"Le Sphinx dévorait les voyageurs que ses devinettes laissaient muets. Il se suicide de dépit le jour où OEdipe trouve le fin mot d'une énigme. Mauvais joueur mais honnête : il aurait pu tricher et tuer son vainqueur. Ni vu ni connu. Or c'était un Sphinx réduit à poser des questions faussement insolubles ; la découverte de la supercherie le renvoie au néant d'où l'avait tiré une intention divine. Histoire édifiante : le dévoilement du sens ne va pas sans violence".
Vidal C., 1978 - "Les anthropologues ne pensent pas tout seuls", L'Homme XVIII (3-4), Paris, p. 111