La production de mortiers a été clairement mise en évidence sur le site voisin de la Manutention. Trois types de mortiers y ont été recensés, ils se distinguent par leurs lèvres : en bandeau, en marli ou triangulaire. Un mortier déformé et soudé par fusion à des tuiles a été retrouvé place de la Butte. La lèvre en marli de cet exemplaire est proche du second type produit à la Manutention.
Par ailleurs, une dizaine d’amphorisques provient des remblais de place de la Butte. Ils ont été découverts ensemble dans la paroi ouest de la fosse centrale. Séparés en quatre types, trois d’entre eux présentent une lèvre en bobine comparable, la lèvre du quatrième type n’est pas conservée (fig. 75-76).
Le premier type est le plus volumineux, sa panse globulaire striée lui assure une bonne contenance, le pied est plat. Le deuxième à une panse piriforme striée, plus petite elle repose sur un pilon cylindrique. La panse piriforme du troisième type est encore réduite, elle n’est pas striée, le pied est plat. Le dernier a une panse cylindrique lisse, il est brisé à l’épaulement.
Sans revenir en détail sur la destination controversée de ces objets1181 , leur association avec les amphores demeure l’hypothèse la moins contestée. La production lyonnaise d’amphores connue notamment sur le site de la Manutention militaire, nous incite encore à croire en la complémentarité de ces productions.
1. Sur les multiples hypothèses fonctionnelles des amphorisques : RodrÍguez Almeida (E.), « Sobre el uso del anforisco " cucurbitula " », Mélanges de l'École Française de Rome, 86, 2, 1974, p. 813-818.
Martinez Maganto (J.), « Sistemas de " precintado " en envases anfóricos de época romana. Consideraciones sobre su variedad e importancia económica » Boletín de la asociación española de amigos de la arqueología, 32, 1992, p. 51-57.