ANNEXE 2
PETIT HISTORIQUE DES FRESQUES ET
SCULPTURES DES DANSES MACABRES D’EUROPE.

(Bleu : encore visibles et bien conservées.

Vert : en partie détruites ou effacées.

Rouge : détruites.)

  • 1424-1425 : Cimetière des Innocents de Paris1974.

  • 1430 : cloître de l’église du vieux Saint-Paul de Londres1975.

  • 1446-1500 : Cloître Saint-Alvi à Albi1976.

  • 1436/ 1438 : cloître de la Sainte-Chapelle à Dijon1977, an 1436.

  • 1450 : du Temple Neuf, ancien couvent des Dominicains de Strasbourg1978.

  • 1450 : Cathédrale Saint-Michel, Coventry1979, Angleterre.

  • 1450 : chapelle de Rosslyn1980, près d’Edinburgh, sud de l’Ecosse.

  • Vers 1450 : Chapelle de Notre-Dame de Kermaria-an-Isquit1981,

  • 1459 : retable de l’abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer1982.

  • Milieu XVè : du Petit-Bâle ou du Klingenthal1983, couvent de femmes.

  • 1460 : chapelle d’Ungerford de la Cathédrale de Salisbury1984, Angleterre.

  • 1466 : chapelle des Morts à Notre-Dame de Lübeck1985, Allemagne.

  • Peu après 1464 : église de Kernascléden1986.

  • 1460-1470 : abbaye de la Chaise-Dieu1987

  • 1460-1470 : Marienkirche, Berlin1988, Allemagne.

  • 1474 : église Sainte-Marie, Beram1989, partie croate de l’Istrie.

  • 1475 : façade de l’église San Lazzaro Fuori de Côme1990, Italie.

  • Vers 1470 : façade de l’église « Dei Disciplini » ou de la Miséricorde, Clusone1991, Italie.

  • Vers 1480 : Taby1992, Suède.

  • Vers 1480 : église de N rre Alslev1993, île de Falster, Danemark.

  • 1486 (ou début XVIe) : église de Meslay-le-Grenet1994.

  • Vers 1488 : couvent des Dominicains du Grand-Bâle1995, Suisse.

  • 1490 : église de la Trinité, Hrastovlje1996, partie slovène de l’Istrie.

  • 1490 : église Santa Maria della Neve, Pisogne1997, Italie.

  • 1499 : sacristie de l’église San Benedetto, Ferrare1998, Italie.

  • 1500 : Abbaye d’Hexham1999, dans le Northumberland, Angleterre.

  • 1500 : église Saint André, Norwich2000, Angleterre.

  • 1502 : Château de Blois2001.

  • 1537 : Chapelle du vieux cimetière de Binche2002, Belgique.

  • Fin XVè, début XVIe : cloître de la cathédrale d’Amiens2003.

  • XVe ? : église de la Consolata, Saluzzo2004, Italie.

  • Fin XVe, début XVIe : église Sainte-Trinité de Cherbourg2005.

  • Fin XVe dévut XVIè : église de La Ferté-Loupière2006.

  • Début XVIe : cimetière de Vienne (cloître Saint-Saturnin), vieux faubourg de Blois2007.

  • Début XVIe : église Sainte-Apolline, Brianny2008.

  • Vers 1500 : église Sainte Marie et église Saint Nicolas de Wismar 2009.

  • 1508-1520 : église Sainte-Marie Madeleine, Newark-on-Trent2010, Angleterre.

  • 1510-1520 : Inkoo2011, Finlande.

  • 1515-1520 : cimetière dominicain de Berne2012.

  • 1519 : façade occidentale de l’église de San Stefano de Carisolo2013, Italie.

  • 1520 : Palazzo della Regione, Ferrare2014, Italie.

  • 1526-1532 : du Cimetière Saint-Maclou de Rouen2015.

  • 1526 : Londres2016, palais de White Hall.

  • 1530 : cimetière de Montivilliers2017, Allemagne.

  • 1534 : du Château de Dresde2018, Allemagne.

  • 1539 : église Saint-Vigile de Pinzolo2019., Italie

  • 1543 : palais épiscopal de Chur, Suisse2020.

  • 1546 Metnitz2021, Autriche.

  • Vers 1580 : couvent des Dominicains de Constance2022, Allemagne.

  • 1580 : Rönneby2023, Suède.

  • XVIIe siècle : église Santa Maria de Liveri2024, Italie.

  • 1606 : Chapelle Sainte-Anne de Füssen2025, Allemagne.

  • 1606-1608 : couvent des cordeliers (franciscains) de Fribourg2026, Suisse.

  • 1615-1635 : Spreuerbrücke et palais du gouvernement cantonal, Lücerne2027, Suisse.

  • 1640 : Oberstdorf2028, Allemagne.

  • 1660 : chapelle Sainte-Anne du cimetière de Roding, Allemagne2029.

  • 1670 : chapelle du cimetière d’Haselbach, Allemagne2030.

  • 1675 : chapelle du cimetière d’Hasle, Suisse2031.

  • 1677 : chapelle du cimetière de Wolhusen2032, Suisse .

  • 1700 : église de Wolgast2033, Allemagne .

  • Fin XVIIè : chapelle de la mort du Monastère des augustins de Vienne2034, Autriche.

  • Milieu du XVIIIe siècle : Heimatmuseum de Neunkirchen2035, Autriche.

  • 1710 : chapelle de la Sainte-Croix de Segendorf, Emmetten2036, Suisse.

  • 1712-1714 : chapelle Notre-Dame des Neiges, Avrieux2037.

  • Après 1720 : chapelle du cimetière de Wondreb2038, Allemagne.

  • 1722 : chapelle du cimetière de Babenhausen2039, Allemagne.

  • 1723 : église de Bleibach2040, Suisse.

  • 1724-1726 : chapelle funéraire de Breitenwang2041, Autriche.

  • Après 1736 : Maison des Orphelins, Erfurt2042, Allemagne.

  • Après 1743 : chapelle mortuaire de l’église du couvent Saint-Michel, Bamberg2043, Allemagne.

  • 1744 : danse du cloître des Carmes Deschaux à Fribourg-en-Brisgau2044, Allemagne.

  • 1763 : chapelle du cimetière Saint-Pierre, Straubingen2045, Allemagne.

  • 1770 : Cimetière Saint-Pierre de Salzbourg2046, Autriche.

  • Après 1780 : chapelle du cimetière de Mitterteich2047, Allemagne.

  • 1810 : église Santa Grata de Bergame2048, Italie.

  • 1838 : musée folklorique de Wassebourg sur Inn2049, Allemagne.

  • 1840 : chapelle du cimetière d’Elbigenalp2050, Autriche.

  • 1841 : cimetière d’Elmen2051, Autriche.

  • 1846 : église de Schattwald2052, Autriche.

  • 1853 : chapelle du cimetière de Schambach2053, Allemagne.

  • 1910 : chapelle du cimetière de Zenching2054, Allemagne.

  • 1924 : cimetière de Sexten2055, Italie.

  • 1924 : vitraux de la chapelle funéraire de Schwyz2056, Suisse.

  • 1932 : mosaïque de la chapelle funéraire de Guiscard2057.

  • 1952 & 1956 : vitraux de l’église Sainte Marie de Lübeck2058.

  • 1965 : chapelle du château de Bourbilly2059.

  • 1966 : tour de la vieille ville d’Aarau2060, Suisse.

  • 1976 : Kientzheim2061, France.

Autres oeuvres qui auraient existé : (renseignements et descriptions pratiquement inexistants)

  • France :
    • couvent des Dominicains à Avignon.

    • cloître de la cathédrale de Bayonne.

    • chapelle Notre-Dame de Josselin

Dans les différents ouvrages que nous avons parcourus, nous avons relevé les noms suivants :

  • Allemagne : cloître de Wengen à Ulm (1440), Anneberg (1525), Nürnberg, Landshut.

  • Angleterre : Croydon, Windsor, chapelle de Wortley-Hall (comté de Glocester), Stratford-on-Avon, Brünswick., Kukusbad (1704).

  • Danemark : Brarup, Jungshoved (près de Praetö dans le Sud-Seeland), Egtved (non loin de Kolding en Jutland).

  • France : Clermont de Laval, la Roche-Maurice, Sainte-Marie-aux-Anglais, Dole et Fécamp.

  • Suède : Malmö.

Des registres paroissiaux possèdent également des danses macabres. On en trouve un à Wismar, peut-être réalisé en 1616, le registre contient le texte de 22 personnages. A Vergonnes, en 1616, l’abbé de Gohier enlumine le registre de la paroisse d’une danse macabre empruntée à G. Marchant. Ce registre est visible dans la salle des archives de cette commune. (voir UTZINGER pour plus de précisions).

Notes
1974.

« La prétendue danse macabre peinte à Minden (Westphalie), en 1383, que Peignot considérait comme la première de toutes, était tout autre chose qu’une danse macabre : c’était une simple figure de la Mort peinte sur un panneau mobile ; au revers on voyait une femme qui symbolisait le Monde ou la Chair. » MALE E., op. cit., p. 368.

Le cimetière des Innocents « avait été ceinturé de murs par les soins de Philippe-Auguste. Il fut démoli en 1786 et c’est sur son emplacement que se trouvent aujourd’hui les Halles centrales ». LOUIS M.L.A., op. cit., p. 190. L.S. Mercier, dans le tome 2 de son livre Tableau de Paris décrit les efforts qui furent nécessaires pour fermer ce lieu dangereux à cause des gaz cadavéreux qu’il laissait échapper.

1975.

« To the north of the cathedral there was a cloister of large dimensions, which surrounded a plot of land known as Pardon Churchyard or Pardon Church-haugh. On the walls of this cloister the Dance of Death was depicted on wooden panels. In 1549 the Portecor Somerset ordered the wall to be pulled down. He used the stone for his palace in the Strand, the original Somerset House. » CLARK J., op. cit., p. 11.

« Détruite en 1546, les débris furent recueillis par le protecteur Somerset. Les vers qui l’accompagnaient étaient traduits de ceux des Innocents par le moine John Lydgate » DIMIER L, op. cit., p. 54.

« Les Anglais qui occupaient alors Paris introduisirent le sujet en Grande Bretagne et en 1430 la vieille église Saint Paul de Londres s’orna alors d’une fresque dite de « Machabray ». BROSSOLET J., op. cit., p. 41.

1976.

 Tarn. La danse est peinte sur deux poutres, une troisième poutre représente une danse mondaine. Voir UTZINGER H. et B., op. cit., pp. 129-131 pour une description de cette danse.

1977.

« D’après un renseignement découvert par Boudot, c’est un peintre du nom de Masoncelle qui la représenta en 1436 dans le cloître de la Sainte-Chapelle. » MASSERON A., op. cit., p. 528.

« Sur les murs du cloître de la Sainte-Chapelle datant de 1172 et détruite pendant la Révolution, on tendait, à l’occasion de diverses cérémonies une pièce d’étoffe noire sur laquelle était brodée ou découpée en blanc et cousue, une danse des morts exécutée en 1438. » M.L.A. LOUIS, op. cit., p. 129.

1978.

« Les fresques du couvent de Strasbourg furent l’oeuvre d’artistes inconnus, peut-être des élèves de Martin Schongauer, au milieu du XVe siècle. Elles étaient en bon état lorsque les Dominicains durent quitter leur couvent, devant la Réforme, au début du XVIe ; avant de partir, ils les badigeonnèrent et c’est une réfection du couvent, devenu le Temple Neuf, qui les remit au jour en 1824 ; l’architecte Arnold en fit alors un dessin, seule trace aujourd’hui de la fresque disparue avec le Temple Neuf lors des bombardements de Strasbourg pendant la guerre de 1870. » BROSSOLET J., op. cit., p. 45.

« La danse macabre avait été recouverte d’un badigeon et la réfection du mur du cimetière, en 1824, a provoqué la destruction de la quasi-totalité de la peinture murale, sans doute parce que les entrepreneurs en ignoraient l’existence ; cinq scènes seulement ont pu être sauvées et recopiées à cette époque par l’architecte Arnol, dont les dessins sont maintenant disposés sous vitrine, accompagnées d’un commentaire. » UTZINGER H. et B., op. cit., p. 132.

1979.

Sculptures sur bois en haut relief, presque entièrement détruite en décembre 1940.

« The smaller side subjects or supporters were taken from the dance of death. As they were somewhat mutilated, their identity was not quite clear, but one appeared to have the triple crown of a pope, and another the mitre of a bishop. It will be noticed that the dance of death is not the principal theme, but is added for decorative purposes only. The centre corbels are the main thing, the isolated skeletons and their partners are merely an additional embellishment. Tehre are many subjects that are not suitable for wood carving in high relief, and a long procession of figures is one of them. » CLARK J., op. cit., p. 14.

1980.

« Dans cette ville du Sud de l’Ecosse subsiste, quoique déjà dégradée, une des rares danses du Royaume-Uni. Il en existait primitivement plus d’une quinzaine sans doute, mais la presque totalité a été détruite par les réformateurs anglicans (...). Au niveau de la chapelle de la Vierge, située en arrière du choeur, et du côté nord, les sculptures de la danse macabre font corps avec les arêtes des voûtes gothiques. Ce sont des personnages d’une trentaine de centimètres de haut, dont certains sont trop mutilés pour pouvoir être identifiée actuellement :

- il y en a sept d’une part de l’arête : abbé, abbesse ? femme au miroir ? évêque, cardinal, courtisan, roi.- et sept également de l’autre côté de la clé de voûte, sur l’arête opposée : laboureur, charpentier, jardinier, athlète, enfant, mari et femme, fermier. » UTZINGER H. et B., op. cit., p. 122

1981.

Félix SOLEIL nous dit qu’elle est « située sur le bord du chemin vicinal de Pléhédel à Plouha, dans le département des Côtes-du-Nord, à 28 kilomètres au nord-ouest de Saint-Brieuc », p.5. Aurait été peinte selon DUFOUR vers 1450 et dont F. SOLEIL nous dit qu’elle est « vraisemblablement imitée de celle qui fut exécutée en 1424, à Paris » (p. 13), six personnages ont été supprimés, faute de place. Elle fut découverte en 1856, sous un épais de badigeon de chaux. « Chaque figure, d’un mètre trente centimètres de hauteur, a pour cadre une arcature simulée, de couleur jaune, dont la voûte, fort surbaissée, est supportée par de maigres colonnettes à base prismatique, paraissant avoir été couronnées d’un sablier. Le sujet se détache en grisaille sur un fond rouge violacé du côté droit de la nef, et ocre rouge du côté gauche, semé de fleurons dont il ne subsiste çà et là que des traces peu apparentes. Sous chacun des personnages se trouvait, comme dans l’oeuvre parisienne, un huitaine relatant alternativement l’apostrophe du mort au vif, et la réplique de ce dernier à son funèbre compagnon ». Ibid., p. 14.

1982.

Retable de l’abbaye de Saint-Bertin, exécuté par Simon Marmion, peintre et miniaturiste né en 1430 à Amiens et mort en 1489 à Valenciennes, aujourd’hui conservé à la Gemäledegalerie Dahlem de Berlin. « Sur le panneau avant, Guillaume Fillastre, le donateur, (abbé), contemple la vie de Saint Bertin qui se déroule en cinq autres scènes individualisées. C’est le panneau arrière qui nous intéresse car la scène placée au milieu en bas représente les moines dans leur cloître, lequel est vu en perspective. Or on distingue fort bien qu’une danse macabre est peinte sous les arcades de celui-ci ; le texte lui-même est figuré par de fines lignes noires horizontales que l’on arrive à compter : leur nombre est en fait variable de sept à douze. Quelques personnages peuvent être discernés si l’on dispose d’un matériel optique adapté ; en revanche leur identification n’est pas aisée en l’absence de texte : seul l’habit rouge du cardinal permet la certitude ; mais on observe aussi le connétable, un bourgeois, le ménestrel et sa trompette, un moine noir, un autre bourgeois en habit vert et un homme d’armes. Tous ou presque sont chaussés à la poulaine. Les autres personnages visibles son mal identifiables ». UTZINGEZR H. et B., op. cit., p. 124.

1983.

Cette danse était située dans un couvent sur la rive droite du Rhin, ce dernier a été remplacé par une caserne.

« Copiée en détrempe par Buechel boulanger, qui la découvrit en 1766 » DIMIER L., op. cit., p. 54.

Cette oeuvre fut « sur la foi d’une inscription mal lue, attribuée au commencement du XIVe. Büchel, qui avait copié la fresque de Bâle au XVIIIe siècle, et qui avait relevé la date de 1312, reconnut qu’il s’était trompé et qu’il fallait lire 1512. C’est la date d’une restauration de l’oeuvre (...). Un coup d’oeil jeté sur les costumes assigne à l’oeuvre une date voisine de 1450. » MALE, p. 368-369. Selon lui, les deux danses de Bâle étaient à peu près semblables, les différences provenaient surtout des restaurations, p. 370, n.1. L. GUERRY nous dit que d’après Stammler, les deux danses de Bâle ne seraient que de 1470, p. 59, n.1.

« La chronique de Bäle parle d’une épidémie qui désola la ville vers cette époque et Hegner voit dans cette circonstance une nouvelle preuve à l’appui de l’opinion qui trouve l’origine des danses des morts dans la terreur inspirée aux chrétiens par les pestes qui ravageaient alors l’Europe ». M.L.A. Louis, op. cit., p. 129.

« Death is, however, represented in this fashion in the Dances of Chaise-Dieu and in the woodcuts of G. Marchant. The pictures bears the mark of Holbein’s initial with the date 1463, but no significance would be attached to this since all paintings were attributed to him. » KURTZ, p. 100-101.

« The painting, however, is not the original. After being restored in 1588 and in 1642, the painting was in such bad condition in 1701 that repair was decided against, and it was newly painted by Anthon Wortmann. The painter, in so far as possible, kept to the original design. The Low German (Niederdeutschen) text was replaced by High German, composed by Präceptor Schlott. Only the fact that the clergyman V. Melle made a copy of the old verses that were still legible prevented the poem from being completely lost. When it was ascertained that the strophes of the Dance at Reval agreed with those at Lübeck -the texte at Reval has only been preserved in small part- it was found possible, by combining them, to reconstruct three quarters of the old text. » KURTZ L., op. cit., p. 100.

1984.

Fresque qui a disparu au début du XIXè siècle en ne laissant que deux morts et deux hommes.

« On the south wall was a picture of Death and the gallant : the same theme as we encountered at Newark. The youth was clad in the height of fashion : he wore a doublet with slashed sleeves (...) to the left of the door, there was another scene, depicting a man and Death. » CLARK J., op. cit., pp. 10-11.

1985.

« Gravée sous le titre suivant : Der Todtentanz nach einem 320 Jahre alten Gemälde in der Saint-Marienkirche in Lübeck, in-4°, Lübeck, 1783; et au trait dans l’ouvrage intitulé : Ausgefürte beschreibung des Todtentanzes zu Lübeck, in 4° », DIMIER L., op. cit., p. 55.

« Peinte à l’huile (sur bois ?) en 1466 dans la Pestkapelle de cette église, elle rappelait le souvenir d’une grave épidémie de peste qui avait atteint Lübeck en 1463 et, pour la première fois, le nom d’un artiste fut associé à une danse : elle était l’oeuvre de Bernt Notke ».

Elle fut l’objet de trois restaurations. « A la première, en 1588, travailla le peintre d’église Silvester Van Swolle, et à cette occasion les treize premiers personnages de l’oeuvre furent emporté à Reval (aujourd’hui Tallin), dans l’église Saint Nicolas. La partie restante, amputée de son début, fut à nouveau restaurée en 1642 et décrite par Jakob von Melle dans son Lubeca religiosa publié en 1700. L’année suivante le peintre Anton Wortmann remplaça cette partie finale par une copie de l’oeuvre complète, à l’huile sur lin, comportant les treize personnages de Reval et les trente quatre de Lübeck; il ne recopia pas les vers originaux qui, à l’aube du XVIIIè siècle, n’avaient plus aucune actualité et les fit remplacer par les poèmes en allemand littéraire, dus à Nathanel Schlott. Cette nouvelle oeuvre, copiée sur celle de Bernt Notke, mais de la main de Wortmann, porta la date de 1701 et périt en 1942 ( lors de l’effondrement de la Marienkirche). La partie révalienne, restaurée à Lübeck en 1588 et récemment à Moscou, conservée maintenant dans le Musée des Beaux-Arts de Tallin, est le dernier vestige de la danse macabre de Bernt Notke ». BROSSOLET J., op. cit., p. 48-49.

1986.

Elle se trouve dans une église du Morbihan, construite entre 1440 et 1460, fondée par les Rohan. La danse s’étend des murs sud et ouest du bras du transept. « La danse commence par un prédicateur en chair, très effacé, puis vient un mort à genoux sonnant de la trompette. Ensuite, un mort saisit un ecclésiastique ; puis il y a un mort et un civil. Encore un mort et un civil très effacé. Suivent le cardinal et son mort ; et un mort et un civil qui pourrait être l’écuyer. Sur le mur ouest, on distingue trois mortes et deux vivants qui pourraient être, par analogie, le bailli et le bourgeois. » UTZINGER H. et B., op. cit., pp. 123-124.

Présence d’une fresque de l’Enfer, de scènes de la Passion, de la Vie de la Vierge et d’anges musiciens.

1987.

 « La seule entière en France. Gravée dans A. Jubinal. La Danse des morts de la Chaise-Dieu, in 4°, 1862 » DIMIER L., op. cit., p. 55.

« L’abbaye, fondée en 1043 était prospère lorsqu’un de ses moines, Pierre Roger, devint pape sous le nom de Clément VI ; résidant en Avignon de son élection en 1342 à sa mort dix ans plus tard (il vécut dans cette ville la terrible explosion de la peste noire) il ordonna l’agrandissement et l’embellissement de son monastère et les travaux commencèrent après la bulle de novembre 1342. Ils n’étaient pas terminés à sa mort (il fut inhumé à la Chaise-Dieu) et son neveu, pape à son tour, les poursuivit ». BROSSOLET J., op. cit., p. 51. Clément VI ne semble cependant pas pouvoir être le commanditaire de l’oeuvre puisque la danse de la Chaise-Dieu est considérée comme postérieure à celle des Innocents. Plus de cent ans sépareraient la mort de Clément VI et la réalisation de l’oeuvre.

1988.

Badigeonnée en 1614, elle fut remise à jour en 1860. Des travaux d’entretien, de restauration et d’assainissement en rendent actuellement l’accès impossible. La fresque commence à gauche du portail d’entrée sur le mur ouest de soutien de la tour. « Vingt-huit vivants et vingt-huit morts se tiennent par la main et l’ensemble évoque facilement une ronde - un peu monotone - car tous les morts saisissent de leur main droite la main ou l’avant-bras gauche de leur victime et placent leur main gauche sur le bras ou l’épaule de la victime suivante. Ces morts sont des écorchés plus que des squelettes, habillés de leur linceul toujours porté comme une cape laissant visible leur face antérieure ; quatre d’entre eux s’en sont coiffés . Le mouvement de danse n’est guère représenté chez certains d’entre eux que par une flexion à angle droit de la jambe gauche sur la cuisse. » UTZINGER H. et B., op. cit., p. 139.

1989.

« Située en hauteur sur le mur ouest, contre les caissons du plafond. Elle est malheureusement très abîmée et plusieurs personnages sont à peine discernables. Ils sont dix, accompagnés de onze morts dont deux sonnent de la trompette. On reconnaît plus ou moins facilement : bourgeois ? Chevalier ? Estropié, Enfant, Marchand ou usurier, Reine, Roi, évêque, Cardinal, Pape. Ces peintures ont été réalisées par Ivan et Vincent, originaires de Kastav. Ils ont peint de riches costumes, qui ont dû être agréablement colorés, et leurs morts sont squelettiques, bien peu dansants. On observe chez eux un prognathisme certain, un bassin étonnant ressemblant à deux gros genoux ; plusieurs tiennent leur victime par la main. La silhouette et l’attitude de ces squelettes évoquent les peintures de Clusone. On observe également que la hiérarchie se lit de droite à gauche. » UTZINGER H. et B., op. cit., p. 133.

1990.

« Actuellement très abîmée ». BROSSOLET, p. 52. « Un dessin dû à la contessa Elisabetta Léonardi-Caccia-Dominioni en a été conservé dans un almanach de la province de Côme ». LOUIS M.L.A., op. cit., p. 168.

Aujourd’hui disparue elle a été recopiée en 1828 par Giovanni Pedraglio. Sur ce relevé « on distingue nettement sept morts alternant parfaitement avec sept vivants. A l’extrémité gauche se trouve l’arrondi d’une tête supplémentaire, à droite se trouvent la tête d’un mort et les jambes d’un vivant habillé d’un vêtement court » UTZINGER H. et B., op. cit., p. 137. L’on distingue un ecclésiastique, le roi, une femme de haut rang.

1991.

Le Dit des Trois Morts et des Trois Vifs et le Triomphe de la Mort surmontent la procession de la danse macabre. Les oeuvres sont attribuables à Giacomo Borlone.

La danse se situe à l’extérieur de l’église. « On observe huit morts, qui sont des squelettes vrais et non des écorchés. Si leur anatomie laisse à désirer, leurs têtes sont fort bien imagées et l’ironie se sent facilement dans ce sourire sardonique à moitié édenté. Un fait est intéressant : chacun des morts saisit la main du vivant qui est placé à sa droite ; mieux encore : il saisit un ou deux doigts de sa victime, mais jamais l’épaule ni le bras. » UTZINGER H. et B., op. cit., p. 137.

1992.

« Vers 1480 un peintre de Stockholm, nommé Albert peignit à Taby quelques scènes réunissant morts et vivants ». BROSSOLET J., op. cit., p. 54. Etat inconnu.

1993.

Badigeonnée aux XVIIe, XVIIIe, découverte au XXe siècle, restaurée en 1974. On retrouve « quatre personnages figurés à la base de la voûte : roi, évêque, noble, paysan. Mais ce ne sont pas réellement des morts qui les entraînent, ce sont des démons, ombrés et gesticulants, et nos huit sujets se tiennent par la main ou par le bras en une véritable farandole. Compte tenu de la voûte, le roi et le paysan qui figurent aux extrémités sont de beaucoup plus petite taille que leurs deux compagnons. Le décor de fond est fait d’arabesques et de fleurs stylisées, aucun texte n’est lisible. ». UTZINGER H. et B., op. cit., p. 134.

1994.

« La danse macabre occupe la partie droite de la nef ; elle commence un peu avant la chaire à prêcher et redescend vers l’entrée de l’église, occupant également en retour le mur de la façade. Au-dessus de cette frise se trouve une fresque représentant la légende des trois morts et des trois vifs (...). Ces fresques ont été découvertes en 1864 sous un épais badigeon et restaurées, sans discrétion, dès 1865 par les soins du peintre Marcille ». Des restaurations on été effectuées en 1952. « Merlet estime que les peintures de Meslay-le-Grenet sont la reproduction fidèle des gravures de la Grande danse macabre de Guyot-Marchant, de 1485, dont l’édition de Jehan Lecoq, de Troyes, en 1539 était la copie et qui fut, à son tour, copiée par Garnier de Troyes, en 1641. La fresque de Meslay-le-Grenet reproduit, en effet, la plupart des personnages, dans le même ordre et avec la même disposition, c’est-à-dire que chaque tableau contient un mort et un vif, mais sans solution de continuité. Au-dessous de chaque tableau sont huit vers, dont A. Brunereau dit qu’ils sont ceux du cimetière des Innocents. Cette fresque comporte vingt tableaux, au lieu des trente que comptait la fresque de Paris ». LOUIS M.L.A., op. cit., p. 153.

1995.

« La Predigertotentanz était située sur la rive gauche du Rhin, dans le cimetière du couvent des Dominicains. Ce couvent, fondé en 1223, comprenait un grand cimetière sur son côté nord, cimetière clos d’un mur à partir de la deuxième moitié du XIVe siècle, et qui servait de sépulture aux laïcs. C’est sur la face intérieure de ce long mur que fut peinte la danse macabre. Ce lieu a disparu en 1806 car les travaux d’agrandissement des rues avaient exigé la destruction de cette zone ». UTZINGER H. et B., op. cit., p. 120.

Les Dominicains firent copier la danse du Klingenthal « quelques années plus tard dans leur proche couvent de la même ville de Bâle, après une terrible peste qui frappa non seulement les habitants mais tous les participants au Concile qui, durant presque vingt ans, réunit périodiquement une assemblée. Appelés à lutter contre l’hérésie, les pères conciliaires connurent les luttes intestines; ouvert à Bâle en mai 1431, le Concile fut suspendu par le Pape Eugène IV en décembre suivant ; il reprit ses travaux en 1433, se transporta à Ferrare, revint à Bâle, destitua le pape, lui donna un successeur qui renonça à sa charge et termina ses travaux en 1449 après l’élection de Nicolas V. La peste avait ajouté ses tourments aux troubles des esprits et devint si violente que les assemblées furent suspendues quelque temps. Lorsque les travaux reprirent, les pères conciliaires souhaitèrent qu’une oeuvre témoignât de l’hécatombe récente et firent peindre, dans le cimetière dominicain de l’église Saint Jean de Bale, une danse macabre ». BROSSOLET J., op. cit., p. 43.

« As long as the convent was occupied by a religious community, the general public had no opportunity of seeing the Dance of death and they may not even have known of its existence. But in 1480 the inmates were ejected by order of the Dominican friars, who were their spiritual superiors. It is highly probable that the Grossbasel paintings owe their origin to this circumstance. The departure of the nuns drew attention to the Totentanz in the convent and the friars wished to have a Dance of Death of their own in the friary churchyard ». CLARK J., op. cit., p. 60.

L’oeuvre fut restaurée une première fois en 1568 par le protestant Hans Hug. Klauber. Puis, entre 1614 et 1616, Emmanuel Block restaura la danse à la peinture à l’huile ; un auvent fut disposé pour la protéger des intempéries et elle fut détruite en 1805 à l’exception de neuf fragments conservés au musée historique de la ville. Deux fragments se trouvaient autrefois chez G. Burkhardt de Bâle. Dix-huit bustes de personnages vivants sont visibles : empereur, cardinal, évêque, duc, duchesse, comte, juriste, conseiller ou édile, docteur, gentilhomme, noble dame, marchand, abbesse, ermite, jeune homme, réaut, cuisinier, paysan. Peu avant sa destruction, elle fut copiée en détrempe par Rodolphe Feierabend. Ses aquarelles (62,5 cm x 86 cm) se trouvent au Musée Historique de Bâle. Elle fut également reproduite à l’aquarelle par Emmanuel Büchel qui prouva, par la confrontation de ses copies des deux danses, que celle de l’église Saint Jean était la réplique du Klingenthal.

Le cycle de la danse fut gravé par Mathieu Mérian.

L’oeuvre ayant été peinte vers 1449 et restaurée en 1568, cela exclu la participation de Holbein (1497-1543) à qui elle fut parfois attribuée.

1996.

Peinture située sur le mur sud, réalisé par Jean de Kastav. Elle possède des ressemblances avec celle de Clusone. « Il y a onze couples de personnages et la particularité de cette iconographie est de se lire de droite à gauche ; ce qui pourrait être un récitant est un squelette assis dans un cathèdre rudimentaire en pierre ; à ses pieds sont entrecroisés une pelle et une houe disposées à côté d’un cercueil. Les processionnaires arrivent immédiatement derrière ces instruments avec successivement : pape, roi, reine, cardinal, évêque, moine, bourgeois ou marchand, avare, jeune homme, estropié, enfant. Les vivants sont joliment peints, habillés de costumes assez riches et hauts en couleur ». UTZINGER H. et B., op. cit., p. 145.

1997.

Près du lac d’Iseo. D’après H. et B. Utzinger, cette fresque n’est plus visible. Ils mentionnent d’autre part dans l’église voisine de Santa Maria in Silvis la présence d’une fresque représentant un mort frappant des vivants au moyen de flèches, cette fresque, également abîmée, daterait de 1490 et aurait peut être été exécutée par Da Cemmo. Op. cit., p. 141.

1998.

Aujourd’hui disparue. Serait l’oeuvre de Ludovico da Modena.

1999.

« La fresque est encore visible sur quatre panneaux peints dans les stalles du choeur de l’Abbaye : la mort et le pape, la mort et l’empereur, la mort et le roi, la mort et le cardinal  ». BROSSOLET J., op. cit., p. 46.

2000.

« In the north aisle of St. Andew’s Church there is a window with a panel depicting a bishop led away by a skeleton. He is shrinking away from his ghostly guide. The bishop wears an albe, a dalmatic and a chasuble. On his hands he has white gloves and in his left he holds a pastoral staff. The figures stand on a black and white tiled floor. A red curtain forms the background. This panel was originally in the north side of the nave clerestory and was still there in 1712. It was later taken away and kept in various places until it was put in its present position about 1913. The date of the glass is no long after 1500. Originally there were 44 panels distributed in 11 windows of 4 panels each. The other scenes were : Death and the emperor, king, pope, cardinal and so on, leading to craftsmen, such as a carpenter. » CLARK J., op. cit., pp. 16-17.

2001.

« Elle aurait été peinte par ordre de Louis XII sous les arcades de la cour du château. » MASSERON, p. 528. FORTOUL a contesté son existence. Cette oeuvre a sans doute été confondue avec la miniature qui se trouvait dans la bibliothèque du château. « Faite de vélins collés sur cartons et datée de 1492 c’est une édition de la danse d’Antoine Vérard, peinte en miniature ; actuellement à la Bibliothèque nationale, elle fait partie du fonds Saint-Victor ». UTZINGER H. et B., op. cit., p. 146.

BROSSOLET nous dit que la bibliothèque de Rouen possède un dessin de cette danse (fonds Leber n°1361), op. cit., p. 58.

« Il y a, au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale, une édition de la danse macabre de 1485, imprimée d’un seul côté et collée sur trois cartons où on lit « Danse macabre...peinte contre le mur du château de Blois, vers 1502, au temps où Louis XII, roi de France, fit embellir le lieu ». On ignore quand cette peinture a été détruite. » LOUIS M.L.A.., op. cit., p. 134.

2002.

« La petite ville belge de Binche possède une chapelle élevée (en temps de peste ?) dans le vieux cimetière et dont les poutres montrent encore deux semelles sculptées [pape, empereur], à l’image du hideux couple ». BROSSOLET J., op. cit., p. 66.

2003.

« Détruite en 1817, elle se trouvait dans le cloître de la cathédrale, appelé cloître du Macabre, « parce qu’un auteur de ce nom a fait des vers latins appliqués à une peinture du genre dont il s’agit... ; la bibliothèque des Prémontrés d’Amiens possédait autrefois un livre in-quarto intitulé : Chorea Johannis Macabri ». MASSERON A., op. cit., p. 528, qui cite Langlois. Le cloître des Macchabées était situé derrière la cathédrale.

2004.

Il ne reste qu’un moine et un mort et un texte en français partiellement illisible.

2005.

Située dans l’église gothique de la Sainte-Trinité, elle « fut signalée d’abord par Vérusmor en 1835. Probablement sculptée au commencement du seizième siècle, elle fut détruite pendant la Révolution; il n’en subsistait, à l’époque où Joachim Ménant publia sa Description des sculptures solaires de l’église de Cherbourg (1850), que le tambour d’un squelette qu’il reproduisit. La danse fut restaurée vers 1870 avec l’église tout entière par Geufroy aîné qui publia à cette même époque une notice sur son travail. » MASSERON A., op. cit., p. 528.

« Certaines chroniques parlent des bas-reliefs sculptés à la fin du XVè dans une église de cette ville et qui furent détruits en 1736 ». BROSSOLET, p. 58.

Une reconstitution récente des sculptures de douze couples a été faite d’après des dessins anciens. UTZINGER H. et B., op. cit., p. 169.

2006.

Elle s’étend sur 25 mètres de long et sur deux de haut sur le mur nord de la nef. C’est une peinture polychrome, « exécutée sur enduit sec, découverte en 1910 par M. le marquis de Tryon-Montalembert, châtelain de la Vieille-Ferté ». Les morts ont une teinte rose, légèrement violacée, « le fond sur lequel se détachent les personnages est blanc, légèrement crème. La bande qui sert de cadre à cette peinture est surmontée de dix ornements aux dessins variés qui s’inspirent nettement de motifs d’enluminures ». P. MEGNIEN, La Danse Macabre de La Ferté-Loupière, Auxerre, 1991. Pp. 19 et 32. Vous pouvez vous rapporter à ce livre pour une étude détaillée de cette danse ainsi que pour sa datation. Elle serait postérieure à 1485 car elle imite les gravures de Guyot Marchant, mais antérieure à 1504, date de la mort du donateur et du partage de ses biens. BROSSOLET J., op. cit., p. 58. Aucun texte ne l’accompagne mais l’on trouve, placée à sa gauche et semblant être réalisée par la même personne, le Dit des Trois morts et des Trois vifs. Sur le même mur se trouvent l’Annonciation et Saint Michel tuant le dragon. M.L.A. LOUIS la date de 1520-1530.

2007.

« Sur la rive droite de la Loire se trouve un curieux cimetière avec galerie et « charnier » où ont été installés le lavoir et la buanderie de l’hospice général, et qui date des premières années du XVIè siècle. On reconnaît encore des traces de sculptures et de fresque et sur les pilastres des vestiges de décoration de feuillage, de cornes d’abondance et aussi d’ossements et de squelettes. Comme à Saint-Maclou on voit parfois un squelette tirant à lui un personnage mutilé : le roi, le connétable, l’évêque, l’astrologue, le bourgeois, l’usurier ». LOUIS, p. 167.

2008.

Situé à proximité de Semur-en-Auxois. Découverte en 1940 et restauré en 1950-1960 par M. Quarre. « L’état actuel en rend l’analyse difficile, d’une part parce que les couleurs sont extrêmement atténuées, d’autre part parce que bon nombre de sujets sont littéralement amputés ; au total on retrouve vingt-neuf personnages, et il y en avait sûrement un de plus. Deux grandes bandes noires, courant sur les longueurs de l’église, sont sans doute des titres funéraires masquant le texte peint à l’origine ». Les personnages de droite seraient des hommes et ceux de gauche des femmes. UTZINGER, pp. 160-161.

2009.

Eglise Sainte-Marie : découverte en 1870 elle fut décrite par Grulle en 1877, elle aurait été commanditée « vers 1500 par Johannes Brugge ». Elle fut détruite au cours de la deuxième guerre mondiale. Kraus en fit semble-t-il une copie fantaisiste sur toile, copie exposée au musée historique de la ville.

Eglise Saint-Nicolas : la danse fut également retrouvée vers 1870 mais on la laissa se dégrader.

(En ce qui concerne les danses de Wismar, voir UTZINGER H. et B., op. cit., pp. 174-176).

2010.

L’église « recèle encore le mort et le jeune noble, reste possible d’une danse plus complète peinte directement sur la pierre (...). Ce mort danse et tend dans sa main droite une rose à sa victime, un noble de haut rang vêtu d’un pourpoint rouge, de chausses marron, coiffé d’un large chapeau à plume. Il porte une aumônière et une épée. L’arrière-plan de ces silhouettes est beige-marron ». UTZINGER H. et B., op. cit., p. 159.

2011.

Badigeonnée au XVIIe siècle et en 1818 la danse a été redécouverte en 1895 et restaurée peu après. « La danse macabre est peinte au mur nord à hauteur d’homme en tons bistres, très atténués. L’ensemble mesure un peu plus de un mètre de haut, six à sept de long. De récentes restaurations montrent qu’elle s’étend en fait plus loin, jusqu’au mur ouest et qu’elle est en partie masquée par la tribune ». Un roi, un évêque, un personnage de la haute bourgeoisie, un dominicain, une femme sont notamment visibles. UTZINGER, H. et B., op. cit., p. 152.

2012.

«  Par Nicolas Manuel, gravée sous le titre suivant : la Danse des Morts, peinte à Berne dans les années 1515 à 1520 par Nicolas Manuel et lithographiée d’après les copies exactes du célèbre peintre Guillaume Stettler », DIMIER L., op. cit., p.55.

La danse était peinte le long du mur du cimetière du couvent dominicain. « A l’origine il s’agissait d’une très grande fresque de personnages grandeur nature défilant sur cent mètres ou davantage en une sorte de procession interrompue par des arcades, jusqu’au charnier où les accueillaient les Morts musiciens. Après plusieurs restaurations successives - et peut-être quelques modification de textes - le mur fut détruit en 1660 ». « La peinture de Nicolas Manuel a été copiée - comme à Lübeck - sur un vitrail de la cathédrale de cette ville. Ce vitrail reproduit exactement les aquarelles. » UTZINGER H. et B., op. cit.., pp. 153 et 155.

BROSSOLET apporte une rectification : fresque de Nicolas Manuel « dont il ne reste que les dessins qu’il en fit, une copie à l’aquarelle par A. Kauw en 1649 et une copie de cette copie, par W. Stettler, à la fin du XVIIè  », elle ajoute : « Sa peinture était déjà en mauvais état lorsque Albrecht Kauw la copia à l’aquarelle en 1649, soit onze ans avant sa destruction complète; la copie de Kauw, quoique légèrement influencée par l’art baroque du XVIIe siècle est une reproduction exceptionnellement précieuse de l’oeuvre disparue (copie conservée au musée historique de Berne). A la fin du XVe siècle, cette copie fut à son tour copiée par W. Stettler (né à Berne en 1643) et, bien que plus proche de Kaw que de Manuel, il n’est pas invraisemblable de penser que Stettler jeune vit la peinture des Dominicains et en fut impressionnée. » Op. cit., pp. 59-60.

2013.

La représentation de la mort semble empruntée à Holbein. « On peut dater cette fresque grâce à une inscription encore visible sur la fenêtre de la façade : « Simon de Baschensis pingebat die 12 Mensis Julii 1519 ». Ailleurs on lit : « Simon de Averaria pingebat Mensis Juli 1519 ». Les couleurs sont encore vives, bien qu’il ne semble pas y avoir de traces de restauration ». LOUIS M.L.A., op. cit., p. 173. « On observe qu’il n’y a pas de décor et que les morts, tout à fait squelettiques, de teinte grise, se tiennent un peu en retrait de leur interlocuteur et ne possèdent aucun attribut ; détail poignant, le mort de l’enfant a la taille de celui-ci. Les morts n’ont pas de linceul, et seuls les trois qui s’attaquent aux femmes portent un élément qui doit être un reste de chevelure, ou plutôt de coiffure ». UTZINGER H. et B., op. cit., p. 157.

2014.

Oeuvre peinte par Bernardino de Flori, BROSSOLET J., op. cit., p. 53.

2015.

« Les colonnes du cimetière furent, en 1526, sculptées afin que sur chacune d’elles figure un couple vivant-mort ; les traces sont encore visibles, bien que très martelées et défigurées par la construction, au XVIIè siècle de cloisons, d’une colonne à l’autre, pour fermer la galerie qui abrite actuellement l’Ecole des Arts décoratifs de Rouen.» BROSSOLET J., op. cit., p. 58.

LOUIS nous donne l’adresse actuelle de ce lieu : le n°188 de la rue de Martainville. « En 1559, ce cimetière fut maltraité par les calvinistes qui mutilèrent les statues ornant les colonnes ; aucune tête ne subsista de cet ensemble de plus de 60 personnages qui composaient la danse macabre ; seuls les chapiteaux dont les sujets n’ont rien de religieux (...) furent à peu près respectés. Les squelettes surtout, plus fragiles, furent anéantis et à peine voit-on, à présent, de place en place, un fragment de membre ou simplement la trace du thorax. Les sculptures avaient été faites sous l’impulsion et peut-être sous la direction effective de Jean Goujon qui avait travaillé au portail de l’église Saint-Maclou. On connaît par des comptes d’ouvriers « machons et ymaginiers », les noms des maîtres Denys et Adam Leselin, Gaultier et Lepresvot; il résulte de ces documents que les colonnes étaient non seulement sculptées, mais aussi peintes ». p. 165.

2016.

Aurait été peinte en 1526 par Holbein, « sur un mur du palais de White Hall où l’avait logé la faveur d’Henry VIII et de Thomas Morus ; cette peinture disparut dans l’incendie du palais en 1697 ». BROSSOLET J., op. cit., p. 61.

2017.

« Il existe une imitation malhabile de l’aître Saint-Maclou à Montivillers, près du Havre, dans l’ancien cloître, du XVIè siècle, dit de Brise-Garet. Sur la face des consoles qui forment les chapiteaux des piliers du côté du cimetière, on peut voir quelques sujets et attributs divers : squelettes, croix, couronnes d’épines, os en sautoir, personnages. Mais il ne s’agit pas véritablement d’une danse macabre ». LOUIS M.L.A., op. cit., p. 167.

2018.

« Peinte en 1534 sur la façade du palais ducal, transportée en 1721 au vieux cimetière de la ville après l’incendie du palais, puis en 1733 dans l’église des Trois Rois, elle comportait 27 personnages passant sur un fond rouge, mais pas autant de squelettes ». BROSSOLET J., op. cit., p. 60.

« Celle du château de Dresde, serait de 1524, mais certains auteurs disent de 1534. Elle aurait été transférée au cimetière de Scheunenhofe par Schikketanz, sur l’ordre du duc Georges le Barbu ». M.L.A. LOUIS, p. 134.

« Il ne s’agit pas ici de couples « classiques » mort-vivant, mais d’un défilé d’hommes entraînés par la mort. Une première procession de dignitaires ecclésiastiques est conduite par un mort tenant un sablier en ses mains ? Elle est composées de : pape, cardinal, évêque, prêtre, moine. Vient ensuite une deuxième procession également conduite par un mort qui emmène à sa suite des personnages civils ou militaires en lesquels on peut sans doute reconnaître Charles Quint, le roi Ferdinand puis le comte Georges et son fils Jean. Suivent : chevalier, noble, bourgeois, universitaire, tailleur de pierre. Puis sans doute le troisième ordre de la société avec : valet de ferme, paysan, mendiant. Puis les femmes avec : abbesse, bourgeoise, paysanne. Enfin : usurier, enfant, vieillard. Une mort avec une faucille ferme la procession. Les travaux de restauration ont démontré que les sculptures étaient polychromes à dominante noire. Les ornements (couronnes, bijoux, mitre...) étaient dorés ». UTZINGER H. et B., op. cit., p. 161.

2019.

Val Rendena, à 30 km de Trente. « Elle est peinte à fresque sur le mur méridional de la petite église du cimetière. Les personnages sont les mêmes (qu’à Carisolo) , avec quelques exceptions cependant : le Christ est représenté sur la croix, le jeune homme est remplacé par un lansquenet. Le seigneur de la danse de Carisolo n’apparaît pas dans celle de Pinzolo ; par contre la reine et le médecin ont été ajoutés. La procession mortuaire se ferme sur deux personnages qui n’existaient pas à Carisolo : l’archange et le démon. Mais les inscriptions sont identiques, avec cette différence cependant qu’elles sont parfois développées à Pinzolo (...). Le dessin est lisible mais les couleurs sont très effacées. Sous la danse macabre sont peints les péchés mortels, fresque qui porte la date de 1539. Comme cette dernière est visiblement de la même main que la danse macabre on peut en déduire que les deux peintures durent exécutées en même temps, vingt ans après la danse de Carisolo qui a servi de prototype ». LOUIS M.L.A., op. cit., p. 173. « C’est la dernière représentation du thème en Italie », Pisogne appartenait à l’ordre des Augustins. GEURRY L., op. cit., p. 65.

Cette procession qui compte 18 personnages aurait été peinte par Simone Baschenis, comme à Carisolo. « Chacun des vivants est frappé d’un flèche ». UTZINGER H. et B., op. cit., p. 165.

2020.

Fresque de trente-cinq images, sur panneaux en mortier, inspirée d’Holbein. « Ces panneaux avaient été enlevés du palais épiscopal en 1882 et restaurés par les soins du Musée rhétique. Après avoir été depuis 1976 en dépôt dans ce musée, non visibles par le public, ils viennent d’être remis à leur emplacement original ». UTZINGER, op. cit., p. 167.

2021.

Charnier de la chapelle cémétériale Saint-Michel. La peinture courait sur toute la circonférence du charnier. Elle est située après le prêcheur et la scène d’Enfer. « Les morts ne sont pas squelettiques : ce sont des écorchés, à peine éviscérés » UTZINGER, op. cit., p. 167. La danse présente des similitudes avec le Codex Palatinum Germanicum de Heidelberg.

2022.

Inspirée des dessins d’Holbein, aujourd’hui en grande partie détruite, restes de six morts musiciens découverts en 1965.

2023.

« La fresque de Rönneby est actuellement en mauvais état, mais néanmoins suffisamment distincte pour que toute comparaison avec les peintures de Lübeck et Reval ne permettent pas de voir, à Rönneby, une copie de Bernt Notke. C’est une fresque qui allie au thème français des vivants et des morts, les entrelacs de fleurs géantes et de plantes, comme les affectionne l’art sacré nordique. » BROSSOLET J., op. cit., p. 66.

2024.

Une douzaine de vivants sont accompagnés de dix squelettes.

2025.

« Après l’extinction de la peste, les Bénédictins de Füssen commandèrent, en 1600, à Jacob Hiebeler un tableau composé de vingt scènes, qui lui fut payé en 1602. Cet ex-voto de peste est toujours dans la chapelle Sainte Anne de Füssen ». BROSSOLET, p. 67. Travail sur bois composé de vingt tableaux et inspiré d’Holbein.

2026.

Peinte par Pierre Wuilleret sur le mur du cloître, elle a été presque totalement détruite en 1927. Adolph Walser la recopia en 1875 et Maurice Moullet en 1925-1926. Elle comportait dix-sept scènes accompagnée d’un décor urbain.

2027.

On connait à Lucerne trois danses des morts.

A propos de la première : « Lorsque Kaspar Meglinger reçut commande d’une décoration pour le Pont des Moulins de Lucerne, la peste flambait dramatiquement dans l’Europe entière ; exécutée entre 1631 et 1637, la danse des morts de Lucerne faisait écho aux charniers de Londres, Paris, Montpellier, Milan, Munich, etc. Restaurée en 1728 et légèrement réduite, elle est encore très nette aujourd’hui et témoigne des influences de l’époque et de l’artiste : la Danse de Bâle et celle d’Holbein sont ici nuancées, enrobées dans les souvenirs d’Italie où le peintre venait de passer cinq années ». BROSSOLET, p. 67-68.

« The Mühlbrücke contains the Dance of Death, painted by Kaspar Meglinger, a local craftsman, between 1625 and 1635. In the short period of prosperity that preceded the Thirty Year’s War the Council of Lucerne planned to decorate the Mill Bridge with pictures of a gay and cheerful nature. The war intervened, driving large numbers of undesirable refugees into Switzerland. Besides the imminent danger of invasion, there was a severe outbreak of the plague wich did not spare Lucerne. Fearing the corruption of public morals which such upheavals often bring in their train, the city fathers abandoned their original scheme and decided to have paintings wich would turn the thoughts of the people to higher things. The appearance of Merian’s engravings in 1621 supplied the theme, and the Lucerne Dance of Death was the result. » CLARK J., op. cit., p. 76.

Cette danse, au contraire de ce que l’on a pu croire, n’a pas été détruite par l’incendie de 1996. C’est la fresque du pont voisin qui a en réalité été touchée. Restaurée, elle se trouve dans les caves du musée des Beaux Arts de la ville et devrait bientôt être visible. Le Pont des Moulins fait cependant apparaître des copies de cette peinture remarquable.

Une deuxième danse serait « placée sous les arcades qui entourent le cimetière de l’église paroissiale d’Im-Hof, peu éloignée du pont, est plus récente que la précédente. (Je n’ai trouvé aucune trace de cette peinture dans le cimetière d’Im-Hof et toutes les personnes que j’ai interrogées m’ont dit leur ignorance concernant son existence. Il semblerait bien que Kurtz ait ici confondu cette fresque avec celle d’une autre ville).

Enfin la danse des morts de l’ancien cloître des Jésuites, peinte en 1615 par Jacob de Wyl et en partie détruite en 1636 par un incendie et dont les restes ont été transportés à la bibliothèque de Lucerne en 1832 ». M.L.A. LOUIS, p. 134. Cette oeuvre, composée de huit tableaux riches en détails, fut restaurée en 1986. Elle est actuellement visible dans le palais du gouvernement cantonal. Le peintre s’était inspiré d’une pièce de Jacques Bidermann jouée quatre ans auparavant dans cette ville, c’est pourquoi il représente ses personnages sur des tréteaux de théâtre.

2028.

Peinte en 1640 par Gabriel Neckher et détruite en 1865 par un incendie, elle était analogue à celle de Füssen.

2029.

La peinture occupe une surface en arc de cercle ne mesurant pas plus de 2,50 mètres de diamètre. Deux danses sont superposées, l’une montre des civils et écclésisatiques de haut rang, l’autre représente le peuple.

2030.

Vingt tableaux. « A gauche de l’autel sont les ecclésisastiques et les nobles, à droite le tiers état est figuré ». OEuvre inspirée d’Holbein et de datation approximative, peut être du XVIIIe siècle. UZINGER H. et B., op. cit., p. 181.

2031.

Réalisée par Jean-Jacques Fleichlin. Seuls quelques couples de la danse macabre sont ici visibles, les morts sont des squelettes, ils sont placés derrière leurs victimes et semblent porter des ailes dans le dos. Les couples de la danse font le tour de la petite chapelle. Le mort et le vif prononcent chacun deux vers, placés au-dessus d’eux.

2032.

Fresque peinte par Henri Tüffel. La chapelle se divise en deux parties, la fresque se déroule sur trois des quatre murs et il me semble que la représentation du Jugement dernier, placée sur le quatrième mur, au centre de la chapelle, doit se lire dans la continuation de la danse. Les morts sont de longues momies émaciées dont les crânes ont la particularité d’être réels ! les morts font mille grimaces et s’arcboutent sur les fenêtres en cercle comme sur un tonneau. Chaque personnage prononce quatre vers.

2033.

24 tableaux peints sur bois par Kaspar Sigmund Köppe, inspirés d’Holbein et accompagnés de textes.

2034.

Aujourd’hui disparue, aurait été peinte par le moine Abraham de Santa Clara.

2035.

« L’Heimatmuseum de Neunkirchen conserve cinq tableaux anonymes, peints à l’huile sur fer blanc. » BROSSOLET J., op. cit., p. 71. Etat inconnu.

2036.

25 scènes peintes sur bois (présence d’un paysan qui trait sa vache et d’un autre qui fauche).

2037.

Savoie, peu après Modane. Peinte par Joseph Damé, curé de la paroisse. Trois registres montrent dix-sept couples. Deux quatrains rappellent l’égalité de tous devant la mort et l’inutilité de lutter contre elle.

2038.

Vingt-huit tableaux disposés en sept rangées de quatre, scènes de la vie quotidienne accompagnées de vers et surmontées d’un verset de l’Ecriture en latin. Pour une description de cette danse, voir UTZINGER H. et B., op. cit., pp. 187-189.

2039.

Présence de scènes d’Enfer, du Péché originel, de scènes de la vie du Christ. La danse « est composée de sept tableaux répartis sur la balustrade de la tribune ; au niveau supérieur , ce sont : ce que te dit le cercueil, pape, hauts prélats ; au-dessous : enfant, moine, peintre, vieillard. » UTZINGER H. et B., op. cit., p. 192. Les médaillons nous présentent des scènes et sont accompagnés de vers qui forment commentaire.

2040.

La danse se trouve dans une petite chapelle qui communique avec l’église. Le plafond de celle-ci forme une voûte peu élevée et la danse, composée de 33 couples et peinte sur bois, se situe à environ deux mètres de haut. Les personnages, semblables à ceux de Bâle, défilent sur l’ensemble des quatre murs, des quatrains sont disposés au dessus d’eux et rejoignent le haut de la voûte, si bien que l’impression d’intimité que le spectateur entretient avec cette danse est assez intense. Nous avons de plus le sentiment que la danse forme un rond puisque l’enfant la débute et le squelette qui termine la danse part vers la gauche. Des morts musiciens sont placés au-dessus du prêtre. Aucun décor n’accompagne la farandole.

2041.

Dix médaillons en stuc disposés en corniche de plafond, réalisés par Thomas Seitz : pape, roi, noble dame, combattant, clerc, tonnelier, paysan, estropié, Dieu.

2042.

« Cinquante-six tableaux ont été peints entre 1736 et la fin du siècle ; en 1872, un énorme incendie en a détruit la presque totalité mais ils avaient été recopiés - de façon schématique - par Krupse (...). Il y avait d’une part quatre tableaux représentant le Collège des Inspecteurs en réunion. Le nom de ces inspecteurs - des notables d’Erfurt - est écrit en lettres capitales au-dessous d’eux. Un ou deux orphelins sont également peints et la mort squelettique s’insère parmi ces groupes (...). D’autre part, cinquante-deux tableaux représentent une danse macabre classique, avec les personnages de la société. » UTZINGER H. et B., op. cit., p. 196.

« A Erfürt, il y aurait une danse macabre peinte sur les panneaux entre les fenêtres du couvent des Augustins où habita Luther et dont la date n’est pas précisée ». M.L.A. LOUIS, p. 134.

2043.

Succession de scènes macabres situées au plafond. Au nord et au sud, des « surfaces en demi-lune montrent que la Mort peut survenir à toute heure du jour et de la nuit, et qu’elle n’épargne aucun âge : enfant, jeune homme, vieillard sont saisis, emmenés par le mort. « Quatre médaillons peints et restaurés en 1880 montrent, en compagnie de la mort : le cardinal en train d’écrire, le cabinet d’un savant qui enseigne à trois élèves, le riche homme et un vaisseau au loin, le peintre. Les espaces situés entre les médaillons sont occupés par des squelettes. UTZINGER H. et B., op. cit., pp. 196-197.

2044.

Oeuvre de Sal. Fries. La danse se déroule en hauteur, sur les murs du porche. Le squelette vient saisir les hommes et les femmes au sein de leurs activités quotidiennes : la mort joue du violon sur le berceau du bébé, termine les lignes commencés par l’écrivain, coiffe la jeune fille, se bat en duel contre le gentilhomme, se place derrière la coquette et se reflète dans son miroir, porte la croix d’un homme ; puis vient un christ en gloire. Nous trouvons ensuite une jeune femme, la mort montée sur les chevaux du charretier, donne l’argent au mendiant, soutient le prêtre, allège la souffrance du paysan et les poches de l’avare. La mort couronnée tient le globe terrestre sous sa baguette, un homme est représenté devant les nimbes, plus loin des âmes sont englouties dans une gueule d’Enfer. Au début de la danse, la mort tient sa faux d’un côté et présente de l’autre le prologue de la danse. Deux vers en allemand accompagnent chaque scène. Les teintes sont de couleur pastel, ce qui donne une certaine douceur à l’ensemble de la danse.

2045.

« Peinte par Félix. Holz, dans la crypte de l’église ». BROSSOLET, op. cit., p. 71.

Danse de 36 personnages, accompagnée d’autres fresques représentant la vie du Christ, Adam et Eve, l’archange Saint Michel, le jugement dernier.

« Chacune des victimes est occupée à son activité spécifique ou se trouve dans son logement habituel ; on perçoit clairement que le mort arrive à l’instant pour venir chercher sa victime, à moins qu’il ne soit en train de partir avec elle. De toute façon c’est une entrée ou une sortie à l’improviste, brutale et dont l’effet est très bien rendu. Ces morts sont totalement squelettiques, habillés de leur linceul et presque toujours armés, d’un arc, le plus souvent, ou d’un dard dont ils frappent leurs victimes ; effrayées, celles-ci manifestent fort bien un mouvement de surprise, de dénégation, bien rendu en général par une ouverture des bras, mains tendues (...) Dans chaque image se trouve un texte bien visible qui transmet l’apostrophe du mort à sa victime. » UTZINGER H. et B. , op. cit., p. 199.

L’église Saint Veit possède également une danse placée derrière le maître-autel : quinze tableaux peints vers 1800, scènes de la vie quotidienne accompagnées d’une tête de mort située au premier plan. Le squelette n’est présent qu’en compagnie du roi, de l’avare, du chevalier, du joueur, du malade, de la coquette, de la jeune fille.

2046.

Succession de douze tableaux où le squelette montre sa puissance aux hommes. Ensemble de scènes macabres réalisées sur des panneaux de bois et accompagnées de textes latins et allemands. L’accent est mis sur la vie chrétienne, on trouve de nombreuses citations bibliques.

2047.

Quatre tableaux visibles sur la voûte du choeur : mort en compagnie du petite enfant, du tireur, de la coquette devant sa glace, d’une vieille femme.

2048.

Six tableaux de deux mètres sur un, réalisés par Vicenzo Bonomini. Dans un décor travaillé nous trouvons : les paysans en conversation, le tambour dans l’exercice militaire, les dominicains en prière, le charpentier, les bourgeois, le peintre. « La particularité de cette oeuvre est qu’il n’existe aucun personnage vivant : tous sont des squelettes assez richement habillés et réalisés de telle sorte qu’on devine l’âge de nos sujets, rien qu’aux sutures du crâne. » UTZINGER H. et B., op. cit., p. 207.

2049.

Tableaux peints d’après Holbein qui étaient à l’origine situés dans la chapelle du cimetière.

2050.

Dix-huit tableaux disposés en deux rangées horizontales de neuf personnages, peints par Falgger. Les morts sont des squelettes, ils ne portent aucun vêtement, l’ensemble est réalisé en couleurs vives, le sépia domine. « On est d’emblée frappé par l’émotion que nous transmet Falgger : comme ces morts sont actifs, agressifs et acharnés ! Comme ces vivants se battent avec les squelettes pour ne pas les suivre ! Le mouvement est irrésistible, la lutte est âpre. La Mort serait-elle moins puissante qu’au XVe siècle ? L’auteur nous montre les victimes dans leur environnement, et si le pape et le roi sont un peu abstraits, le juge est à sa table de travail, l’artiste en train de peindre, le soldat est sur le champ de bataille, la mère soigne ses enfants, le médecin est au chevet de ses malades... » UTZINGER H. et B., op. cit., p. 208.

2051.

Douze petits tableaux groupés en quatre séries de trois, peints par Falgger : attitudes et dialogues proches de ceux d’Ebigenalp. Le garçonnet tombe de sa luge, le soldat est à cheval, le paysan se bat avec sa faux contre la mort, la mort joue un air de flûte à la jeune femme. On peut noter la présence d’une mendiante et d’un bûcheron.

2052.

Petits tableaux (15 x 25 cm.) placés sous verre, réalisés par Falgger : enfant, garçonnet, soldat, évêque, jeune fille, bourgeois, paysan, roi, mendiante, artisan, mère, grand-mère.

2053.

Dix scènes de la danse sont peintes sur le badigeon du mur ; elle représentent des scènes (homme devant sa grange, prêtre entouré d’enfants...). Elle furent exécutées par la firme März de Straubing.

2054.

Huit tableaux de 60 x 80 cm. réalisés par Schmalz de Falkenstein, accompagnés de commentaires rapides. Nous trouvons des scènes originales : un homme et une femme au lit sont guettés par le diable, le mort entre au bal et invite une jeune femme à danser.

2055.

OEuvre de Wilhelm Wassermann. Les sept personnages de la danse sont disposés en cercle : empereur, femme dévote, paysan, bébé, voyageur, jeune mariée, évêque.

2056.

Sept vitraux dessinés par L. Albert : Adam et Eve, soldat, paysan, riche, pauvre, couple, Christ triomphant de la Mort et du Diable.

2057.

Commune de l’Oise. Cette oeuvre, de 5 mètres sur 2, comprend 18 vivants et 16 morts, il n’y a pas de couples. On peut noter la présence d’un magistrat et d’un ouvrier.

2058.

« Lorsqu’après la Seconde Guerre Mondiale Lübeck fut rebâtie, la chapelle des Morts de la nouvelle église Sainte Marie s’éclaira de deux fenêtres qui reçurent, l’une en 1952, l’autre en 1956, des vitraux dus à M. Malhau et représentant le thème de la Danse Macabre. L’artiste a figuré au bas de chaque vitrail des maisons en flammes, et nous avons vu dans la transposition verticale du défilé horizontal une allusion aux chutes des bombes et au champignon atomique. La guerre rejoignait dans l’horreur la peste de 1463 ». BROSSOLET, p. 50-51.

2059.

Bourgogne. Gouache sur papier, oeuvre des propriétaires du château, réalisée d’après la fresque de la Ferté-Loupière avec des visages des membres de la famille.

2060.

Peinte sur le mur extérieur de la tour elle domine le spectateur de plusieurs mètres de hauteur. La danse comporte sept personnages et autant de squelettes, elle est peinte dans des tonalités de gris et de rouge et porte les marques du cubisme. OEuvre de Félix Hoffmann.

2061.

A huit kilomètres au nord-ouest de Colmar. Gérard Ambroselli a recréé l’ancienne danse dans l’ancienne sacristie de l’église paroissiale. La danse était à l’origine (1517 ?) peinte sur le mur du cimetière entourant l’église. « L’ensemble subsista jusqu’à la Révolution, époque à laquelle l’oeuvre fut badigeonnée puis oubliée, grattée, détruite avec son support. Dans les cinq dernières années du XIXe siècle, Kern en fit une description précise - mais entachée de quelques erreurs - en même temps qu’il était trouvé aux archives de Kientzheim un manuscrit de trente et une page en bon état donnant une description minutieuse de la peinture (...). Comme chez Holbein, presque toutes ces victimes (25) étaient occupées et n’avaient pas l’aspect un peu abstrait de celles des danses anciennes. L’enfant lui-même chevauchait son cheval de bois ! » UTZINGER, op. cit., p. 156.