3.2. Interprétation des comparaisons des différents groupes de jumeaux

L’étude chez l’enfant montre très peu de différences significatives entre monozygotes et dizygotes de la main dominante, que l’on considère les variances intra-paires des deux groupes ou les moyennes des différences intra-paires.

L’étude préliminaire distinguait garçons et filles, dans les comparaisons entre monozygotes et dizygotes , et montrait que, si les filles monozygotes se ressemblaient plus que des enfants du même âge pris au hasard, ce n’était pas le cas des filles dizygotes pour lesquelles on ne retenait aucune différence intra-paire plus petite qu’inter-paire.

Cette distinction n’était pas aussi nette chez les garçons pour lesquels les dizygotes se ressemblaient également de manière significative, pour plusieurs paramètres.

Avec la main non dominante, on retrouvait des résultats assez analogues, mais des corrélations intra-classes plus souvent significatives chez les filles monozygotes.

Concernant l’étude de la latéralité et des corrélations intra-classes pour les différences de performances main dominante main non dominante, lors de l’étude préliminaire on retenait que des ressemblances intra-paires plus grandes qu’inter-paires se retrouvaient plus fréquemment chez les monozygotes, qui seuls présentaient des corrélations intra-classes significatives, avec une plus grande ressemblance chez les filles que chez les garçons.

En regard des facteurs, on retenait la ressemblance significative des garçons monozygotes, aussi bien de la main dominante que de la main non dominante, en regard du facteur 1 d’extension dans l’espace, avec des corrélations intra-classes également significatives.

L’étude effectuée sur l’ensemble de la population, distinguant monochorioniques et dichorioniques, considérait filles et garçons ensemble. Elle montrait un effet du type de chorion allant dans le sens d’une plus grande ressemblance des monochorioniques, comparés aux dichorioniques, pour :

  • la rapidité
  • l’importance des marges
  • la direction des lignes
  • la vitesse

dans le sens d’une plus grande ressemblance des dichorioniques pour la juxtaposition.

On notait très peu de différence entre monozygotes (ou monozygotes dichorioniques) et dizygotes et plutôt dans le sens d’une plus grande ressemblance des dizygotes, notamment pour la dimension fractale à faible distance, à p .05, et la vitesse, à p.08.

Compte tenu des résultats observés, on peut penser que dans l’étude préliminaire, où les monozygotes sont mêlés, la ressemblance des monozygotes est surestimée, pour les paramètres où l’effet chorion intervient avec une plus grande ressemblance des monochorioniques que des dichorioniques.

Il faut cependant noter que cela ne concerne qu’un petit nombre de paramètres : rapidité, marges, direction des lignes et vitesse.

Dans l’étude sur l’ensemble de la population, sans distinction de sexe, on ne note pas de différence significative, concernant les facteurs, entre monozygotes et dizygotes, notamment pour le premier facteur, qui concerne l’appropriation de l’espace (dimension, disposition dans la page, vitesse) et le facteur 4 qui concerne la direction du graphisme. Pour ces deux facteurs, les résultats des deux groupes, sont très voisins.

Pour les autres facteurs ils montrent plutôt une plus grande ressemblance des dizygotes, notamment pour le facteur 5, à p.11.

La ressemblance significative des garçons monozygotes en regard du facteur 1, apparue lors de l’étude préliminaire, nous paraît intéressante à retenir, notamment du fait que le type de chorion n’influence pas significativement ce facteur.

En ce qui concerne la comparaison des monochorioniques et des dichorioniques, on retient un effet du type de chorion pour deux facteurs, les facteurs 4 et 5, s’exerçant dans le sens d’une plus grande ressemblance des monochorioniques par rapport aux dichorioniques.

On ne retient pas d’effet chorion ni de différence significative entre monozygotes et dizygotes, pour le facteur 2 que l’on a dit en rapport avec l’attention ou l’implication du scripteur.