4.3 Résultats

L’emploi des trente-cinq formulations présentes dans l’échantillon est, en premier lieu, à considérer au regard de deux références.

On note la « référence 1 » en cinq écrits parmi les huit considérés (tableau n° 13). On a, dans deux publications, une citation avec précision de la source1982. On trouve, dans deux autres écrits, la référence à l’arrêté du 18 juin 1996. Elle est considérée, dans un cas, au plan des finalités de l’EPS1983. Elle est envisagée, dans l’autre cas, au plan de la finalité concernant la « vie physique » que ce texte officiel énonce1984. Il est mentionné, dans une autre production encore, qu’on s’intéresse au « troisième objectif » de l’EPS, relatif à la « vie physique », dans l’enseignement secondaire1985. Or, l’arrêté du 18 juin 1996 est, au moment de sa rédaction, le seul texte officiel qui assigne à l’EPS visée en matière de « vie physique ». Les cinq écrits repérés regroupent vingt formulations relatives à la « vie physique ». On en a huit, réparties en deux écrits dont le propos concerne l’EPS au regard de la « référence 1 »1986. On trouve une formulation qui vaut au plan de l’énoncé des « objectifs essentiels caractérisant l’éducation physique et sportive »1987. Ces objectifs sont envisagés à partir de plusieurs textes officiels : « ‘Décret 96-465 du 29 mai 1996 [...] “Instructions Officielles” de 1986 [...] Arrêté du 18 juin 1996 »’. Parmi ceux-ci, seul l’arrêté du 18 juin 1996 présente une visée en matière de « vie physique » ; il y est donc fait référence lorsque est énoncé un objectif concernant « l’organisation de la vie physique actuelle et future ». L’écrit comportant cette formulation en contient trois autres qui valent au regard des visées de l’EPS. Il s’agit, dans un cas, des « objectifs fixés à l’éducation physique »1988. Il est question, dans un autre cas, de « L’articulation de l’enseignement, obligatoire ou optionnel, avec l’entraînement sportif » ; le propos a rapport à « l’orientation générale des textes »1989. Il est, dans un autre cas encore, fait référence au chapitre « Finalités et orientations » en lequel est présentée une visée concernant la « vie physique »1990. Ainsi ces trois formulations valent-elles au regard de la « référence 1 ». Il en est trois autres qu’on trouve dans une citation de la « référence 1 »1991. On en a deux, aussi, dans un énoncé présenté en tant que reprise de la « référence 1 »1992. C’est ainsi que dix-sept formulations valent, en définitive, du point de vue de la « référence 1 » (tableau n° 13).

La « référence 2 », quant à elle, se trouve en trois écrits sur les huit pris en compte (tableau n° 13). Elle apparaît, en chacune de ces publications, sous la forme d’une ou plusieurs citations assorties de l’indication de la source1993. Il est, de plus, question en l’une d’elles des « connaissances d’accompagnement » en référence aux « textes concernant l’évaluation au baccalauréat »1994. Les trois écrits en lesquels est présente la « référence 2 » comprennent un total de vingt-deux formulations relatives à la « vie physique ». Il en est six, présentes dans une citation de la « référence 2 »1995. On en a quatre dans des textes analysant ou proposant des pratiques physiques supposées renvoyer aux « connaissances d’accompagnement » qu’indique la « référence 2 »1996. De plus, quatre formulations valent au regard d’un extrait d’écrit relatif aux connaissances indiquées dans la « référence 2 »1997. En outre, deux formulations apparaissent au plan d’une analyse de pratiques d’évaluation envisagées du point de vue de la « référence 2 »1998. Ce sont ainsi seize formulations dont l’emploi vaut au regard de la « référence 2 » (tableau n° 13).

En définitive, sur un total de trente-cinq formulations, dix-sept ont un emploi qui renvoie à la « référence 1 » quand seize autres formulations sont utilisées en relation avec la « référence 2 ». Chacune de ces formulations est à considérer à nouveau, au plan du thème auquel son emploi renvoie.

On en a quatorze dont l’emploi a trait au thème « enseignement » (tableau n° 13). Parmi celles-ci, sept se trouvent dans une phrase relative aux apprentissages en matière de « vie physique » ou à la manière d’aider à ces apprentissages1999. C’est le cas, par exemple, dans le texte : « ‘Qu’est-ce qui permet aux élèves d’acquérir connaissances et savoirs pour gérer leur vie physique ?’ »2000. Sont à mentionner aussi trois formulations ; elles apparaissent dans des questions concernant la « vie physique » posées en un écrit relatif à l’enseignement de l’EPS en matière de « vie physique »2001. Sont aussi à mentionner deux formulations qu’on trouve en un propos sur les pratiques relatives à la « vie physique » qui ont cours en EPS2002. Est à indiquer, encore, une formulation qui apparaît dans un paragraphe relatif aux « ‘grandes catégories de situations d’apprentissage’ »2003. Est à noter, enfin, une formulation présente dans l’explicitation d’une compétence visée ; l’acquisition de cette compétence est envisagée au travers d’un « cycle de développement corporel, stretching, musculation, relaxation en terminale L »2004. Les formulations dont l’emploi concerne le thème « visée » sont au nombre de dix (tableau n° 13). Parmi celles-ci, quatre apparaissent dans des textes présentés comme énoncés d’un ou plusieurs objectifs de l’EPS2005. Il en est trois, aussi, présentes dans une citation de la « référence 1 »2006. Il y en a une autre qui est présente dans un texte présenté en tant que reprise de la « référence 1 »2007. On en a encore une, utilisée au plan de la présentation de l’une des « missions à long terme » de l’EPS2008. Est à noter, enfin, une formulation qui vaut au plan de l’explicitation d’une « finalité » envisagée à partir d’une prise en compte de « l’orientation générale des textes »2009 . On compte, en outre, onze formulations ayant un emploi qui renvoie au thème « évaluation » (tableau n° 13). Il en est cinq qui se trouvent en une citation de la « référence 2 »2010. On en a quatre autres dans des textes visant à l’élucidation des « connaissances d’accompagnement »2011. Les deux formulations restantes apparaissent dans des propos présentant des pratiques d’évaluation2012.

Sur les quatorze formulations dont l’emploi renvoie au thème « enseignement », treize valent au regard de la « référence 1 » ou de la « référence 2 ». Il s’agit de la « référence 1 » pour dix d’entre elles et de la « référence 2 » pour trois autres. Il n’en est qu’une à ne valoir ni au regard de la « référence 1 », ni du point de vue de la « référence 2 ». On a ainsi : dix formulations « enseignement / référence 1 » et trois formulations « enseignement / référence 2 » (tableau n° 14). Parmi les dix formulations dont l’emploi a trait au thème « visée », sept valent au regard de la « référence 1 ». Par ailleurs, deux autres ont rapport à la « référence 2 ». Enfin, il en est une à n’avoir rapport ni à la « référence 1 », ni à la « référence 2 ». Il y a alors : sept formulations « visée / référence 1 » (tableau n° 14). Les onze formulations dont l’emploi concerne le thème « évaluation » valent toutes, quant à elles, au regard de la « référence 2 ». On dispose ainsi de : onze formulations « évaluation / référence 2 » (tableau n° 14).

Ces dénombrements permettent de quantifier l’utilisation des formulations appartenant à l’une des classes : « enseignement / référence 1 », « enseignement / référence 2 », « visée / référence 1 » et « évaluation / référence 2 » (tableau n° 14). Il apparaît que trente et une formulations, présentes en sept écrits émanant de cinq sources, appartiennent à cet ensemble. Il en est au total trente-cinq, réparties en huit écrits et provenant de cinq sources. Il y a douze classes possibles au regard des combinaisons entre références et thèmes relatifs à l’emploi des formulations étudiées. Il apparaît que les formulations examinées se rangent en seulement six d’entre elles. La classe « évaluation / référence 2 » se révèle la plus représentée, avec onze occurrences. La classe « enseignement / référence 1 » en comprend dix. La classe « visée / référence 1 » en comporte sept. La classe « enseignement / référence 2 » en contient trois. Les formulations restantes se trouvent dans les classes : « visée / référence 2 », « enseignement / Ø» et « visée /Ø ». La première indiquée comprend deux formulations, les deux autres en comportent une chacune. Les formulations « visée / référence 1 » se trouvent en quatre écrits émanant de quatre sources. Les formulations « enseignement / référence 1 » apparaissent dans trois écrits provenant de trois sources. Les formulations « évaluation / référence 2 » se distribuent en trois écrits produits par deux sources ; il est à noter qu’un des ces écrits comporte sept formulations sur un total de onze. Les formulations « enseignement / référence 2 » se trouvent en un seul écrit. Il en est de même pour en ce qui concerne les formulations « visée / référence 2 ».

Des coefficients de corrélation de Spearman sont dès lors à calculer. Ils ont trait, d’une part, aux distributions, par écrit et par source, relatives à l’ensemble des formulations de l’échantillon. Ils ont rapport, d’autre part, à celles qui concernent les formulations des classes : « enseignement / référence 1 », « enseignement / référence 2 », « visée / référence 1 » ou « évaluation / référence 2 ». Ces coefficients de corrélation de Spearman sont, en chaque cas, positifs et significatifs (tableau n° 15). On a, concernant les distributions par écrit : Rho = 0,982 et p = 0,094. On obtient, pour ce qui est des distributions par source : Rho = 0,985 et p = 0,0276.

Les formulations « G / P / x » des écrits de l’échantillon sont au nombre de cinq, on les trouve en trois écrits émanant de deux sources (tableau n° 14). Parmi ces formulations, une appartient à la classe « visée / référence 2 »2013. On la trouve en un propos concernant « la formulation du troisième objectif, “apprendre à gérer sa vie physique” ». Cet objectif est envisagé en ce qui concerne « l’année 1994-1995 ». Les quatre autres formulations « G / P / x » relèvent de la classe « enseignement / référence 1 ». On les trouve en deux écrits provenant de deux sources2014. La classe « enseignement / référence 1 » comprend au total dix formulations, relevant de six catégories de formulations différentes. On y trouve quatre catégories de formulations, en plus de la catégorie « G / P / x ». Il s’agit des catégories : « G / D / x », « O / P / p+f », « Prés. / P / x » et « X / quelle / f ». Aucune d’elles n’est plus représentée ou fréquemment utilisée que la catégorie « G / P / x » ; la catégorie « X / quelle / f » apparaît à deux reprises, dans le même écrit2015, les trois autres se trouvent chacune une seule fois2016.

Des coefficients de corrélation de Spearman sont en outre à calculer. Ils concernent en chaque cas les distributions, par écrit ou par source, des formulations « G / P / x » de la classe « enseignement / référence 1 ». Ils ont trait, en un cas, à celles relatives à la totalité des formulations « G / P / x ». Ils concernent, dans l’autre, celles de la totalité des formulations « enseignement / référence 1 ». Les coefficients de corrélation de Spearman sont, dans le premier cas, positifs et significatifs (tableau n° 16). On a, pour ce qui est des distributions par écrit : Rho = 0,819 et p = 0,0303. On obtient, concernant les distributions par source : Rho = 1,000 et p = 0,0253. Les calculs donnent aussi, dans le second cas, des coefficients de corrélation de Spearman positifs et significatifs (tableau n° 16). Pour ce qui est des distributions par écrit, on a : Rho = 0,875 et p = 0,0206. En ce qui concerne les distributions par source, on trouve : Rho = 0,0898 et p = 0,0446.

Notes
1982.

Il s’agit de :

Paris (B.), Op. Cit., p. 51

Vangioni (J.), Op. Cit., p. 11

1983.

Rouziès (C.), Op. Cit., p. 3

1984.

Jarthon (M.), Op. Cit., p. 53

1985.

Cogérino (G.), Quelle contribution des enseignants d’EPS à la santé ?, in : Comité d’études et d’informations pédagogiques de l’éducation physique et du sport, Op. Cit., pp. 54-58

1986.

Il s’agit de :

Cogérino (G.), Op. Cit., pp. 54-58

Vangioni (J.), Op. Cit., p. 33

1987.

Rouziès (C.), Op. Cit., p. 3

1988.

Ibid., p. 4

1989.

Ibid., p. 58

1990.

Ibid., p. 62

1991.

Il s’agit de :

Paris (B.), Op. Cit., p. 51

Rouziès (C.), Op. Cit., p. 9

Vangioni (J.), Op. Cit., p. 11

1992.

Il s’agit de :

Paris (B.), Op. Cit., p. 51

Jarthon (M.), Op. Cit., p. 53

1993.

Il s’agit de :

Cogérino (G.), Les savoirs d’accompagnement, Repérage des problèmes posés, Revue EPS, n° 264, mars-avril 1997, pp. 25-28

Cogérino (G.), Des pratiques d’entretien corporel aux connaissances d’accompagnement, Dossiers EPS, n° 37, 1998, p. 27

Vangioni (J.), Op. Cit., 123 p.

Rouziès (C.), Op. Cit., pp. 12-13, 50, 53, 54-56

1994.

Cogérino (G.), Op. Cit., p.10

1995.

Il s’agit de :

Cogérino (G.), Les savoirs d’accompagnement, Repérage des problèmes posés, Revue EPS, n° 264, mars-avril 1997, p. 26

Cogérino (G.), Des pratiques d’entretien corporel aux connaissances d’accompagnement, Dossiers EPS, n° 37, 1998, p. 27

Vangioni (J.), Op. Cit., 123 p.

Rouziès (C.), Op. Cit., pp. 4, 13, 55

1996.

Cogérino (G.), Op. Cit., pp. 15, 41, 126

1997.

Ibid., pp. 27-28

1998.

Ibid., p. 29

1999.

Il s’agit de :

Comité d’études et d’informations pédagogiques de l’éducation physique et du sport, Rencontres Chercheurs / Praticiens 1995-1996, Créer le dialogue entre chercheurs et praticiens, Journées nationales, 27-28-29 septembre 1996, INJEP – Marly-Le-Roy, Revue EPS, janvier-février 1997, pp. 57-62

Cogérino (G.), Quelle contribution des enseignants d’EPS à la santé ?, in : Comité d’études et d’informations pédagogiques de l’éducation physique et du sport, Rencontres Chercheurs / Praticiens, Actes des journées nationales 27-28-29 septembre 1996, Dossiers EPS, n° 35, 1997, pp. 54, 56

Rouziès (C.), Op. Cit., pp. 4, 58

2000.

Cogérino (G.), Op. Cit., p. 56

2001.

Ibid., p. 57

2002.

Cogérino (G.), Des pratiques d’entretien corporel aux connaissances d’accompagnement, Dossiers EPS, n° 37, 1998, p. 15

2003.

Vangioni (J.), Op. Cit., p. 33

2004.

Cogérino (G.), Op. Cit., p. 126

2005.

Il s’agit de :

Paris (B.), Op. Cit., p. 51

Rouziès (C.), Op. Cit., p. 3

Cogérino (G.), Op. Cit., pp. 24, 28

2006.

Il s’agit de :

Paris (B.), Op. Cit., p. 51

Rouziès (C.), Op. Cit., p. 9

Vangioni (J.), Op. Cit., p. 11

2007.

Jarthon (M.), Op. Cit., p. 53

2008.

Cogérino (G.), Op. Cit., p. 41

2009.

Rouziès (C.), Op. Cit., p. 58

2010.

Il s’agit de :

Cogérino (G.), Les savoirs d’accompagnement, Repérage des problèmes posés, Revue EPS, n° 264, mars-avril 1997, p. 26

Rouziès (C.), Op. Cit., pp. 4, 13, 35

Cogérino (G.), Des pratiques d’entretien corporel aux connaissances d’accompagnement, Dossiers EPS, n° 37, 1998, p. 27

2011.

Cogérino (G.), Op. Cit., p. 27

2012.

Ibid., p. 29

2013.

Ibid., p. 24

2014.

Il s’agit de :

Cogérino (G.), Quelle contribution des enseignants d’EPS à la santé ?, in : Comité d’études et d’informations pédagogiques de l’éducation physique et du sport, Op. Cit., pp. 54, 56

Rouziès (C.), Op. Cit., p. 4

2015.

Cogérino (G.), Op. Cit., p. 57

2016.

Il s’agit de :

Ibid., p. 56

Rouziès (C.), Op. Cit., p. 62

Vangioni (J.), Op. Cit., p. 33