2.5.2. Diagnostic de chorion.

  1. L’échographie, si elle est précoce, peut montrer deux sacs embryonnaires, ce qui constitue un signe de dichorionicité, ou un seul sac contenant deux embryons, signe de monochorionicité.
  2. A la naissance, un syndrome transfusé–transfuseur est en principe un signe de monochorionicité ; mais c’est l’examen du placenta et des membranes qui seul peut fournir un degré de certitude. Il doit être minutieux : si les deux masses placentaires sont distinctes le caractère dichorionique est évident. Quand, par contre, les lieux d’implantation des deux blastocytes sont très proches, les placentas sont fusionnés et c’est alors l’examen anatomo-pathologique de la membrane ayant séparé les deux cavités amniotiques qui va permettre le diagnostic entre ce type de placenta et un placenta monochorionique :
  • Si la membrane inter-amniotique est fine, un chorion unique entourait les deux embryons et la membrane n’est constituée que des deux amnios accolés. Un placenta monochorionique peut également se voir avec un amnios unique, entourant les deux embryons, mais c’est beaucoup plus rare.
  • Si, au contraire, la membrane est épaisse, opaque, indissociable de la plaque choriale, un chorion doublait l’amnios de chaque embryon. La membrane inter-amniotique est alors constituée des deux chorions accolés et des deux amnios. Le placenta est donc dichorionique.
  1. Les dermatoglyphes : L’analyse des dermatoglyphes peut également aider au diagnostic de chorion. En effet, pour un certain nombre de variables (Reed et Uchida, 1978) [122], les différences intra-paires varient en fonction du type de chorion ce qui a permis d’établir également une fonction discriminante permettant de classer rétrospectivement les monozygotes en mono et dichorioniques (Davee,1992) [48].

Malheureusement, une contrevalidation de cette fonction discriminante n’a pas confirmé les premiers résultats (Reed et al., 1997 [126])

Dans le cadre de notre étude, qui s’appuie sur la méthode des jumeaux, l’établissement du diagnostic de zygosité a retenu toute notre attention. Il nous est apparu légitime de nous fonder sur la méthode du questionnaire, qui permet un diagnostic suffisamment fiable, pour un coût très réduit, dans la mesure où nous n’avons pas pu, pour cette étude, avoir recours à l’analyse de l’ADN.

D’autre part, quand cela fut possible, c’est à dire lors d’une première étude chez l’enfant, nous avons pris en compte un diagnostic de chorion, établi grâce aux données recueillies à la naissance et à des résultats d’anatomie pathologique. L’importance d’une telle distinction est apparue au cours des études conduites en utilisant la méthode des jumeaux, comme nous allons le voir.