CHAPITRE II : LES ORIGINES DE LA DANSE MACABRE.

Les relations qui existent entre les danses macabres et les dits des trois morts et des trois vifs posent une nouvelle question : celle de la forme première de ces oeuvres. Les danses ont pour particularité de réunir les différents arts, littérature, peinture musique et chorégraphie, et ce bien avant la naissance de l’opéra. Les fresques qui nous sont parvenues et par lesquelles ce genre est généralement connu sont-elles de simples peintures alliées à une explication littéraire, des sermons mis en image ou la projection d’une représentation théâtrale aux formes déjà complexes ?

En outre, les danses ont ceci d’original qu’elle mettent en scène la rencontre de cadavres en cours de décomposition ou momifiés et de vivants au sein d’une ronde ouverte par des morts musiciens. Quelles relations les hommes entretenaient-ils alors avec la mort ? Quelles motivations ont conduit à fixer sur les murs des scènes aussi morbides ? A quelles sources artistiques ou folkloriques les fresques et les textes des danses ont-ils puisé ?