3.1.1. Historique

Le travail de Galton visait à comprendre quels sont les facteurs qui peuvent influencer la ressemblance des jumeaux mais il n’est pas véritablement l’initiateur de la méthode car il ne propose pas de comparer monozygotes et dizygotes. Pour reprendre les termes de Rende et al. [127] dans leur analyse (1990), il faudra attendre environ cinquante ans pour que la méthode des jumeaux soit vraiment “ dans l’air ”. C’est Siemens, ([140], cité par Spitz et Carlier [144]) dont les travaux portent sur les maladies de la peau et les performances scolaires, qui présente la première description explicite de la méthode, en comparant un groupe de monozygotes et un groupe de dizygotes, en 1924.

Dans le même temps les travaux de Merriman [102], sous la direction de Terman, s’intéressent également aux jumeaux et à l’intelligence ; mais s’il décrit bien les deux types de jumeaux, il ne constitue pas un groupe de dizygotes. (Travaux cités par Rende et al., Spitz et Carlier)

Les premières publications qui comparent les corrélations entre co-jumeaux monozygotes à celles entre co-jumeaux dizygotes, à des tests d’intelligence, paraissent en 1928 et sont dus à Tallman [150] d’une part et à Wingfield [162] d’autre part.

Les études ensuite, portant sur les jumeaux et comparant monozygotes et dizygotes se sont multipliées et sont encore très nombreuses même si elles utilisent aujourd’hui des plans d’analyse quelquefois différents.