Première partie. Cadre général

1. L’écriture

Le média tangible de l’origine des civilisations est essentiellement l’écrit même s’il fut d’abord confondu avec l’image avant de peu à peu s’en détacher.

L'écriture telle que nous la connaissons est apparue bien tardivement dans l'histoire de l'humanité et, s'il y a un lien évident entre langage oral et langage écrit, le premier a longtemps existé sans l'autre.

On doit, en fait, au sein de l'écriture, distinguer le langage écrit et l'écriture. Toutefois, l’habitude veut que, souvent, le mot écriture désigne le langage écrit, alors que, pour certains spécialistes, l'écriture ne concerne que l’exécution graphique des lettres.

On ne peut, de toute manière, imaginer une définition unique de l'écriture car son étude s'envisage de façons multiples, et nous pouvons l'aborder d'un point de vue graphique, linguistique, sociologique, neuropsychologique, historique ou littéraire .

Nous retiendrons cependant, de manière très générale, l'écriture comme une activité de transcription en des signes lisibles d'unités de langage signifiantes, pouvant aussi bien procéder d'un concept de langage interne (Kaintz, 1956, rapporté par Leischner, 1969,[91], cité par Croisile, 1995, [42]).

L'écriture, en effet, est bien souvent le support de la réflexion que l'on jette sur le papier mais on lui reconnaît avant tout une fonction de conservation et de diffusion de l’information, fonction qu’elle n’est plus la seule à assurer.

S’intéresser à son apparition et à son histoire renvoie à l’origine des civilisations et fait également s’interroger sur son avenir et le nôtre.