Né de parents français à Bruxelles le 22 janvier 1872, mort accidentellement à Paris le 9 novembre 1933.
Notes biographiques :
Il a occupé un emploi à la préfecture de la Seine. Il collabora dès vingt ans aux revues littéraires La Plume, La Revue blanche, La Revue de Champagne, L’occident, le Mercure de France, assuma la direction de la Revue des beaux-arts et des Lettres et fréquenta la rédaction de quelques journaux politiques en particulier L’Aurore, le journal dreyfusard d’Ernest Vaughan où il rencontrait Mirbeau, Jaurès, Urbain Gohier, Clemenceau. D’abord anarchiste, il a évolué en politique jusqu’au royalisme intégral, et, en religion jusqu’au catholicisme le plus ardent. Il vécut méconnu du grand public et ne fut pas toujours apprécié par ses confrères ni par la critique. Il resta non seulement en marge de la littérature officielle mais aussi en dehors des cénacles et des chapelles. Il fut un isolé, cette situation allait bien à la nature d’un homme modeste et fier qui présentait à la fois un caractère de perfection et d’ébauche, de gravité et de joyeux humour, avec sur l’ensemble la persistante hantise de la mort. La France, pour lui, c’est celle du moyen âge, de la Chanson de Roland et de la Légende dorée et il déplore tout ce qui fut déchirures dans cette « belle France chrétienne » : la Réforme, l’Encyclopédie, la Révolution.
Fagus a tracé de lui ce portrait dans une épitaphe :
Bibliographie :
Testament de ma vie première, poèmes (1898). Colloque sentimental, poèmes (1898). Ixion, poème (1903). Respecte la main (1905). Jeunes fleurs, vers (1906). Aphorisme (1908). Discours sur les préjugés ennemis de l’histoire de France (1909). Politique de l’histoire de France (1910). La Prière des quarante heures (1920). Le Jeu, vers (1920). La Danse macabre (1920). Jonchée de fleurs sur le pavé du Roi (1921). La Guirlande à l’Epousée (1921). Frère Tranquille (1922). Essai sur Shakespeare (1923). Les Ephémères, chronique (1925). Rythmes (1926). Pas Perdus (1926). Ballade Saint-Côme offerte à Monsieur Auguste Fournier pour tout l’Hôtel-Dieu et les autres hospitaliers (1927). Lettres à Paul Leautaud (1928). Le mystère royal de Philippe Auguste en cinq journées (1930). Le clavecin bien tempéré. Les Eglogues de Virgile (1930). Frère Tranquille a Elseneur (1931). Cinquante lettres de Fagus (1934).
CHAIGNE L., op. cit., p. 99 + WALZER Pierre Olivier, Littérature française, Le XXe siècle, Arthaud, 1975, article « Fagus », p. 371 + TALVART Hector et PLACE Joseph, Bibliographie des Auteurs Modernes de langue française, Macon : éditions de la Chronique des lettres françaises, 1935, tome 5, article « Fagus », p. 309.