3.3.4.2. Les gobelets

En empruntant la forme du gobelet caréné au répertoire ibérique, les potiers lyonnais ont aussi adopté la décoration qui l’orne habituellement. La plus fréquente est l’alternance de colonnes de mamelons de barbotine de tailles différentes (pl. 67, nos 1-3 ; pl. 69, no 4 ; pl. 110, nos 1-2). Des compositions plus complexes intègrent des filets de barbotine (pl. 66, no 1). Les couronnes de feuilles d’eau recouvrent toute la paroi au-dessus de la carène (pl. 66, nos 2-3), parfois associées à des mamelons (pl. 110, no 3).

Le guillochage est la seule alternative aux décors en relief. Il s’étend de la lèvre au pied (pl. 66, nos 4-6 ; pl. 67, nos 4-5 ; pl. 110, nos 4-6), mais la carène est souvent laissée en réserve lorsqu’elle n’est pas marquée pas des sillons.

Le profil des gobelets ovoïdes reproduit aussi des modèles de céramique à paroi fine attribués à la Bétique. Mais tandis que les vases espagnols sont souvent décorés à la barbotine (feuille d’eau, motifs zoomorphes), la décoration des gobelets lyonnais se réduit aux traitements de surface : sablage ou guillochage