IV. L’envers du miroir.

En s’individualisant la mort s’est humanisée et les écrivains ont cessé d’imputer à cette entité abstraite la barbarie des hommes. Certains vont même vouloir voir derrière la face hideuse de ce personnage les traces d’une beauté cachée. La poésie « sentira que tout dans la création n’est pas humainement beau, que le laid y existe à côté du beau, le difforme près du gracieux, le grotesque au revers du sublime, le mal avec le bien, l’ombre avec la lumière (...). Elle se mettra à faire comme la nature, à mêler dans ses créations, sans pourtant les confondre, l’ombre à la lumière, le grotesque au sublime, en d’autres termes, le corps à l’âme, la bête à l’esprit. 643» La mort va changer de nature, puis de visage.

Notes
643.

HUGO Victor, Cromwell, Manchecourt : Garnier Flammarion, 1993, préface, p. 69.