1. Méthodologie

1.1. Populations

La recherche de grossesses gémellaires pour cette étude s’est faite au Laboratoire de Génétique Neurogénétique Comportement, Unité de Recherche Associée au CNRS, en collaboration avec des médecins, chefs de service de gynéco-obstétrique dans des hôpitaux parisiens, après signature d’une convention de recherche avec M. Carlier.

Tous les jumeaux dont nous avons analysé l’écriture font partie de l’échantillon d’E. Spitz, 1994 [143]

Les parents des enfants participant à l’étude ont donné leur accord éclairé, à la fois au service d’obstétrique pour autoriser la transmission des informations contenues dans les dossiers médicaux et au Laboratoire, pour permettre le recueil de données (Annexes E et F).

La population, lors de l’étude préliminaire, est constituée de 60 paires de jumeaux de même sexe, âgés de 8 à 12 ans, dont le niveau scolaire s’étend du cours élémentaire deuxième année à la sixième.

L’étude comporte 31 paires de jumeaux filles et 29 paires de jumeaux garçons dont le diagnostic de zygosité a été établi au laboratoire de Génétique Neurogénétique et Comportement.

Il repose sur trois techniques utilisées conjointement :

  1. L’usage d’un questionnaire en français, adapté de celui de Goldsmith (1991) [79] (Annexe D), et validé en regard des deux autres méthodes par M. Carlier et E. Spitz (Annexe G).
  2. L’analyse, en aveugle, des dermatoglyphes par T. Reed (Indianapolis, USA) auquel les empreintes ont été envoyées. Reed a utilisé deux méthodes pour distinguer monozygotes et dizygotes :
  • L’indice de Smith et Penrose (1955) [142].
  • L’indice d’Indiana mis au point avec son équipe (1977) [121].
  1. La génétique moléculaire, avec l’analyse des marqueurs SSLP, sur l’ADN extrait des cellules épithéliales buccales, analyse effectuée au Laboratoire de Génétique Neurogénétique et Comportement par P. Roubertoux et al.

Quand nous avons fait l’analyse des tests recueillis au Laboratoire de Génétique Neurogénétique et Comportement, nous ignorions quels étaient les enfants monozygotes et quels étaient les dizygotes. Il s’est avéré que le nombre de monozygotes (45 paires) était très supérieur au nombre de dizygotes (15 paires), puisque, à terme, on devait pouvoir distinguer deux sous populations de monozygotes, avec des effectifs suffisants, notamment en ce qui concerne les dichorioniques.

Lors de l’étude finale, le nombre total de jumeaux était porté à 77 paires, soit 17 paires nouvelles, avec toujours une forte prédominance des monozygotes (54 paires) par rapport aux dizygotes (23 paires). Pour cette étude, nous disposions d’un diagnostic de chorion, établi par le Professeur Vacher Lavenu (Hôpital Cochin, Paris) grâce à l’analyse des informations du dossier médical, notamment les résultats de l’examen anatomo-pathologique du placenta.

L’analyse des dermatoglyphes par T. Reed avec deux index, le sien et celui de Davee (1992) [48], n’a pas donné de résultats suffisamment fiables, en regard de ceux de l’anatomie-pathologique, pour permettre de classer les paires pour lesquelles les informations du dossier étaient insuffisantes. Elles n’ont pas été retenues dans les comparaisons entre monozygotes monochorioniques et monozygotes dichorioniques qui ont porté sur 19 couples de monochorioniques et 24 couples de dichorioniques.