3.2.1. Etude chez l’enfant

Cette étude a porté sur une population d’enfants de huit à douze ans, pour lesquels nous avons pu disposer d’un diagnostic de chorion. En plus des questions précédentes, nous avons donc recherché un éventuel effet chorion agissant plus probablement, comme pour le développement cognitif, dans le sens d’une plus grande ressemblance intra-paire des monochorioniques (Melnick et al., 1978, [101] ; Rose et al., 1981, [129] ; Spitz et al., 1996, [145]).

Compte tenu de certains facteurs, rythme de la maturation cérébrale en fin de grossesse, facteurs hormonaux, différents chez les filles et les garçons, et pouvant influencer la latéralité manuelle ou celle du langage (le cerveau des garçons étant moins latéralisé en ce qui concerne la manualité, mais davantage en ce qui concerne le langage), il nous a paru intéressant, chez l’enfant, de distinguer filles et garçons, du fait aussi d’un degré de maturation et d’aptitudes supposés différents dans les deux sexes (Le Vay, 1994) [94]), avec une supériorité des filles pour les performances verbales et des garçons pour les performances non verbales et spatiales (Witelson,1976 [163] ; Bradshaw et Nettleton, 1983 [22]).

Nous avons donc, lors d’une étude préliminaire, effectuée dans le cadre d’un Diplôme d’Etudes Approfondies de Neuropsychologie, comparé monozygotes et dizygotes en distinguant filles et garçons, sans distinguer monochorioniques et dichorioniques. Cette étude compare également les résultats de la main dominante et de la main non dominante.

Nous avons ensuite considéré les différences intra-paires pour les paramètres et les facteurs grapho-spatiaux de l’écriture, sous l’angle de la chorionicité, sans distinction de sexe, en comparant les résultats des monozygotes monochorioniques à ceux des monozygotes dichorioniques puis, quand cela était nécessaire, les monozygotes dichorioniques aux dizygotes.

Il nous paraissait particulièrement intéressant de repérer les facteurs susceptibles d’intervenir sur les paramètres qui relevaient de la spatialité dans l’écriture (notamment les marges, la dimension du graphique, la vitesse) et sur ceux en rapport avec l’attention (c’est à dire, essentiellement, la lisibilité et la pression, comme le montre l’étude effectuée chez les patients Alzheimer), en raison de l’importance de ces dimensions pour expliquer la variance totale des résultats dans l’écriture d’adultes (Faure, 1992,) [62].