II.1.1. Définition actuelle⁷⁴.

Le mot « danse » est le déverbal du verbe « danser ». Le verbe, attesté depuis 1170 désigne, par opposition aux représentants de « ballare » (→ « bal » < « baller » vers 1165 signifie « danser », « remuer », « se balancer »), des formes de danses élégantes ou solennelles. De la France du Nord, il s’est répandu dans les langues voisines (italien « danzare », espagnol « danzar », anglais « to dance ») ; dans les langues méridionales, il a gardé un certain caractère littéraire. Le mot est sans doute d’origine germanique.

Plus loin, nous lisons que le verbe signifie dès le XIIe siècle « exécuter une suite de pas suivant un rythme musical ». Il est également employé à propos d’une chose au sens de « faire une série de mouvements rythmés » (1200-1220) avec de nombreux contextes sociaux différents selon les époques.

Le mot « danse » désigne le mouvement rythmique du corps humain (1172-1775) et, dès 1223, est aussi employé au figuré (par exemple « entrer dans la danse, en danse » / « en action »). Le dictionnaire de Furetière donne la définition suivante : « sauts et pas mesurés qui se font en cadence, et au son des violons, ou de la voix, pour réjouir une compagnie. La danse par haut, est celle des Baladins, qui font des cabrioles et gambades ; la danse par bas est celle qui se fait modestement et terre à terre, comme celle des honnestes gens. ⁷⁵»

Par métonymie, il désigne une pièce musicale composée pour la danse (une danse). Le mot, dans son sens premier et principal, a des connotations très différentes selon les contextes: d’une part, chorégraphie (danse classique), danses propres à chaque civilisation, danse professionnelle moderne liée au spectacle ; d’autre part, « activité sociale réunissant hommes et femmes pour danser », avec une évolution historique considérable, des « danseries » du XVIe et XVIIe siècles, aux bals, surprises-parties et aux lieux publics consacrés à la danse.