2.1.1. Etude des moyennes des différents paramètres de l'écriture.

Nous avons récapitulé, sur quatre tableaux, l'ensemble des données concernant les moyennes obtenues pour les différents paramètres retenus dans l'étude de l'écriture (Tableaux 3 à 6).

Ces tableaux montrent les différences qui peuvent apparaître en fonction du niveau scolaire et également en fonction de la main utilisée et du sexe.

Les deux premiers tableaux concernent les garçons (29 paires : 16 en 6ème, 5 en CM2, 4 en CM1, 4 en CE2).

Les deux suivants concernent les filles (31 paires : 11 en 6ème, 7 en CM2, 6 en CM1, 6 en CE2).

Tableau 3. Moyennes des garçons avec la main dominante (GMD)
Tableau 3. Moyennes des garçons avec la main dominante (GMD)
Tableau 4. Moyennes des garçons avec la main non dominante (GMND)
Tableau 4. Moyennes des garçons avec la main non dominante (GMND)
Tableau 5. Moyennes des filles avec la main dominante (FMD)
Tableau 5. Moyennes des filles avec la main dominante (FMD)
Tableau 6. Moyennes des filles avec la main non dominante (FMND)
Tableau 6. Moyennes des filles avec la main non dominante (FMND)

L'établissement des moyennes a été fait sur un jumeau de chaque paire, pour éviter d’entrer dans l’analyse de valeurs non indépendantes, et sert ultérieurement au centrage des scores bruts par rapport au niveau scolaire.

Il permet de constater que toutes les variables ne sont pas affectées de la même façon par la scolarisation.

Certains paramètres varient beaucoup d’un sujet à l’autre, quel que soit le niveau scolaire : direction des lignes, direction de la signature, notamment.

D'autres, comme l'importance des blancs dans le texte, paraissent assez stables.

Les figures 11 à 13, ci-après, montrent comment évoluent la longueur du fil graphique, la rapidité et la juxtaposition en fonction du niveau scolaire.

On note que la rapidité augmente, tandis que la longueur du fil diminue, aussi bien chez les filles que chez les garçons, avec toutefois des performances un peu meilleures pour les filles en ce qui concerne la rapidité.

On  note également des modifications qui vont dans le même sens pour les performances de la main non dominante.

En ce qui concerne la juxtaposition (figure 13) on constate qu'elle est également très influencée par le niveau scolaire : chez les plus jeunes enfants l'écriture est plus liée.

De même, elle est plus liée dans l'écriture avec la main non dominante pour laquelle on constate également l'influence du niveau scolaire.

On remarque que, si le niveau scolaire influence les résultats de la main dominante, il affecte aussi ceux de la main non dominante, pourtant non concernée par l'apprentissage.

Par ailleurs, on voit ici que les résultats des garçons et des filles ne sont pas superposables : concernant la juxtaposition, les filles ont des chiffres nettement au dessus des garçons, même avec la main non dominante.

L’ensemble de ces résultats apparaissent sur les graphiques suivants.

(Les données, moyennes et écarts types, relatives aux figures 11, 12, 13,sont extraites des tableaux 3, 4, 5 et 6).

Figure 11. Longueur du fil graphique (cm)
Figure 11. Longueur du fil graphique (cm)
Figure 12. Rapidité (mots/mn)
Figure 12. Rapidité (mots/mn)
Figure 13. Juxtaposition
Figure 13. Juxtaposition

Ces résultats concordent avec ceux que nous avons obtenus ultérieurement, sur l’ensemble de la population, lors de l’étude de “ l’effet chorion ”. L’analyse de la variance des résultats montre, en particulier, un effet significatif du sexe et du niveau scolaire sur la juxtaposition, sans que nous puissions retenir d’interaction significative, avec une probabilité d’erreur inférieure ou égale à p.05 (Tableau 10).