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Aucun contexte antérieur à 20 apr. J.-C. n’a livré de la céramique à paroi fine qui puisse être attribuée à l’atelier de la Butte et les ensembles qui témoignent du début de l’activité de l’atelier sont très rares et ont fourni peu de matériel. Cette difficulté est inhérente à la faible proportion de céramique à paroi fine dans les stratigraphies des sites de consommation. Ce n’est réellement qu’après 30 apr. J.-C. que la production peut être aisément suivie.

Seuls quelques tessons de la rue Chambonnet, à Saint-Romain-en-Gal attestent la création de l’atelier dans la troisième décennie du ier siècle apr. J.-C. Beaucoup d’éléments sur cette période de la production demeurent hypothétiques. Le type 1.1 est selon K. Greene un chaînon tibérien transitionnel entre les productions augustéennes et le développement d’un répertoire propre à la céramique à paroi fine à pâte calcaire. Même si trop peu de matériel l’étaye, cette hypothèse n’est pas démentie et reste théoriquement défendable. À ce répertoire de formes précoces, conforme à la tradition augustéenne on peut désormais ajouter les types 2.1 et 10.1, des types à lèvres peu développées et dont la panse est systématiquement sablée.