1. Méthodologie

1.1. Population

1.1.1. Constitution de la population

Les contacts avec les jumeaux ont eu lieu par l’intermédiaire de diverses associations, notamment l’ADEPM du Rhone 11 , le Club des Jumeaux Européens 12 et l’ANEPNM 13 à Paris.

Nous avons rencontré les jumeaux lors de manifestations organisées par ces associations et aussi lors du rassemblement annuel de jumeaux à Pleucadeuc, en Bretagne, où Michèle Carlier nous a apporté son aide pour recueillir les données.

Nous nous sommes rendu compte que, dans ces conditions, la plupart des jumeaux rencontrés étaient des monozygotes.

Nous avons ainsi, dans un premier temps, pu réunir les tests d’écriture de 72 jumeaux, soit 36 paires, en majorité monozygotes, en première appréciation ; puis nous avons complété sur plusieurs mois le recueil des tests, jusqu’à ce que nous soyons assurée d’un nombre suffisant de dizygotes.

Après avoir établi le diagnostic de zygosité, nous avons étudié les caractéristiques de notre population : âge, sexe, niveau d’étude, pour nous assurer qu’il n’y avait pas de différence significative entre monozygotes et dizygotes pour ces variables.

Puis nous avons constitué un échantillon de germains ayant les mêmes caractéristiques démographiques. Nous avons retenu des frères ou des sœurs dont la différence d’âge, rapportée à l’âge moyen du couple, restait inférieure à 10%.

Nous avons comparé l’âge moyen des trois groupes par analyse de la variance et test H de Kruskal et Wallis (à préférer en principe du fait de l’inégalité des variances). Les résultats figurent dans le tableau 19. Ils montrent qu’il n’y a pas de différence significative entre les groupes.

Tableau 19. Résultats de l’analyse de la variance et du test de Kruskal et Wallis pour le facteur âge
AGE.(en années) Monozygotes
n= 52
Dizygotes
n= 42
Germains
n= 40
F p H p
Moyenne±éc-type
(extrêmes)
32.19 ± 11.2
(18 à 59)
32.52 ± 10.52
(18 à 52)
34.37±16.26
(18 à 69)
0.37 .69 0.24 .97

Nous avons également comparé la distribution du sexe et du niveau scolaire dans les groupes. 

Tableau 20. Répartition du sexe et du niveau scolaire :
Variables Monozygotes
n =52
Dizygotes
n = 42
Germains
n = 40
chi 2 p
SEXE : Hommes
Femmes
22
30
12
30
16
24
2.05 0.36
NIVEAU1
2
3
4
5
4
7
11
18
12
7
13
4
10
8
1
5
3
14
10


14.03


0.08
  • Niveau 1 : aucun diplôme ou certificat d’études primaires
  • Niveau 2 : BEPC, CAP
  • Niveau 3 : BEP, BP, BEC, BEI
  • Niveau 4 : baccalauréat général, technique, diplôme professionnel
  • Niveau 5 : diplôme universitaire

Le résultat du test d’indépendance du chi2 montre que la distribution de la variable sexe ne diffère pas significativement d’un groupe à l’autre.De même, on ne retient pas de différence significative concernant le niveau scolaire.

Notre échantillon est essentiellement constitué de sujets français à l’exception de six jumeaux suisses ayant également participé à l’étude, parlant et écrivant parfaitement le français.

Nous avons obtenu le consentement éclairé de chacun des sujets ayant accepté de participer à l’étude, consentement présenté dans l’annexe N.

L’étude comporte 21 gauchers : 9 monozygotes, 5 dizygotes, 6 germains, 1 jumeau parmi les diagnostics initialement “ incertains ”

Notes
11.

ADEPM du Rhône 29 rue Jean René Lacoste, 69780 Mions

12.

Club des Jumeaux Européens 37 rue Buffon, 75005 Paris

13.

ANEPNM 104 avenue de Versailles, 75016 Paris