos 3-4) ont un profil comparable mais leur facture est moins soignée. C. Grataloup avait fait de ces exemplaires guillochés une variante du bol à lèvre à bandeau lisse et carène moulurée (type 4.2), et leur avait attribué des pieds qui ne pouvaient en aucun cas rejoindre la panse d’une forme fuselée1135 .

Type 9.2 Gobelet à lèvre concave [50/80] ____________________________ Pl. 69

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

La lèvre en bandeau concave rompt brutalement avec la paroi. Le diamètre réduit de l’ouverture et le départ de la panse sont caractéristiques d’un profil élancé.

Ce gobelet mis au jour place de la Butte évoque les vases fuselés de l’époque républicaine (type Marabini IV). Le traitement de la surface en guillochis n’en respecte toutefois pas les modèles. La nature du décor et le contexte de sa découverte le situe dans la seconde moitié du ier siècle apr. J.-C.

TYPE 10 Vases ans É s _____________________________________________ Pl. 70

Type 10.1 Gobelet ansé [20/40] ____________________________________ Pl. 70

Équivalence typologique : Grataloup XXXVIII.

Référence bibliographique : Grataloup 1988 (p. 73-74, dessin p. 169, no 202).

La lèvre forme un léger bourrelet lenticulé traversé en son milieu par une rainure. Une maigre attache d’anse a laissé une empreinte sur le haut de la panse.

L’origine stratigraphique augustéenne de ce vase est probablement erronée comme le soulignait C. Grataloup et ce tesson reste malheureusement isolé. Le fin sablage serré et la discrétion de la lèvre permettent de penser qu’il s’agit néanmoins d’une production précoce de l’atelier.

Type 10.2 Coupe ansée [40/70] ____________________________________ Pl. 70

Référence bibliographique : Ettlinger/Simonett 1952 (p. 38-42, dessin taf. 11, no 234).

Un pied tourné en bobine, et deux anses comparables à celles qui ont été produites pour certaines lampes de l’atelier1136 constituent les pièces détachées d’un véritable montage organisé autour d’un bol à lèvre en bandeau lisse de type 4. Le pied qui élève le vase absorbe la base du bol. Les anses à attache unique sont placées juste sous la lèvre.

Présente en deux exemplaires à Vindonissa, cette coupe est inconnue par ailleurs. Ce type a été négligé par K. Greene, pourtant son attribution à l’atelier de la Butte ne fait pas de doute. Probablement assez rare, l’identification de ce type nécessite la découverte d’au moins un élément ajouté, un simple tesson de lèvre ne se distingue pas du type 4. Conformément aux liens privilégiés qui unissent le bol à lèvre en bandeau lisse et l’ornement, la coupe semble pouvoir bénéficier de toutes les possibilités décoratives déclinées sur ce type. Le crépi et les appliques grenelées sont déjà représentées.

La chronologie de ce type est dépendante de celle des bols, elle est confirmée par les motifs décoratifs.

Type 10.3 Gobelet ansé [60/90] ____________________________________ Pl. 70

Ce type de gobelet doit être rapproché du type 8. Au lieu d’être anguleuse, la carène marque un renflement arrondi avant de plonger vers le pied manquant. La lèvre est formé d’un bandeau mouluré. Les deux anses à sillon central donne au vase l’aspect d’un canthare.

La décoration de colonnes de mamelons alternées selon leur taille est toujours due au modèle ibérique. Le seul ajout des anses évoque la tradition gréco- italique des canthares. Comme l’exemplaire no 1 du type 9.1 (pl. 69), l’engobe épais et sombre est en fort contraste avec la pâte. Ce vase unique est apparu dans un contexte flavien.

TYPE 11 Gobelet ovo Ï de [50/100] _____________________________ Pl. 71-72

Équivalence typologique : Grataloup XL.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Référence bibliographique : Paunier 1981 (p. 221, dessin, p. 345, no 303) ; Grataloup 1988 (p. 74-75, dessins p. 169, nos 204-205) ; Schucany 1996 (p. 82-85 ; dessin p. 356, taf. 36, no 741 ; p. 357, taf. 37, no 771)

Gobelet ovoïde à lèvre en fin bourrelet. Un registre lisse de quelques millimètres sépare la lèvre du haut de la panse traitée généralement par sablage ou guillochage.

Ces gobelets ovoïdes font partie du groupe des formes générées par l’influence des productions ibériques. Tandis que cette forme supporte une grande diversité d’ornements en Espagne, notamment à la barbotine, les imitations de l’atelier de la Butte sont principalement sablées ou guillochées et des décorations équivalentes au modèle ibérique n’existent pas.

La lèvre et la partie haute de ce type sont bien connues. Il en va différemment du bas du vase. À Lyon, seul le site du quartier Saint-Pierre1137 a livré deux vases presque complets (pl. 72, nos 1-2). Le pied est identique à celui des bols et se développe pour rejoindre la zone de carène, très adoucie, mais bien marquée par deux rainures. Ce type de base est commun avec le type 2.6, et sur des tessons de cette partie du vase, la distinction entre les deux types pose des problèmes. Ainsi, dans plusieurs ensembles où ces gobelets sont présents, il est notable qu’aucun pied ne peut être sans réserve attribué à ces vases ; ces pieds existent bel et bien, mais ils sont classés avec les bols ou les pots.

Comme les deux vases de Saint-Pierre sont guillochés, on peut aussi s’attendre à ce que le rainurage soit associé au traitement de la surface comme il a été établi sur d’autres formes (types 2.6, 4.2, 14). Aucune base de gobelet compatible avec le profil supérieur des gobelets ovoïdes ne montre à la fois une surface sablée et des rainures. La restitution du profil de la base pour ces formes sablées reste hypothétique.

Un vase de Genève2138 pourrait apporter des éléments de réponse à cette question. Son profil complet est celui d’un gobelet ovoïde sablé à lèvre en bourrelet. Malgré les quatre rainures, assez espacées qui courent au bas de la panse, son pied peut tout à fait passer pour celui d’un pot de taille modeste. Les caractéristiques techniques de ces vases (couleur de la pâte et de l’engobe) correspondent à celles communément admises pour l’atelier de la Butte, et D. Paunier considère qu’il est sans doute, comme la majorité des céramiques à paroi fine engobées qu’il a rencontré, originaire de Lyon. Cette attribution est possible. Cependant, l’absence de registre lisse au-dessous de la lèvre n’a jamais été constatée à Lyon. En outre, la présence de rainures ne soulignant aucune inflexion du profil avec une surface sablée n’est pas non plus une caractéristique de l’atelier lyonnais. Enfin, l’ouverture des gobelets ovoïdes lyonnais est plus refermée, donnant au vase un galbe piriforme tandis que le vase suisse montre une base resserrée, et tendue vers le diamètre maximal dans la partie supérieure à la manière des pots. Ainsi, le vase de Genève n’est peut-être pas lyonnais, il démontre néanmoins qu’une base proche de celle des pots ovoïdes ne constitue pas un modèle de restitution idéal.

L’examen du modèle espagnol, le type 37 des ateliers de Bétique peut éclaircir certains points. La présence des rainures en bas de la panse est systématique sur les gobelets décorés à la barbotine1139 ou guillochés2140 . Les vases sablés de ce type sont les moins courants en Espagne, ils sont en tous cas dépourvus de rainures3141 . F. Mayet a pu en outre mettre en évidence deux variantes du type : une variante basse, hémisphérique (type 37a), et une variante plus haute, ovoïde (type 37b). Beaucoup de tessons conservés à Lyon sont trop fragmentaires pour restituer convenablement le profil des gobelets ovoïdes, néanmoins, il est fort probable que cette distinction soit répétée à l’atelier de la Butte, car si de nombreuses lèvres paraissent achever des vases allongés, d’autres suggèrent un profil plus globulaire (pl. 71, nos 3-4).

Les vases ibériques fournissent de bons éléments de comparaison pour restituer le profil des pieds des gobelets lyonnais. Les différences de facture entre les ateliers e Bétique restent malgré tout importantes : les vases de la Butte ont une paroi plus fine et un profil plus fermé.

La durée de vie de cette est forme est assez longue, elle est conçue dès le milieu du ier siècle (uniquement sablée), mais c’est dans les contextes flaviens qu’elle est la plus abondante, elle est alors souvent guillochée. L’existence de vases crépis de barbotine est peut-être illustrée par un gobelet de Baden3142 .

TYPES 12 – 14 Pots ovo Ï des __________________________________ Pl. 73-90

Équivalences typologiques : Greene 20-26, Grataloup XXXIII-XXXIV.

Présents sur les sites d’ateliers, place de la Butte et rue du Chapeau rouge.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 24-27) ; Grataloup 1988 (p. 65-68)

Formes hautes à épaulement. À partir du pied, le profil se développe régulièrement pour atteindre le diamètre maximal du vase à mi-hauteur, ou en haut de la panse. Après un épaulement plus ou moins marqué, la paroi se referme sur l’ouverture par une lèvre en éversion.

Le classement des pots ovoïdes a posé des problèmes aux auteurs qui l'ont abordé. K. Greene a divisé les formes non décorées en cinq sous-types (20.1 à 20.5)1143 . Les critères de séparation qu'il a choisi sont la forme de la lèvre et la présence d'une rainure sur l'épaule qui souligne la limite de la surface sablée. Le type 20.1 se caractérise par une lèvre simple (plain rim), parfois légèrement concave. L'épaule ne porte pas de rainure. Le type 20.2 a une lèvre simple, attachée à l'épaule par une liaison un peu plus anguleuse, l'épaule n'est pas rainurée. Le type 20.3 a une lèvre rainurée souvent concave, il n'a pas de rainure sur l'épaule. La lèvre du type 20.4 est comparable au type 20.2, mais ce type possède une rainure sur l'épaule. De même, la lèvre du type 20.5 est identique au type 20.3, mais l'épaule et rainurée.

Dans la logique de K. Greene, la présence d'un décor sur la panse des pots ovoïdes nécessitait la création de nouveaux types (21 : avec dépressions, 22 : décor à la barbotine, 23 : écailles, 24.1 : appliques grenelées, 24.2 : appliques grenelées et écailles latérales, 25 : filets de barbotine en épingles, 26 : guillochis).

C. Grataloup propose un classement des formes non décorées en trois variantes. Le type 33a rassemble les pots à lèvre en éversion, le type 33b les lèvres rainurées, et de façon assez peu logique le type 33c réunit les pots ovoïdes pourvus de rainure sur l'épaule quel que soit le type de la lèvre. Comme dans le classement de K. Greene, les formes décorées constituent des types supplémentaires : type 34 pour les pots à dépressions, type 35 pour les pots guillochés. On retrouve des pots ovoïdes à panse lisse avec des productions dont l'attribution à l'atelier de la Butte n'est pas assurée (type 44).

La morphologie de la lèvre constitue le facteur discriminant principal de notre classement. Ils sont séparés en deux groupes majeurs : les lèvres non rainurées (type 12), et les lèvres rainurées (type 13). Ces deux groupes autorisent une identification et un inventaire rapide n’imposant pas une analyse de détails.

Les variantes sont nées de l’examen plus fin des lèvres : orientation, section, articulation avec la panse. L’absence d’une typologie détaillée pouvait en premier lieu laisser croire que les variables sur la lèvre se déclinaient à l’infini et que toute tentative de classement était vaine. La multitude des modulations ne saurait être parfaitement représentée par les sous-groupes définis (fig. 58), pourtant à l’exception de quelques tessons encore isolés (pl. 83), la totalité des lèvres étudiées a pu être classée. Les variantes sont nombreuses, mais il est possible de constituer des groupes cohérents. La cohérence morphologique de ces groupes est en outre confortée par l’homogénéité chronologique des vases rassemblés (fig. 59). Ainsi, certaines caractéristiques morphologiques illustrent des phases de production avec des variantes très précoces (type 13.1) et d’autres particulièrement tardives (type 13.3). La vaste amplitude chronologique des pots qui couvre presque entièrement l’activité de l’atelier peut enfin être segmentée grâce à l’identification des variantes.

La simple ordination des lèvres suscite quelques remarques d’ordre général. Le dénombrement des variantes fait apparaître un déséquilibre entre les vases à lèvre rainurés et les autres : quatre variantes à lèvres rainurées (types 13.1 à 13.4) contre dix variantes pour les lèvres non-rainurées (types 12.1 à 12.10) auxquelles s’ajoutent les possibilités offertes par les lèvres non-classées (pl. 83).

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Figure. 58 - Types 12 et 13, variantes de lèvres, échelle 1/1.
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Figure. 59 - Reclassement chronologique des variantes de pots (types 12 et 13).

Le rainurage de la lèvre a en quelque sorte nivelé le modelage de cette partie du vase. Même si quelques lèvres de la variante majoritaire 13.2 laissent entrevoir des différences, la lecture en est altérée par le rainurage.

Le rainurage de l’épaulement n’est systématique que sur les pots du type 13.1, mais la plupart des ces vases sont originaires du seul site de la Boutique de Vienne : ils ont pu être cuits durant une même fournée et former ainsi un lot homogène. Sur les autres variantes, ce rainurage est généralement minoritaire, il est attesté sur huit variantes (types 13.1, 2, 4 ; 12.1, 2, 4, 5, 6), les six autres en sont pour l’instant dépourvues (types 13.3, ; 12.3, 7, 8, 9, 10). C. Grataloup considérait la rainure d’épaulement comme le signe d’une production de la seconde moitié du ier siècle1144 . De nombreux contextes montrent aujourd’hui qu’il n’en est rien, cette caractéristique est présente dans les ensembles les plus précoces. Il ne semble donc pas possible d’utiliser ce rainurage comme indice chronologique et encore moins d’en faire un élément utile au classement typologique des pots. Statistiquement, la rainure d’épaulement s’associe plus souvent aux lèvres rainurées et elle est généralement abandonnée pour les variantes de lèvre les plus tardives (types 12.7 à 12.10 ; 13.3).

L’intégration des pots dans le répertoire de la céramique à paroi fine n’est pas une innovation des ateliers travaillant la pâte calcaire au ier siècle apr. J.-C. Bien qu’ils soient rares, des types comparables existent durant l’époque augustéenne2145 , on peut d’ailleurs observer une ressemblance évidence avec des gobelets républicains à lèvre concave. Lorsqu’elle est adoptée par l’atelier de la Butte, sa production devient abondante au point d’égaler celle des bols et des gobelets. Ce phénomène est typique de l’atelier lyonnais. La forme est employée en Espagne (Mayet 40 et 42), mais elle se confond avec les gobelets ovoïdes, le plus souvent son profil est caréné et une anse lui est ajoutée. Dans les nécropoles du Tessin, les pots sont présents et évoluent de l’époque augustéenne jusqu’au second siècle apr. J.-C.1146 , la production en est encore attestée en Étrurie méridionale2147 .

Type 12.1 [40/70] _______________________________________________ Pl. 73

Équivalences typologiques : Greene 20.1, Grataloup XXXIIIa.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 32, fig. 12, no 8).

Outre une section de la lèvre en amande, ces trois profils ont en commun un diamètre d’embouchure réduit et un épaulement faiblement marqué. Bien que très incomplète, l’orientation de la paroi reste proche de celle des gobelets ovoïdes et confère à ce type une position transitoire entre les gobelets et les pots.

Type 12.2 [40/70] _______________________________________________ Pl. 74

Équivalences typologiques : Greene 20.4, Grataloup XXXIIIa.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 25, fig. 8, no 20.4).

Une gorge sous la lèvre en dégage le bourrelet hémiphérique, la face interne de la lèvre est légèrement concave.

Type 12.3 [50/80] _______________________________________________ Pl. 74

Équivalences typologiques : Greene 20.4, Grataloup XXXIIIa.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 25, fig. 8, no 20.4).

Le sommet de la panse est caréné pour rejoindre la lèvre. De section trapézoïdale, la lèvre montre une facette vers l’extérieur.

Type 12.4 [50/100] __________________________________________ Pl. 75-77

Équivalences typologiques : Greene 20.1, Grataloup XXXIIIa.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Références bibliographiques : Ritterling 1912 (p. 250-257, dessin taf. 32, no 25Aa) ; Ettlinger/Simonett 1952 (p. 38-42, dessin taf. 11, no 238) ; Greene 1979 (p. 25, fig. 8, no 20.1, p. 32, fig. 12, nos 5-6, 10 - 11) ; Paunier 1981 (p. 345, no 304) ; Guilhot/Goy 1992 (p. 283, dessin p. 284, no 270) ; Davies et alii 1994 (p.126-128, dessin p. 127, fig. 107, no 690) ; Tranoy 1995 (pl. 173, no 256-4) ; Schucany 1996 (p. 82-85 ; dessin p. 359, taf. 39, no 819) ; Luginbühl/Schneiter 1999 (p. 41, dessins p. 49, nos 30 et 33).

Cette variante regroupe des lèvres à section en amande comparables au type 12.1(pl. 75, nos 2/4) et surtout l’ensemble des lèvres à section effilée, dont l’extrémité est moins épaisse que la base.

Type 12.5 [40/80] _______________________________________________ Pl. 78

Équivalences typologiques : Greene 20.2, 24.2, Grataloup XXXIIIa.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 26, fig. 8, no 20.2, fig. 9, no 24.2 ; p. 32, fig. 12, nos 7-8 ; p. 33, fig. 13, nos 5-8).

La lèvre effilée, convexe à l’extérieur et concave à l’intérieur, forme une gouttière.

Type 12.6 [60/100] ______________________________________________ Pl. 79

Équivalences typologiques : Greene 20.1, Grataloup XXXIIIa.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

La section de la lèvre est rectangulaire, aussi épaisse à son extrémité qu’à sa base.

Type 12.7 [60/100] ______________________________________________ Pl. 80

Équivalence typologique : Grataloup XXXIIIa.

La section de la lèvre est lenticulaire. Étroite à sa base, elle enfle avant de s’affiner à son extrémité. Le profil général est globulaire ou plus élancé comme les gobelets ovoïdes (nos 1/6).

Type 12.8 [60/100] ______________________________________________ Pl. 80

Équivalence typologique : Grataloup XXXIIIa.

Les pots sont de dimensions plus modestes, la lèvre est un bourrelet épais.

Type 12.9 [50/100] ______________________________________________ Pl. 81

Équivalence typologique : Grataloup xliv.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Référence bibliographique : Grataloup 1988 (p. 77, dessin p.170, no 210) ;

Luginbühl/Schneiter 1999 (p. 41, dessin p. 49, no 31).

Ces vases de petit module ont une lèvre peu développée, le plus souvent en bourrelet.

Type 12.10 [60/110] ______________________________________________ Pl. 82

Équivalence typologique : Grataloup xliv.

Référence bibliographique : Grataloup 1988 (p. 77, dessin p.170, no 209)

L’ouverture se referme sur un profil plus globulaire, la lèvre se redresse et s’épaissit depuis la base pour montrer une facette droite.

Type 13.1 [30/50] _______________________________________________ Pl. 84

Équivalences typologiques : Greene 20.3, 20.5, Grataloup XXXIIIb.

Références bibliographiques : Greene (p. 24, fig. 8) ; Grataloup 1988 (p. 65-67).

La lèvre rainurée n’est pas éversée, elle est droite mais concave, en forme de parenthèse. Dans tous les cas recensés, l’épaulement est souligné par une rainure.

Type 13.2 [40/90] ___________________________________________ Pl. 85-89

Équivalences typologiques : Greene 20.3, 20.5, Grataloup XXXIIIb.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Références bibliographiques : Greene (p. 24, fig. 8) ; Grataloup 1988 (p. 65-67) ; Manning 1993 (dessins p. 99, fig. 47, nos 8/11/31) ; Davies et alii 1994 (p.126-128, dessins p. 127, fig. 107, nos 691-692) ; Tranoy 1995 (pl. 173, nos 114-11, 321-14, 72-26) ; Schucany 1996 (p. 82-85 ; dessin p. 363, taf. 43, no 960) ; Genin/Lavendhomme 1997 (p. 81-86, dessin p. 192, pl. 44, no 8) ; Symonds 1997 (p.226-227, dessins fig. 2, nos 1-3) ; Schucany/Martin-Kilcher 1999 (p. 152, dessins, taf. 65, no 18, taf. 88, no 12).

Pour les lèvres rainurées, la variante 13.2 est l’équivalent de la variante 12.4. Elle réunit la plupart des lèvres en éversion qui ne présentent pas de particularité typologique. Elle englobe une assez grande diversité de lèvres, de profils, de modules.

Type 13.3 [100/120] _____________________________________________ Pl. 90

Parallèle typologique : Schucany/Martin-Kilcher 1999 (taf. 90, no 3).

Cette variante est proche du type 12.10 : le profil est globulaire, l’ouverture limitée, la lèvre est redressée, moins modelée.

Type 13.4 [70/110] ___________________________________________ Pl. 85-89

Équivalences typologiques : Greene 20.3, 22, Grataloup XXXIIIb.

Références bibliographiques : Greene (p. 24, fig. 9, no 22) ; Grataloup 1988 (p. 65- 67).

À l’opposé du type précédent, la lèvre est écrasée, s’étire presque à l’horizontale.

TYPE 14.1 Pots À d É pressions [70/110] ____________________________ Pl. 90

Équivalences typologiques : Greene 21, Grataloup XXXIV.

Présent sur le site de Chapeau rouge.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 24, fig. 8, no 21) ; Grataloup 1988 (p. 67-68, dessins p. 166, nos 187-191).

Pots ovoïdes à lèvre en éversion. Quatre à huit enfoncements sont répartis sur le périmètre. Le profil des vases et les variantes sont identiques au types 12/13.

La présence de dépressions sur les pots n’apparaît pas avant l’époque flavienne. Cette forme de décoration qui intervient directement sur la structure du vase est reprise dans les ateliers du centre de la Gaule.

TYPE 14.2 Pots guilloch É s [70/110] ________________________________ Pl. 90

Équivalences typologiques : Greene 26, Grataloup XXXV.

Références bibliographiques : Greene (p. 27, fig. 9, no 26) ; Grataloup 1988 (p. 69-70, dessins p. 167, nos 192-195) ; Luginbühl/Schneiter 1999 (p. 41, dessin p. 49, no 32).

Pots ovoïdes à lèvre en éversion. La panse guillochée est divisée en deux registres par deux rainures au milieu de la panse qui enserrent une bande lisse très fine (no 5) ou plus large (no 2). Ce couple de rainures se répète à l’approche du pied, elles sont alors tangentes.

On reconnaît sur ces pots des variantes de lèvres déjà décrites. La répartition des surfaces traitées et des espaces lisses rainurées contribue à modifier l’aspect de cette forme par ailleurs typologiquement identique aux types 12/13. La combinaison du rainurage et du guillochage est encore une fois la règle sur ce type caractéristique de la production flavienne de l’atelier.

TYPE 15 Cruche À bec tr É fl É [40/70] ______________________________ Pl. 95

Équivalence typologique : Greene 40.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 27, fig. 9, no 40).

Pots ovoïdes à lèvre en éversion. La panse guillochée est divisée en deux registres par deux rainures au milieu de la panse qui enserrent une bande lisse très fine (no 5)ou plus large (no 2). Ce couple de rainures se répète à l’approche du pied, elles sont alors tangentes.

La cruche à bec tréflé de l'atelier de la Butte n'était connue que par l'exemplaire complet du musée de Brugg. Ce type de récipient est pourtant composé d’éléments facilement identifiables et c’est la seule forme de l'atelier trop fermée pour avoir reçu un engobe interne. Quelques fragments inédits de cruches identiques ont pu être reconnus dans deux contextes lyonnais datés des années 40-70 apr. J.-C. D’autres tessons de cruches décrits avec la céramique à paroi fine de Glanum 1148 pourraient aussi témoigner de la diffusion de ce type vers la basse vallée du Rhône.

La cruche à bec tréflé intègre le répertoire céramique gallo-romain dès l'époque augustéenne. Cependant, il s'agit de récipients produits le plus souvent en céramique commune grise, avec une pâte qui a généralement une qualité réfractaire (siliceuse ou kaolinitique). De toute évidence, ces vases étaient destinés à passer sur le feu et leur usage comme bouilloire est confirmé par la présence de dépôts calcaires sur la paroi interne2149 . La cruche de l'atelier de la Butte a été réalisée avec la même pâte que celle utilisée pour toute la production de paroi fine, une pâte calcaire interdisant un usage culinaire. Elle est d'autre part recouverte d'un engobe et sablée. L'usage de la cruche à bec tréflé lyonnaise a donc dû être, par sa conception même, réservé à la contenance, au service, ou encore au lavement des mains avant et pendant le repas1150 . Toutefois, la typologie de ce vase demeure comparable à celle des bouilloires : une panse assez large, peu élancée, une épaule carénée et un col tronconique. Mais si cette cruche s'apparente par sa forme à la typologie des bouilloires, ses dimensions modestes (moins de 15 cm de diamètre à l'épaulement) la rapproche des plus petits exemplaires connus.

TYPE 16 Pot À dispositif interne [50/70] __________________________ Pl. 96

Équivalence typologique : Grataloup XLI.

Référence bibliographique : Grataloup 1988 (p. 75, dessin p. 170, no 206).

Ce pied appartient sans doute au groupe des formes fermées. À l’intérieur, depuis le fond se dresse une colonne assez fine dont seule la partie inférieure est conservée.

L’état fragmentaire de ce type à dispositif interne ne permet que des suppositions sur son usage. Des vases italiques conservés à Naples sont pourvus d’un dispositif comparable2151 . La colonne interne de ces pichets servait de guide à une ogive creuse qui restait cachée ou dépassait de l’embouchure en fonction du niveau du liquide. Les exemples napolitains et l’impossibilité de boire directement au vase compte tenu du mécanisme interne, invite à restituer cette forme en cruche ou pichet de taille modeste. Les vases d’origine pompéienne proviennent de la collection pornographique, la référence au phallus est évidente.

TYPE 17 Type incomplet [40/70] __________________________________ Pl. 96

Équivalence typologique : Greene 31.

Référence bibliographique : Greene 1979 (p. 27, fig. 9, no 31).

Il ne subsiste de ce type qu’un fragment de panse. L’encolure cylindrique ou tronconique s’élève à partir d’une rainure qui la sépare d’une panse globulaire.

Bien qu’il soit intégralement sablé, ce type était plutôt de forme fermée. Mais la restitution du profil est encore impossible.

Les types 18 à 31 constituent le répertoire lisse de l’atelier de la Butte. À l’exception du traitement partiel d’une coupe (pl. 104, no 3), le sablage n’a jamais été appliqué à ces formes, aucun décor en relief n’est par ailleurs attesté. Outre cette absence systématique de décor et la conception d’un répertoire typologique cohérent, les formes lisses se caractérisent par un engobe plus fin, mat et volontairement oxydé. La couleur orangée de l’engobe tranche avec le reste de la production.

TYPE 18 Bol À l È vre en bandeau bris É [50/100] ________________ Pl. 97-101

Type 18.1 Bol à lèvre en bandeau brisé [50/100] ___________________ Pl. 97-99

Équivalence typologique : Grataloup XXXIIa-b.

Présents sur les sites d’ateliers, place de la Butte et rue du Chapeau rouge.

Références bibliographiques : Grataloup 1988 (p. 63-64, dessins p. 160, nos 147-157) ; Guilhot/Goy 1992 (p. 283, dessin p. 284, no 272) ; Tranoy 1995 (pl. 175, nos 471/472-1, 471/472-2, 471/472-3).

Bol lisse, caréné. La lèvre en bandeau se détache de la panse par un décrochement en relief, le bandeau est plié en son milieu : la moitié inférieure est rentrante, la moitié supérieure est en éversion.

Le bol à lèvre en bandeau brisé est la forme majoritaire du répertoire lisse. Dans la seconde moitié du ier siècle, ces bols rivalisent en nombre avec les bols de types 4 et 5 pour devenir à la fin du ier siècle les plus abondants. Leur examen en stratigraphie relative permet de lire une évolution typologique assez nette. Les bols du milieu du ier siècle sont généralement plus hauts, le diamètre maximal se situe à la carène, et l’embouchure se referme un peu sur la panse, la lèvre est d’épaisseur régulière. À l’époque flavienne, le format des bols, leur contenance, se réduisent, le profil s’abaisse et s’ouvre, la lèvre est moins régulière, moins symétrique. Les diamètres du pied et de l’ouverture diminuent.

Type 18.2 Bol à lèvre en bandeau brisé et carène anguleuse [70/100] ____ Pl. 100

Équivalence typologique : Grataloup XXXIIc.

Référence bibliographique : Grataloup 1988 (p. 6 64, dessins p. 161, nos 158-162).

La carène du type 18.2 est plus anguleuse, montrant une arête plus ou moins vive, et parfois accentuée par un léger décrochement. Le bandeau est plus irrégulier, sa pliure est plus accusée. La section de la lèvre est plus complexe, elle est épaissie à l’extrémité, quelquefois facettée.

Cette variante n’apparaît qu’à l’époque flavienne, le profil anguleux de la carène et de la lèvre la distingue des bols contemporains du type 18.1 dont le profil est plus doux.

Type 18.3 Bol à lèvre en bandeau brisé et carène saillante [50/80] ______ Pl. 101

La lèvre est conforme au bandeau brisé régulier du type 18.1. La carène est fortement soulignée par un décrochement ou rendue saillante au tournage en repoussant la paroi depuis l’intérieur. Entre la lèvre et la carène, la paroi est légèrement convexe.

Les deux vases viennois (nos 2-3) se démarquent par leurs carènes particulièrement débordantes. Cette singularité a pu étayer l’hypothèse d’une production locale mais leurs caractéristiques techniques ne sont pas différenciables de la production lyonnaise.

TYPE 19 Bol À l È vre en É version et car È ne saillante [70/100] _______ Pl. 101

La paroi rectiligne est simplement pliée et effilée pour former une lèvre en éversion de section triangulaire. La carène est saillante, repoussée de l’intérieur (no 4), ou dégagée par un sillon (no 5).

Ces bols restent proches du type 18.1, ils ne s’en différencient que par l’abandon de la lèvre en bandeau.

TYPE 20 Bol À É paulement [50/100] _____________________________ Pl. 102

La partie basse de ces vases est comparable aux bols du type 18, mais la panse est resserrée par un bref épaulement. La lèvre en éversion est de section généralement triangulaire.

Le groupe formé par ces bols est moins homogène que les types précédents. La paroi est continue, le profil adouci et sans détail a facilité le tournage.

TYPE 21 Gobelet [60/100] ______________________________________ Pl. 102

Équivalence typologique : Grataloup LXXIII.

Référence bibliographique : Grataloup 1988 (p. 103, dessin p. 179, no 253).

Gobelet élancé à lèvre en éversion. La paroi s’élève dans une légère inflexion, elle est à peine modifiée pour former la lèvre.

La sobriété du profil et l’épaississement de la paroi de ce type illustre avec le précédent la simplification de la production lisse flavienne de l’atelier.

TYPE 22 Coupes tripodes [40/80] ____________________________ Pl. 103-104

Type 22.1 Coupe tripode lisse [40/80] _________________________ Pl. 103-104

Equivalences typologiques : Greene 11, Grataloup XXXI.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Références bibliographiques : Greene 1979 (p. 22, dessins fig. 6, no 11, fig. 12, nos 3-4) ; Grataloup 1988 (p. 62, dessins p. 159, nos 141-146) ; Manning 1993 (dessins p. 113, fig. 57, no 19).

Les coupes tripodes de l’atelier montrent une multitude de variantes, tant sur le profil complet que sur les éléments déterminants, qui empêchent un classement détaillé par groupes distincts. Généralement, la lèvre est éversée sans mouluration particulière, elle est plus ou moins étirée, fine ou plus massive. Le corps du vase est souvent hémisphérique, d’autres fois une carène plus anguleuse marque la paroi (no 4).

Les pieds sont coniques, disposés régulièrement sur le périmètre d’un cercle dont le diamètre dépend de la forme de la panse. Ce cercle est quelquefois matérialisé par un sillon qui a pu faciliter le positionnement des pieds après le tournage (pl. 103, nos 4-5 ; pl. 104, nos 1-2).

Ce type est absent des répertoires italique et ibérique de la céramique à paroi fine, pourtant, outre Lyon, sa production est attestée à Aoste1152 , à Lezoux2153 , à Lombez3154 , elle est encore envisagée à Vienne. Le vase le plus ancien du groupe (pl. 103, no 1) présente un fond plutôt plat, une paroi droite et une lèvre plus menue. Ces caractéristiques sont proches des vases mis au jour dans la boutique de la rue de Bourgogne à Vienne sans doute de production locale1155 .

Type 22.2 Coupe tripode carénée, partiellement sablée [60/80] _________ Pl. 104

Equivalences typologiques : Greene 1, Grataloup XXXI

La lèvre rectangulaire s’épaissit à son extrémité. Au-dessus de la carène anguleuse la paroi est légèrement rentrante. Le sablage recouvre toute la partie inférieure du vase et déborde sur la paroi.

L’unique exemplaire de ce vase, d’époque flavienne, invite à considérer cette variante comme plus tardive.

TYPE 23 Couvercle [40/80] ____________________________________ Pl. 105

Tous les couvercles ont un bouton de préhension évidé. Pour des couvercles de même diamètre la taille du bouton est variable, petite (no 6) ou très grande (no 2).

Toutes les formes du répertoire lisse à lèvre éversée de l’atelier ont pu recevoir ces couvercles, toutefois on les imagine plus naturellement sur les coupes tripodes. Si leur rôle était bien de maintenir la température du contenu, les coupes tripodes auraient pu être réservées à la consommation de boissons chaudes.

TYPE 24 Petit pot [50/80] ______________________________________ Pl. 106

Équivalence typologique : Grataloup LXXVI.

Référence bibliographique : Grataloup (p. 179, dessins p. 179, nos 257-258).

La hauteur de ces pots dépasse rarement cinq centimètres. La finesse de leur paroi et le soin accordé à leur tournage - qualité de traitement du creusement interne, finesse de la lèvre - ainsi que leur profil ovoïde les distinguent des habituels pots à onguent. Leur fonction n’en demeure pas moins inconnue, la réalisation de ces vases leur assure la contenance d’un godet.

TYPE 25 Pot À onguent [50/80] _________________________________ Pl. 106

Équivalence typologique : Grataloup LXXVI.

Présent sur le site d’atelier, place de la Butte.

Référence bibliographique : Grataloup (p. 179, dessin p. 179, no 256).

La panse s’arrondit au-dessus du pied dont le diamètre s’affaiblit avant de s’évaser. La masse de la base assure la stabilité du vase. La lèvre forme un bourrelet (no 12), est pendante (nos 9-10) ou s’éverse (no 11). La plupart des exemplaires ne sont pas engobés.

Il n’est sans doute pas possible de tourner des vases de plus petite taille. La difficulté du tournage explique l’épaisseur de la paroi et l’impossibilité d’évider complètement le pied.

TYPE 26 R É cipient ans É [50/80] _________________________________ Pl. 107

Présents sur les sites d’ateliers, place de la Butte et rue du Chapeau rouge.

À partir d’un pied de taille modeste la panse enfle considérablement et se referme dans une forte inflexion. L’ouverture est à peine plus grande que le diamètre du pied, la lèvre n’est pas marquée, la paroi est simplement interrompue pour laisser place à un orifice zénithal. Il ne reste de l’anse que la trace d’arrachement d’une attache unique, elle devait donc être circulaire.

Il y a encore peu de temps cette forme aurait été classée avec les lampes, comme lampe à suif. Cette identification est désormais remise en cause1156 . Sur cet exemplaire, comme sur de nombreux autres, aucune trace de combustion n’est visible. La fonction de ce type n’est donc plus clairement définie, la fermeture de 011la panse et l’absence de lèvre interdisent toute possibilité de versement. Le contenu ne pouvait en être extrait qu’à l’aide d’un pinceau ou d’une cuiller.

TYPE 27 Tasse bilob É e [80/110] _________________________________ Pl. 107

La panse est pincée au deuxième tiers de sa hauteur. À ce même niveau sont installées les deux anses circulaires à sillon central, modelées à l’identique du type 10.2. La lèvre, un petit bourrelet, est dégagée par un sillon.

Cette partition de la panse en deux lobes plus ou moins égaux est courante sur les tasses biansées depuis la fin de l’époque républicaine2157 . L’évolution typologique de ces tasses montre que les lobes sont peut-être nés de l’amplification démesurée de la lèvre. Les vases de la Butte sont proches des productions de l’Étrurie1158 . Ils s’en distinguent toujours par leurs anses circulaires et massives. Le type lyonnais reprend à la fin du ier siècle apr. J.-C. un modèle normalement abandonné.

TYPE 28 Coupe À l È vre ondul É e [50/80] __________________________ Pl. 108

Parallèle typologique : Godard 1992 (p. 250, pl. III, nos 43-44).

Le pied n’est pas conservé. Il pourrait être restitué sur le modèle de celui de la coupe de type 10.2. Sur l’exemplaire le plus complet, le fond de la panse forme une vasque à fond bombé et saillant sous l’étroit bandeau de l paroi. La lèvre éversée, de section rectangulaire (no 1) ou triangulaire (nos 2-3) ondule selon une fréquence régulière.

La boutique de la rue de Bourgogne à Vienne a livré des brûle-parfum au profil identique, mais les vases viennois - dont l’origine est inconnue - sont réalisés en argile siliceuse. Les vases de ce type en pâte calcaire engobée sont inhabituels compte tenu de l’usage qui devait en être fait. La réutilisation d’un modèle typologique emprunté aux productions à pâte siliceuse sans que l’usage d’origine puisse être réellement maintenu caractérise déjà la cruche à bec tréflé (type 15).

TYPE 29 Gobelet cylindrique [50/60] ____________________________ Pl. 109

Équivalence typologique : Grataloup LXXII.

Référence bibliographique : Grataloup 1988 (p. 103, dessin p. 179, no 251).

L’ouverture et le fond ont des diamètres équivalents. La panse se dégage du pied par une facette à arête vive, puis la paroi s’élève et se resserre très faiblement avec une légère inflexion. La panse s’interrompt par un épaississement arrondi de la paroi.

La paroi épaisse, la simplicité du profil sont loin de la finesse de la plupart des 011vases décorés. L’économie des interventions au tournage ou au tournasage est maximale.

TYPE 30 Vase À col tronconique [50/80] _________________________ Pl. 109

Il ne subsiste que la partie supérieure du col tronconique parcourue par trois rainures tangentes. La lèvre éversée a une section demi-circulaire.

Un seul exemplaire provenant de la place de la Butte est connu, la partie conservée ne suffit pas à restituer le profil. Le col pouvait être installé sur une panse globulaire (type 17) ou une simple carène refermait la panse vers le pied.

TYPE 31 Goulot ans É [50/80] ___________________________________ Pl. 109

Le goulot fragmentaire conserve l’arrachement d’une attache d’anse, au sommet du col, et en partie sur la lèvre rainurée.

Ce goulot engobé peut appartenir à une gourde, mais aussi à une cruche à lèvre en cupule dont quelques modèles typologiques de production viennoise étaient commercialisés dans la boutique de Vienne1159 .

Notes
120.

1. Desbat (A.) et alii, La maison des Dieux Océans à Saint-en-Romain-en-Gal (Rhône), Gallia, suppl. 55, 1994, p. 76.

121.

2. Genin (M.), « Les horizons augustéens et tibériens de Lyon, Vienne et Roanne. Essai de synthèse », SFÉCAG, actes du congrès du Mans, 1997, p. 13-36.

122.

1. Fabrique F de Schindler-Kaudelka (E.), Die Dünnwandige Gebrauchskeramik vom Magdalensberg, Klagenfurt, 1975, p. 116-134.

123.

1. Sur la métrologie des bols de l’atelier : Greene (K. T.), The pre-flavian Fine Wares. Reports on the excavations at U sk 1965-1976, Cardiff, 1979, p. 37-39, fig. 15 et 16.

124.

1. Simonett (C.), Tessiner Gräberfelder, Ausgrabungen des archäologischen Arbeitsdienstes in Solduno, Locarno-Muralto, Minusio und Stabio 1936 und 1937, Monographien zur Ur- und Frühgeschichte der Schweiz, 3, Basel, 1941, p. 94-96. Repris dans De Micheli (Chr.), « Aspects of thin walled Pottery from Canton Ticino (Switzerland) », Rei Cretariæ Romanæ Fautorum, acta 35, 1997, p. 217, fig. 1, no 2.

125.

1. Greene (K. T.), The pre-flavian Fine Wares. Reports on the excavations at Usk 1965-1976, Cardiff, 1979, p. 40.

126.

2. Goguey (R.), ReddÉ (M.), Le camp légionnaire de Mirebeau, Mainz, 1995, p. 161-162.

127.

1. Dubois (S.), Binet (E.), « La céramique à Amiens (Somme) dans la deuxième moitié du ier siècle après J.-C. d'après la fouille du Palais des Sports », SFÉCAG, actes du congrès de Dijon, 1996, p. 336.

128.

1. Tranoy (L.), Recherches sur les nécropoles antiques de Lyon : topographie et rites funéraires. L'acquis des fouilles récentes de la Favorite et du quai Arloing, thèse de doctorat nouveau régime, dactylographiée, Aix-Marseille I, 1995.

129.

1. Dunning (G. C.), « Salmonsbury, Bourton-on-the-water, Gloucestershire », dans Hardings (D. W.) ed., Hillforts : Later Prehistoric Earthworks in Britain and Ireland, London, 1976, p. 390, fig. 20.2.

130.

2. Schindler-Kaudelka (E.), Die Dünnwandige Gebrauchskeramik vom Magdalensberg, Klagenfurt, 1975. On le retrouve sous différentes variantes sur les formes 80, 102, 105, 123 dès l’époque augustéenne.

131.

1. Ulbert (G.), Der Lorenzberg bei Epfach, die frührömische Militärstation, Münchner Beiträge zur Vor- und Frügeschichte, 9, München, 1965, p. 69, taf. 13, no 7.

132.

2. Simonett (C.), Tessiner Gräberfelder, Ausgrabungen des archäologischen Arbeitsdienstes in Solduno, Locarno-Muralto, Minusio und Stabio 1936 und 1937, Monographien zur Ur- und Frühgeschichte der Schweiz, 3, Basel, 1941, 135-136, abb. 17, no 26.

133.

1. Mayet (F.), Les céramiques à parois fines de la péninsule ibérique, Paris, 1975, pl. 39-40.

134.

1. Forme Mayet 38, Mayet (F.), Les céramiques à parois fines de la péninsule ibérique, Paris, 1975, pl. 41 et 43.

135.

1. Grataloup (C.), L es céramiques à parois fines. Rue des Farges à Lyon, British Archaeological Reports, International Series, 457, Oxford, 1988, p. 168, nos 197, 199.

136.

1. Lampes à huile de type 4 (typologie Élaigne (S.) dans Bertrand (E.), Élaigne (S.), Desbat (A.), Schmidt (a.), « L'atelier de la Butte », dans « Les productions des ateliers de potiers antiques de Lyon. 2e partie : les ateliers du ier s. après J.-C. », Gallia, 54, 1997, p. 5-43).

137.

1. Chastel (J.), Plassot (E.), ThiÉrot (F.), et alii, « Le quartier St-Pierre », p. 39-70, dans Delaval (E.), Bellon (C.), Chastel (J.), Plassot (E), Tranoy (L.), V aise un quartier de Lyon antique, Documents d'Archéologie en Rhône-Alpes, 11, 1995.

138.

2. Paunier (D.), La céramique gallo-romaine de Genève. De La Tène finale au royaume burgonde (I er siècle avant J.-C. - V e siècle après J.-C.), Genève, 1981, p. 345, no 303.

139.

1. Mayet 1975, pl. 45 - 46, 49 - 53.

140.

2. Ibid., pl. 41.

141.

3. Ibid., pl. 40.

142.

3. Schucany (C.), Aquae Helveticae. Zum Romanisierungsprozess am Beispiel des römischen Baden, Veröffentlichung der Schweizerischen Gesellchaft für Ur-und Frügeschichte, Antiqua 27, Basel, 1996, p. 356, taf. 36, no 741.

143.

1. Greene (K.), The Pre-Flavian Fine Wares. Reports on the excavations at Usk 1965-1976,1979, p. 24-25.

144.

1. Grataloup (C.), L es céramiques à parois fines. Rue des Farges à Lyon, British Archaeological Reports, International Series, 457, Oxford, 1988, p. 57.

145.

2. Forme Mayet II/III, Mayet 1975, pl. VII, nos 57-58. Schucany (C.), Martin/Kilcher (S.), Berger (L.), Paunier (D.), Céramique romaine en Suisse, Veröffentlichung der Schweizerischen Gesellschaft für Ur- und Frühgeschichte, Antiqua 31, Basel, 1999, taf. 82, no 11.

146.

1. Lamboglia (N.), « Recensione : Simonett (C.), Tessiner Gräberfelder (Monographien zur Ur- und Frühgeschichte der Schweiz, herausgegeben von der Schweizerischen Gesellschaft für Urgeschichte, Band iii). Verlag E. Birkäuser & C.ie, Basel, 1941; mit 3 Farbtafeln, 14 Tafeln und 191 Abbildungen im Text », Rivista di Studi Liguri, 9, 1943, p. 180-183.

147.

2. Duncan (G. C.), « A Roman Pottery near Sutri », Papers of the British School at Rome, 33, 1964, p. 38-88.

148.

1. BÉmont (C.), « Vases à parois fines de Glanum : formes et décors », Gallia, 34, 1976, p. 241 : « Le modèle [...] est un vase pansu, à large épaule oblique, col tronconique trapu et bec tréflé ; il est pourvu d’une anse verticale - asymétrique, plate et cannelée - placée dans le même plan que le bec».

p. 241, n 18 : « Deux tessons de cols, faits d’une pâte blanchâtre et couverts d’un film brunâtre, font partie du groupe des cruches engobées. »

149.

2. Desbat (A.), Batigne (C.), « Un type particulier de cruche : les bouilloires en céramique d'époque romaine (ier-iiie siècle) », SFÉCAG, actes du congrès de Dijon, 1996, p. 381-394.

150.

1. Nuber (H. U.), Kanne und Griffschale, Bericht der Römisch-Germanischen Kommision, 53, 1972, p. 117-125.

151.

2. Carandini (A.), « La ceramica a pareti sottili di Pompei e del museo nazionale di Napoli », Quaderni di cultura materiale, 1, L'instrumentum domesticum di Ercolano e Pompei nella prima età imperiale, Roma, 1977, p. 28, tav.XIX, nos 85-87.

152.

1. Laroche (C.), « La production de céramiques fines d'Aoste (Isère). Deuxième moitié du ier siècle après J.-C.», SFÉCAG, actes du congrès de Toulouse, 1986, p. 20, fig. 1, no 6.

Laroche (C.), « Aoste (Isère). Un centre de production de céramiques (fin du Ier siècle avant J.-C. - fin du Ier siècle après J.-C.). Fouilles récentes (1983-1984) », Revue Archéologique de Narbonnaise, 20, 1987, p. 317, pl. 12, nos 13-15.

153.

2. Bet (Ph.), Henriques-Raba (C.), « Les céramiques à parois fines de Lezoux », SFÉCAG, actes du congrès de Lezoux, 1989, p. 26, fig. 7, VIII.1.

154.

3. MesplÉ (P.), « L'atelier de potier gallo-romain de Galane à Lombez (Gers) », Gallia, 15, 1957, p. 41-62.

155.

1. Godard (C.), « Une réserve de céramiques à l'époque de Claude à Vienne », SFÉCAG, actes du congrès de Tournai, 1992, pl. III, nos 38-39.

156.

1. Élaigne (S.), « Éléments pour une nouvelle interprétation des 〈 lampes à suif 〉 (type Loeschcke XIII) », SFÉCAG, actes du congrès de Dijon, 1996, p. 461-465.

157.

2. Mayet 1975, type X.

158.

1. Anselmino (L.), Carandini (A.), Pavolini (C.), Sagui (L.), Tortorella (S.), Totorici (E.), Atlante delle forme ceramiche, I, Ceramica fine romana nel bacino mediterraneo (medio e tardo Impero), Enciclopedia dell'Arte Antica Classica e Orientale, Roma, 1981, p. 298, tav. XCV, no 9, type 2/316.

159.

1. Godard (C.), « Une réserve de céramiques à l'époque de Claude à Vienne », SFÉCAG, actes du congrès de Tournai, 1992, pl. VI, no 75, pl. VII, nos 94-95.