Troisième partie. Etude chez l’adulte

L’étude chez l’adulte est apparue indispensable du fait de la très grande ressemblance des écritures d’enfants, en fait proches du modèle scolaire.

Outre la plus ou moins grande ressemblance des monozygotes par rapport aux dizygotes, liée à l’éventualité d’un facteur génétique, elle devait nous permettre de tester l’effet d’autres facteurs, pouvant intervenir sur certains aspects de l’écriture, et de mieux comprendre la variance des résultats intra-paires, aussi bien chez les monozygotes que chez les dizygotes.

L’étude chez l’adulte a posé le problème de l’élaboration d’un questionnaire, servant à la fois à établir le diagnostic de zygosité et à recueillir un certain nombre d’informations susceptibles d’expliquer les résultats et notamment les dissemblances observées chez les monozygotes. Il nous importait de vérifier l’importance de facteurs comme la souffrance fœtale ou néo-natale (Bakan, 1977) [6] aussi bien que des facteurs psychologiques tels que la manière dont les jumeaux avaient vécu la gémellité (maintien du lien ou distanciation) et leur croyance relative à leur situation, en tant que jumeaux monozygotes ou dizygotes (Scarr et Carter-Saltzman, 1979) [137].

Nous souhaitions également mettre en lien le comportement en général et l’écriture, pensant qu’il pouvait y avoir une relation entre la ressemblance comportementale et celle dans l’écriture.

Le questionnaire devait également recueillir d’autres informations, relatives à l’enfance, à la scolarité et nous le détaillerons ultérieurement.

La constitution de l’échantillon pour cette étude s’est trouvé compliquée par la difficulté à contacter des jumeaux adultes dizygotes, nettement moins bien représentés que les monozygotes dans les associations de jumeaux que nous avons contactées. Leur recherche a pris beaucoup de temps, de même que la constitution d’un échantillon de germains avec peu de différence d’âge.

En fait, notre échantillon s’est constitué d’abord autour des monozygotes.