2.2.2. Comparaisons relatives aux paramètres

2.2.2.1. Comparaison des monozygotes monochorioniques et des monozygotes dichorioniques

Pour chaque paramètre, nous avons calculé la moyenne des différences intra-paires et comparé les résultats des monochorioniques et des dichorioniques.

Nous avons utilisé le programme Twinan90 et testé l’égalité des moyennes des groupes avec le test “ t ” de Christian et Norton (1977) 10 [33]. Nous avons également testé l’égalité des variances totales, condition indispensable à la comparaison des moyennes des différences intra-paires.

Le programme calcule également et compare, de manière systématique, les moyennes des groupes ; il calcule également les variances intra et inter et les coefficients de corrélation intra-classes.

Concernant le test de normalité de Kolmogorov-Smirnov, le programme précise qu’il n’est valide que pour des groupes supérieurs à 25 paires ; nos effectifs (24 paires de dichorioniques, 19 de dichorioniques ) sont donc limites mais le test a tout de même été effectué de manière systématique.

Dans le tableau suivant (Tableau 13), nous ne retenons que les résultats de la comparaison des moyennes des différences intra-paires ; le coefficient de corrélation intra-classe (r) figure à titre indicatif, en rouge quand il est significatif ; Fvt teste l’égalité des variances totales.

Tableau 13. Comparaison des monozygotes monochorioniques (MC) et dichorioniques (DC)
Tableau 13. Comparaison des monozygotes monochorioniques (MC) et dichorioniques (DC)

On note un effet du type de chorion sur la ressemblance intra-paire de 4 paramètres.

La moyenne des différences intra-paire est significativement plus faible chez les monochorioniques, par rapport aux dichorioniques, en ce qui concerne :

  • La rapidité
  • L’importance des marges
  • La direction des lignes

On retient donc que, pour ces paramètres, la ressemblance intra-paire des monochorioniques est plus grande que celle des dichorioniques.

C’est également vrai pour la vitesse et les paramètres qui concernent la signature, si on admet un risque d’erreur de p.10.

A l’inverse la ressemblance des monochorioniques est plus faible que celle des dichorioniques pour la juxtaposition (moyenne des différences intra-paires plus grande). Toutefois, pour cette variable, on note que les variances totales des groupes diffèrent significativement.

Du fait que l’on a besoin d’affirmer que les variances sont égales, les auteurs préconisent de retenir l’égalité des variances pour des probabilités supérieures à 20% ; le programme rejette donc l’égalité des variances en ce qui concerne la rapidité. En raison de la normalité des distributions et de l’égalité des moyennes des groupes, calculées par ailleurs, il nous a paru légitime de retenir pour ce paramètre le résultat de la comparaison des moyennes des différences intra-paires, d’autant qu’il apparaît significatif à p.008.

Notes
10.

Dans ce calcul, la variance estimée utilisée au dénominateur ne prend en compte que la variance inter-paire de chacun des groupes de jumeaux comparés.