II. Les masques.

Le monde que nous venons de décrire oscille entre le rêve et la réalité, entre la fête mondaine et l’orgie sabbatique. Frontière entre deux mondes, le bal est caractérisé par le port du masque qui permet de passer impunément d’un univers à l’autre. Le prince Prospero convie ses courtisans à « un bal masqué de la plus insolite magnificence 1645», la coquette cache son visage derrière un « loup de velours noir 1646», l’ensemble des danseurs manie « l’art des poudres et du rouge 1647», les « plus jolies femmes de Paris 1648» recouvrent leur chevelure, leur corps et leurs pieds de guirlandes de fleurs. Loups, fleurs, maquillage, l’assistance toute entière se cache ainsi derrière des masques concrets ou virtuels ... mais que nous révèle l’envers du décor ?

Notes
1645.

Ibid., p. 194.

1646.

CAZALIS H., op. cit., p. 183.

1647.

BAUDELAIRE C., « Danse macabre », op. cit., p. 72.

1648.

BALZAC H. de., op. cit., p. 1043.