1.4. Traitement statistique

Lors de l’étude préliminaire, les données ont fait l'objet d’analyses de variance, comparant les variances intra-paires des jumeaux et les variances inter-paires, pour les monozygotes et pour les dizygotes .

La comparaison a été faite pour chaque paramètre retenu.

Les mesures des paramètres, concernant un seul jumeau de chaque paire 9 , ont ensuite donné lieu à une analyse factorielle permettant d’isoler les facteurs principaux de l’organisation grapho-spatiale de l’écriture chez l’enfant.

Une nouvelle étude des variances intra-paires et inter-paires pour chacun de ces facteurs a été faite chez les monozygotes et chez les dizygotes.

Les mêmes calculs ont été faits pour la main dominante et pour la main non dominante, et nous avons comparé les variances intra-paires et inter-paires concernant les différences entre les deux mains.

Cette comparaison a été faite pour les différents paramètres mais pas pour les différents facteurs.

Analyse de variance et analyse factorielle sur l'ensemble des notes centrées ont été effectuées sur IBM avec le logiciel SAS, par Catherine Marchaland alors ingénieur de recherche au Laboratoire Génétique, Neurogénétique et Comportement.

Nous avons ensuite travaillé sur ces résultats pour établir les corrélations intra-classes et les comparaisons des variances intra-paires entre dizygotes et monozygotes.

Dans l’étude de l’effet chorion, nous avons repris l’ensemble des données, plus celles concernant 17 autres paires de jumeaux, distinguant cette fois parmi les monozygotes deux groupes, l’un de monochorioniques, l’autre de dichorioniques .

Outre les calculs de variances et de corrélations intra-classes précédemment décrits, nous avons pris en compte le calcul des moyennes des différences intra-paires des différents groupes et comparé monozygotes monochorioniques et monozygotes dichorioniques puis, quand cela était judicieux, monozygotes dichorioniques et dizygotes.

Nous avons pour cette étude utilisé le programme TWINAN90 que ses auteurs ont bien voulu nous adresser (Williams et al. 1992) [161]. Ce programme est adapté à la comparaison de deux groupes de jumeaux. Il propose un test de comparaison entre les moyennes des différences intra-paires des groupes en valeurs absolues, sur lequel nous avons basé la comparaison des groupes de jumeaux considérés.

Le programme ne prévoit pas le calcul du rapport des variances intra-paires des deux groupes comparés et nous ne l’avons pas ajouté à cette étude.

La comparaison des moyennes des différences intra-paires (comme la comparaison des variances intra-paires) requièrent la normalité des distributions, l’égalité des moyennes des groupes et l’égalité des variances totales. Cependant, selon les auteurs du programme, le test est suffisamment robuste pour pouvoir être utilisé même si les deux premières conditions ne sont pas remplies, à condition que les variances totales ne différent pas significativement, ce que le programme permet de vérifier.

En effet, le programme permet de tester :

Quand la distribution n’est pas normale, le programme propose une transformation des données brutes par la méthode de Box-Cox, 1964 [20].

Il propose, en outre, le calcul des corrélations intra-classes, moyen de description précédemment retenu mais que nous n’utiliserons pas pour comparer les groupes. Il a son intérêt quand on veut calculer l’héritabilité d’un caractère ; ce n’est pas notre propos ici.

Notes
9.

Le jumeau 1, défini par l’ordre alphabétique à l’intérieur de chaque paire.