[40/60]

La présence des céramiques à paroi fine de la Butte sur la plupart des sites suisses ou rhénans témoigne du rayonnement de l’atelier au milieu du ier siècle apr. J.-C. Cette large diffusion, et le maintien de l’approvisionnement du marché régional, ont nécessité une augmentation de la production. Le nombre de formes destinées à l’exportation est limité, les bols de types 4 ou 5, et les pots (types 12/13) sont les plus fréquents. La fabrication standardisée de quelques types paraît avoir été une condition indispensable à l’accroissement de la production. La diversité des formules décoratives rompt la monotonie de cette typologie.

Le système décoratif qui accompagne le développement de l’atelier multiplie les motifs, employés seuls ou combinés pour élargir le champ ornemental. La dextérité nécessaire à la réalisation de nombreux décors, notamment à la barbotine, a pu engendrer une spécialisation des tâches qui n’était pas forcément en usage durant les premières années de la production. La dissociation entre le système ornemental et le répertoire typologique peut inviter à la restitution d’une organisation systématique du travail.

Parallèlement aux formes décorées, les premiers vases lisses voient le jour (types 18, 22, 23). Leur diffusion aurait été moins importante, elle est toutefois attestée jusqu’en Grande-Bretagne.