III L’érotisme macabre.

Participant au sabbat du plaisir, se faisant annoncer à la manière du diable par les douze coups de minuit, la mort va emprunter une nouvelle teinte romantique en se cachant sous les traits de la femme jeune et belle. Le thème de l’érotisme macabre est nécessairement lié à celui de la jeune fille qui découvre l’amour et rencontre la mort. Ce face à face entre la jeune femme et la mort, qui était totalement absent des premières danses macabres, est devenu le motif central des poèmes de Baudelaire et Cazalis ; toutefois, tous deux inversent le thème, ce n’est plus la jeune femme qui rencontre la mort, mais la jeune fille qui cache la mort au moyen de ses charmes et derrière ses toilettes, comme si elle avait été vampirisée par la camarde. Avant d’étudier cette métamorphose, voyons comment Balzac a su redonner de l’intérêt à cette rencontre devenue presque banale.