2.1.2.2. Etude de la ressemblance intra-paire des jumeaux en regard des facteurs de l'écriture.

Nous avons procédé à une analyse en composantes principales de l’ensemble des paramètres. Elle a permis d'isoler cinq facteurs qui rendent comptent en moyenne de 76% de la variance totale (selon que l'on considère les garçons ou les filles et la main dominante ou la main non dominante).

Le premier facteur à lui seul rend compte de plus d'un quart de la variance ; les corrélations de ce facteur avec les différents paramètres de l'écriture sont élevées pour la longueur du fil graphique (+0,76 en moyenne), la distance de la signature au centre du texte (+0,69), et la vitesse (+0,61) ; elles sont fortement négatives pour les marges supérieures et inférieures
(-0,78) .

Ces corrélations confèrent au facteur un caractère d'extension dans l'espace.

Dans une précédente étude, portant sur des adultes (Faure, 1992)[62], l'analyse factorielle de l'écriture avait mis en évidence trois facteurs principaux qui contribuaient à expliquer les trois-quarts de la variance.

La matrice de corrélations des facteurs avec les variables faisait comme ici apparaître le facteur ayant la contribution relative la plus grande comme un facteur d'extension dans l'espace.

Si dans l'étude chez les adultes il apparaissait comme nettement plus important pour expliquer les inter-corrélations des variables, les choses sont ici plus compliquées et au delà de ce facteur il devient difficile d'interpréter les autres facteurs.

Toutefois il a paru intéressant de voir s'il y avait une ressemblance intra-paire des jumeaux pour ce facteur.

Chez les garçons

Chez les monozygotes, on note pour la main dominante une différence significative des variances inter-paires et intra-paires (p.03) avec une corrélation intra-classe de 0,40 significative à .05< p < 0,10 , et pour la main non dominante, une différence entre les variances significatives à p.04 avec une corrélation intra-classe de 0,43 significative à p.05. (Annexe K).

On retiendra donc que les garçons monozygotes se ressemblent significativement quant à l'extension de l'écriture dans l'espace, main dominante comme main non dominante.

(Cependant, le rapport des variances intra-paires entre dizygotes et monozygotes ne permet pas d'affirmer une plus grande ressemblance des monozygotes par rapport aux dizygotes).

Chez les filles

Chez les filles, monozygotes ou dizygotes, on ne retient pas de ressemblance significative des jumeaux pour ce facteur. Aucune corrélation intra-classe n’est significative, ni de la main dominante ni de la main non dominante (Annexe K).