3.3.3. Dépressions

La création de vases à dépressions - par application d’une forme contre le vase - ne concerne que les pots (type 14.1, pl. 91-93 et pl. 121, no 2). Aucune forme n’a été particulièrement conçue pour subir cette modification, on peut d’ailleurs reconnaître des variantes de lèvres déjà décrites.

Les dépressions sont une contrainte mécanique importante qui altère le profil et le volume des pots.

Les enfoncements sont longitudinaux, répartis sur le périmètre complet. Leur nombre dépend de la taille du vase et de celle des dépressions. Suivant les cas, on en dénombre quatre, six ou huit. Il s’agit toujours d’un chiffre pair qui permettait d’opposer les enfoncements deux par deux et ainsi d'assurer leur répartition régulière sur le périmètre. La présence de rainure sur l’épaule et parfois même près du pied des pots a pu encore fournir des repères pour cadrer les dépressions. La profondeur des enfoncements ramène généralement la paroi à l’aplomb du diamètre intérieur de l’ouverture. Tous les pots à dépressions sont aussi recouverts d’un engobe sablé.

Certains auteurs ont été tentés de voir dans ces pots des vases à l’usage différencié. Outre l’aspect décoratif conforme aux orientations de la fin du ier siècle apr. J.-C., les dépressions offrent une solution à la préhension des vases de grandes dimensions.

L’abondance de ces pots dans le comblement de certains fours de l’atelier de Chapeau rouge alors qu’ils ne sont pas attestés place de la Butte, pourrait faire de ces vases une spécialité de l’atelier de Vaise.