2.2. Résultats de l’étude de l’ensemble de la population

Lors de cette étude, dont le but essentiel était de tester l’effet chorion sur les paramètres grapho-spatiaux de l’écriture, nous avons travaillé sur la mesure des paramètres concernant l’écriture de 154 enfants, soit 77 paires, dont ceux de l’étude préliminaire.

Le diagnostic de zygosité reposait sur la technique des marqueurs SSLP (voir au chapitre Méthodologie : Population) et distinguait parmi les jumeaux :

• 54 paires de monozygotes
• 23 paires de dizygotes

Grâce aux informations du dossier médical et aux résultats de l’examen anatomo-pathologique du placenta, nous disposions d’un diagnostic de chorionicité concernant :

• 19 paires de monochorioniques
• 24 paires de dichorioniques

Pour 11 paires de monozygotes, le diagnostic était incertain et ils n’entrent pas dans les comparaisons tenant compte du type de chorion.

Nous avions, dans cette étude, retenu pour caractériser l’écriture, 13 paramètres dont deux issus de la géométrie fractale (voir au chapitre méthodologie : Choix et signification des paramètres).

L’analyse des tests d’écriture a été effectuée en aveugle, comme précédemment.

Pour chaque paramètre retenu ici et pour chaque facteur obtenu lors de l’analyse factorielle des résultats, nous avons établi des comparaisons entre les différents types de jumeaux, sans distinction de sexe :

• d’abord entre monozygotes monochorioniques et monozygotes dichorioniques

puis

• si cette première comparaison est significative, entre monozygotes dichorioniques et dizygotes
• sinon, entre monozygotes tous confondus et dizygotes.

Ces comparaisons ont été effectuées avec le programme Twinan90 (voir Méthodologie : Traitement statistique). Elles reposent essentiellement sur la comparaison des moyennes des valeurs absolues des différences intra-paires, qui n’est possible que si les variances totales des groupes sont égales.

Dans un premier temps, avec le logiciel SAS, nous avons établi des statistiques descriptives, visant à conforter les résultats de l’étude précédente concernant les moyennes des différents paramètres, en fonction du sexe et du niveau scolaire.

Puis nous avons procédé à l’analyse factorielle des résultats, avec le même logiciel, et enfin à la comparaison des différents types de jumeaux.

Les traitements statistiques ont été effectués avec l’aide de C. Marchaland, en collaboration avec le laboratoire de Génétique Neurogénétique et Comportement.