3.1.2. Principe

Le principe des études avec la méthode des jumeaux est de comparer les résultats de deux échantillons de jumeaux, l’un constitué de monozygotes l’autre de dizygotes. Les premiers ont le même patrimoine génétique, au taux de mutations spontanées près. Les seconds sont comme des germains tout venant ils auraient en moyenne 50% de leur patrimoine génétique en commun, si leurs parents portaient, dans tous les cas, des formes alléliques différentes au même locus. Du fait de la possibilité de formes identiques chez les parents, le pourcentage d’allèles en commun chez les germains est en réalité supérieur à 50%.

Selon le caractère étudié, on procédera soit à la comparaison du taux de concordance intra-paire (pour la préférence manuelle droite ou gauche par exemple) soit à la comparaison des variances ou des moyennes des différences intra-paires quand le caractère se définit avec une valeur numérique sur une échelle d’intervalle ou de rapport.

Si la concordance est plus grande chez les monozygotes, le résultat est en faveur de l’intervention d’un facteur génétique, de même que si la variance intra-paire, ou la moyenne des différences intra-paire, est plus petite.

Ceci suppose d’accepter les postulats de la méthode.

De nombreuses études, on l’a vu au chapitre 2, ont montré que les conditions de vie intra-utérine, relatives à la situation mono ou dichorionique des embryons, pouvaient être responsables de variations des moyennes des différences intra-paires entre monozygotes monochorioniques et monozygotes dichorioniques. Ce facteur dit “ effet chorion ” semble responsable, à long terme, d’une plus grande ressemblance des monozygotes monochorioniques et dans ce cas on est en droit de penser que, pour tous les traits sur lesquels il intervient, la comparaison classique des monozygotes aux dizygotes surévalue la variance génétique.