1.1.4. Aspect graphique

En ce qui concerne l’aspect graphique de l’écriture, c’est souvent la diversification ou l’évolution des supports et des outils qui a fait évoluer les signes de l’écriture : les cunéiformes étaient liés à l’impression de coins dans l’argile, les hiéroglyphes au papyrus et au pinceau de roseau . De même le passage du rouleau au cahier, en modifiant l’angle d’inclinaison de la plume sur le papier, a privilégié les traits pleins verticaux et horizontaux .

La forme des caractères de l’écriture actuelle dérive de l’écriture Caroline qui date du IXème siècle (mais l’écriture gothique a persisté en Allemagne jusqu’à Hitler).

L’invention de l’imprimerie (1450) a participé à l’uniformisation de la calligraphie et à la diffusion des écrits. Mais en fait, l’écriture et son corollaire, la lecture, ne se sont véritablement répandus dans la population occidentale qu’au cours des siècles derniers, notamment à partir du XIX ème siècle.

L’apparition des plumes d’acier puis celle du stylographe et, maintenant, de toutes les pointes billes, feutres, roller multiplie aujourd’hui des styles de graphisme très personnels .

Mais, si la mémoire des sociétés est aujourd’hui encore conservée grâce aux écritures des différents peuples, l’histoire nous montre que, face au problème de la conservation des messages, il n’y a aucune solution définitive ni parfaite et on peut imaginer demain une autre solution utilisant d’autres technologies renvoyant l’écriture à un passé révolu.