4.2 Méthode

Un aspect de l’étude envisagée concerne ainsi la spécification de la manière principale de considérer la question de la « vie physique » dans les écrits de l’échantillon. Cela est à faire, selon A. L. George1978 , I. de Pool Sola1979, D. P. Cartright1980  ou O. R. Holsti1981 au regard d’une hypothèse de recherche et d’un cadre d’analyse.

Il est question ici de la dimension de l’hypothèse qui intéresse la question de la « vie physique ». Celle-ci concerne les formulations relatives à la « vie physique » qui valent au regard de deux références. Il s’agit, d’une part, de la référence à la finalité relative à la « vie physique » qu’on trouve dans l’arrêté du 18 juin 1996. Elle sera dénommée ici : « référence 1 ». Il est question, d’autre part, de la référence aux « connaissances » concernant la « vie physique » que l’arrêté du 22 novembre 1995 et sa circulaire d’application mentionnent. Elle sera appelée ici : « référence 2 ». Il convient dès lors de coder chaque formulation étudiée suivant que son emploi vaut ou non au regard de la « référence 1 » ou de la « référence 2 ». La procédure à appliquer pour ce faire a été utilisée précédemment : il s’agit de celle qui a autorisé la spécification de l’emploi des formulations « G / P / x » au regard de la référence au troisième objectif général que l’arrêté du 24 mars 1993 indique.

La vérification à opérer appelle en outre la prise en compte du thème auquel renvoie chaque formulation à étudier. L’hypothèse intéresse le contexte dans lequel on utilise les formulations considérées. Elle envisage deux aspects quant à la façon principale d’aborder la question de la « vie physique » prévalant lors de leur utilisation. L’un correspond à celle qui avait cours lorsque l’arrêté du 24 mars 1993 était en vigueur. Il concerne ainsi les formulations dont l’emploi vaut au regard de la « référence 1 » et renvoie à un enseignement en matière de « vie physique » cohérent avec celle-ci. Le second aspect consiste en une réflexion concernant les « connaissances » en matière de « vie physique ». Cela signifie qu’il a trait aux formulations dont l’emploi vaut au regard de la « référence 2 » et concerne l’enseignement des acquisitions qu’elle mentionne. On peut envisager aussi que l’hypothèse concerne les formulations dont l’emploi renvoie au contenu de la « référence 1 » ou à celui de la « référence 2 », c’est-à-dire qu’elle intéresse : d’une part, la visée qu’indique la « référence 1 », d’autre part, les « connaissances » à évaluer ou l’évaluation des « connaissances » dont il est question dans la « référence 2 ». Cela invite à coder les formulations considérées en fonction des thèmes « enseignement », « visée » et « évaluation » définis à l’occasion de l’étude précédente. La procédure de codage alors utilisée est ainsi à utiliser de nouveau.

Les deux modes de codage explicités permettent un rangement des formulations examinées en fonction de douze classes. Ces dernières correspondent aux différents possibles relatifs aux combinaisons de deux types de caractéristiques. Le premier a trait à la référence au regard de laquelle l’emploi d’une formulation vaut. On prend alors en compte trois possibilités. On a : « référence 1 », « référence 2 » ainsi que l’éventualité qu’une formulation n’ait rapport ni à l’une, ni à l’autre ou « Ø ». Le second type de caractéristiques concerne le thème auquel renvoie l’emploi d’une formulation. Quatre cas sont alors considérés. On a : « enseignement », « visée », « évaluation » et la possibilité que l’emploi d’une formulation n’ait trait à aucun de ces trois possibles ou « autres ». On peut dès lors considérer que la dimension de l’hypothèse étudiée ici concerne quatre classes de formulations parmi les douze envisagées. Il s’agit, d’une part, des formulations « enseignement / référence 1 » et « enseignement / référence 2 ». Il est question, d’autre part, des formulations : « visée / référence 1 » et « évaluation / référence 2 ».

Il faut déterminer si chacune de ces classes est parmi les quatre qui regroupent le plus de formulations, concernent le plus d’écrits et de sources. Des décomptes sont dès lors à effectuer. Ils sont de trois types et sont à opérer pour chacune des douze classes envisagées. L’un concerne la prise en compte d’un nombre total de formulations. Un autre consiste en la comptabilisation de chaque écrit concerné, un autre encore, en celle de chaque source concernée. Chaque dénombrement présenté est ainsi susceptible de relativiser les autres. La dimension de l’hypothèse examinée a d’autres implications. Elles ont trait aux distributions, par source et par écrit, des formulations de l’ensemble réunissant les quatre classes considérées ici. Il s’agit de vérifier l’existence d’un lien positif et significatif entre celles-ci et leurs homologues respectives, relatives à l’ensemble des formulations de l’échantillon. On peut, pour ce faire, calculer en chaque cas le coefficient de corrélation de Spearman (avec correction compte tenu des rangs ex æquo) ; le choix de ce test est fonction des caractéristiques des distributions concernées.

L’étude entreprise nécessite en outre la détermination de l’emploi des formulations « G / P / x » qu’on trouve dans les écrits de l’échantillon. Cette spécification est, là encore, à opérer au regard d’une hypothèse de recherche et d’un cadre d’analyse.

La dimension de l’hypothèse étudiée intéresse les formulations « G / P / x » dont l’emploi vaut au regard de la « référence 1 » et du thème « enseignement ». On peut, dès lors, repérer ces formulations à partir des douze classes précédemment constituées. Il s’agit des formulations « G / P / x » qu’on trouve dans la classe « enseignement / référence 1 ». Leur repérage doit aller de pair avec celui des formulations « G / P / x » qu’on trouve dans les autres classes. Il doit s’accompagner, aussi, de celui des formulations autres que « G / P / x » présentes dans la classe « enseignement / référence 1 ». L’hypothèse concerne, en effet, l’emploi essentiel des formulations « G / P / x » ainsi que le caractère préférentiel, au plan de cet emploi, de leur utilisation.

Ces repérages autorisent deux types de comparaisons. Il s’agit de déterminer si les formulations « G / P / x » de la classe « enseignement / référence 1 » sont formulations « G / P / x » les plus représentées et fréquemment utilisées. Il faut aussi établir si les formulations « G / P / x » sont, dans la classe « enseignement / référence 1 », les plus volontiers pratiquées. On peut, en chaque cas, comparer des nombres totaux d’utilisation. Il est envisageable, aussi, de mettre en regard les nombres d’écrits ou de sources concernés. Chaque dénombrement est en effet de nature à relativiser les autres. L’hypothèse a, en outre, des implications concernant les distributions, par écrit ou par source, des formulations « G / P / x » de la classe « enseignement / référence 1 ». Il y a à vérifier l’existence d’un lien positif et significatif entre celles-ci et leurs homologues respectives relatives à deux types de formulations. On a, d’une part, celles concernant la totalité des formulations « G / P / x », d’autre part, celles relatives à l’ensemble des formulations de la classe « enseignement / référence 1 ». On peut, là encore, envisager ces comparaisons à partir du calcul des coefficients de corrélation de Spearman (avec correction compte tenu des rangs ex æquo) relatifs aux distributions considérées.

Notes
1978.

George (A. L.), Op. Cit.

1979.

Pool Sola (I. de), Op. Cit.

1980.

Cartwright (D. P.), Op. Cit., pp. 481-558

1981.

Holsti (O. R.), Op. Cit.