3.3.6. Fréquences des décors

Le phasage chronologique des systèmes décoratifs et la faible représentativité du matériel gène l’établissement d’une quantification précise des décors. Les contextes précoces durant lesquels seuls le sablage et le crépissage ont été pratiqués ne constituent pas d’ensembles statistiquement représentatifs. On ne peut que supposer un usage plus courant du sablage.

Les stratigraphies de la période claudio-néronienne ont livré la plus grande densité et diversité de décors en relief. Un cumul de contextes lyonnais souligne quelques tendances (fig. 66). L’emploi des appliques circulaires sur fond lisse est resté modeste, mais l’association de ce motif avec des écailles opposées a eu plus de succès. Les écailles, circulaires ou allongées, étaient plus répandues tandis que les compositions réalisées avec de la barbotine sont plus rares.

Ce classement des décors issus des sites de consommation lyonnais confirme celui mis en évidence à partir du matériel du site de production de la place de la Butte (fig. 27) ou du quai St-Vincent (fig. 31).

Les comptages réalisés sur les sites étudiés par K. Greene (fig. 67) ou ceux de Vindonissa (fig. 68) prennent en compte toutes les formes de l’atelier. Les vases sablés sont les plus nombreux, les pots - rarement décorés en relief - constituent une part importante de cette catégorie. Contrairement aux sites lyonnais, on comptabilise sur les sites d’importations plus de décors composés avec des appliques, les écailles ne sont pas dominantes.

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Figure. 66 - Fréquence des décors en relief sur les bols de l’atelier de la Butte, cumul de contextes lyonnais.
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Figure. 67 - Fréquences des décors sur l’ensemble des formes de l’atelier de la Butte à Usk et sur les sites étudiés par K. Greene (Greene 1979, p. 40).
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Figure. 68 - Fréquence des décors sur l’ensemble des formes de l’atelier de la Butte, Schutthügels de Vindonissa (Ettlinger/Simonett 1952, p. 38).