3.2.2. Etude chez l’adulte

L’étude chez l ‘adulte nous est apparue indispensable, même si elle ne nous offrait pas la possibilité d’un diagnostic de chorion. En effet, les écritures d’enfants restent très proches du modèle appris et nous pensions que cela pouvait nous gêner dans la mise en évidence de ressemblances significatives.

Outre les facteurs précédemment cités tenant à la génétique et à l’influence de l’environnement intra-utérin, nous voulions explorer également d’autres variables susceptibles d’expliquer la variance des résultats.

Pour cette raison, nous avons recueilli un certain nombre d’informations dont nous ne disposions pas chez l’enfant, portant sur la naissance puis sur l’environnement des jumeaux, élevés ensemble ou séparément, leur niveau d’études et leurs activités, également la manière dont ils vivaient la relation qui les unissait, notamment leur croyance relative à leur situation de mono ou dizygotes, dont Scarr et Carter-Saltzman (1979) [137] ont montré l’influence sur les traits cognitifs et comportementaux, avec une augmentation des différences intra-paires en cas de croyance erronée, aussi bien chez les MZ que chez les DZ.

Certaines de ces données pouvaient influencer l’écriture, agissant dans le même sens sur les co-jumeaux ou différemment, réduisant ou augmentant ainsi les différences intra-paires.

De plus, ces facteurs pouvaient intervenir différemment chez les monozygotes et chez les dizygotes.

Par ailleurs, nous avons souhaité établir des critères de ressemblance comportementale chez les jumeaux pour les mettre en rapport avec la ressemblance physique et le diagnostic de zygosité et aussi avec la ressemblance dans l’écriture.

De façon générale, la mise en évidence de facteurs agissant différemment chez les MZ et les dizygotes, si elle s’avérait possible, devait nous amener à reconsidérer l’usage de la méthode des jumeaux elle-même, dans cette étude.