Deuxième partie. Etude chez l’enfant

Nous avons dit que notre étude concernait l’influence de différents facteurs sur l’écriture et notamment la possibilité d’une influence génétique. Pour cette raison, nous avons choisi d’étudier l’écriture de jumeaux.

Notre travail a d’abord concerné l’écriture d’enfants, testés dans le laboratoire Génétique Neurogénétique Comportement (alors URA CNRS 1294 à Paris) dans le cadre d’un vaste projet de recherche , dirigé par le Professeur Michèle Carlier. Le Docteur François Michel collaborait à ce programme.

Si l’objet de ce travail vise la neurogénétique d’un comportement, il s’inscrit toutefois dans le cadre d’une étude multifactorielle plus générale de l’écriture, menée dans le service de Neuropsychologie de l’Hôpital Neurologique à Lyon, alors dirigé par le Docteur F.Michel.

Notre travail chez l’enfant s’est déroulé en deux temps.

Lors d’une étude préliminaire, nous avons testé les ressemblances à l’intérieur de couples de monozygotes et de dizygotes, dans le but de mettre en évidence une plus grande ressemblance des monozygotes comparée à celle des dizygotes, en faveur de l’influence d’un facteur génétique.

Nous avons distingué lors de cette étude filles et garçons avec l’hypothèse que les résultats des comparaisons chez l’enfants pouvaient différer en fonction du sexe. Nous avons envisagé l’intervention de ce facteur et du niveau d’apprentissage de l’écriture sur la mesure des paramètres retenus.

Nous nous sommes intéressée aux performances de la main non dominante et aux différences de performance entre la main droite et la main gauche, pour tester l’effet d’un éventuel facteur génétique sur la latéralisation de certains paramètres de l’écriture.

Lors de l’étude finale portant sur un plus grand nombre d’enfants, nous avons pu disposer d’un diagnostic de chorion. Nous avons alors distingué monozygotes monochorioniques et monozygotes dichorioniques (sans distinction en fonction du sexe) dans le but de tester l’influence d’un facteur de l’environnement intra-utérin, pouvant être responsable d’une plus grande ressemblance ou, au contraire, d’une plus grande dissemblance des monozygotes monochorioniques.

En présence d’un effet du type de chorion pour certains paramètres, nous avons ensuite, pour ces paramètres, comparé les seuls monozygotes dichorioniques aux dizygotes.

Nous n’avons pas traités les paramètres pour l’écriture de la main non dominante dans l’étude finale, cette analyse s’étant révélée très laborieuse chez l’enfant, avec des résultats, lors de l’étude préliminaires, plutôt décevants.