3. Interprétation et discussion des résultats

Nos résultats s’appuient sur le diagnostic de zygosité que nous avons fait à partir de la ressemblance physique des jumeaux, jugée d’après les réponses à un questionnaire que devait remplir chacun d’eux.

Cet aspect de l’étude n’a pas posé de problèmes. La discrimination des groupes, d’après la ressemblance physique, est tout à fait satisfaisante. Nous avons pu classer tous les couples de jumeaux pour lesquels nous disposions des informations des questionnaires, avec un risque d’erreur très faible selon notre modèle. Il faudrait comparer notre diagnostic et le diagnostic obtenu avec un test d’ADN pour affirmer notre résultat et connaître le risque d’erreur réel. Cependant le diagnostic que nous avons fait apparaît fiable. L’ensemble des auteurs de la littérature s’accorde sur la fiabilité d’un diagnostic de zygosité établi sur un questionnaire relatif à la ressemblance physique (Cederlöf et al., 1967 [32] ; Nichols et al., 1966 [111] ; Sarna et al., 1978 [134];  Magnus et al., 1983, [98] ; Lykken et al., 1990, [97] ; Spitz et al., 1996, [146]). De plus le risque d’erreur ne touche à peu près que les monozygotes, ce qui ne peut conduire à un résultat erroné concernant la mise en évidence d’une ressemblance significative des monozygotes, et ne constitue pas une gêne importante du fait du faible risque d’erreur qui existe.

Même si un très petit nombre de questions permet de faire le diagnostic dans la plupart des cas (Magnus et al., 1983 [98] ; Spitz et al., 1996, [146]), nous pensons que le fait d’avoir pris en compte plus d’éléments, concernant la ressemblance actuelle et également la ressemblance dans l’enfance, nous a vraisemblablement permis d’améliorer le diagnostic. Le fait d’avoir pu contrôler l’exactitude des réponses données par les jumeaux, le questionnaire étant rempli en présence d’une personne expérimentée, contribue peut-être aussi au résultat obtenu.